Près de 218 500 étudiants ont choisi la voie du Droit [1]. Ils ont raison, car selon une enquête de ce même ministère, le taux d’insertion professionnelle pour la filière des sciences juridiques est de 92% à 18 mois et 95% à 30 mois (pour un salaire moyen de 1 930 euros net mensuel).
Les études de Droit sont des études exigeantes, mais passionnantes, il est donc important pour les étudiants d’être actifs dans leur apprentissage et de ne pas subir ces années d’études.
I. Les conseils en amont : ce qu’il faut faire pour augmenter ses chances de réussites.
Savoir pourquoi on fait des études de Droit. Les études de droits sont exigeantes, il est important que l’étudiant sache pourquoi il a choisi de faire du Droit afin de pouvoir construire un projet d’étude cohérent. Connaître ses motivations permet aussi à l’étudiant de ne pas se démobiliser en cas de difficultés.
Ne pas se spécialiser trop tôt. Il est important de développer une bonne culture générale et de s’ouvrir à toutes les branches du Droit le plus longtemps possible afin d’avoir de solides connaissances. La distinction dès le début des études entre Droit Privé et Droit Public n’est plus forcément pertinente, même pour ceux qui souhaitent embrasser la carrière d’avocat. Au contraire, il est important de soigner la connaissance générale, notamment en lisant des journaux d’information, des ouvrages de société, d’histoire...
Cette spécialisation tardive est utile à tous les étudiants, car elle leur permet d’élargir leurs opportunités professionnelles et de prolonger leur réflexion quant à leur avenir professionnel.
Faire des stages en cabinet d’avocats, de commissaires de Justice, études notariales, direction juridique, juridictions, collectivité territoriale ou association, afin d’appréhender les différents domaines, métiers du Droit et ainsi conforter ses préférences (lire notre article : 2025 : Convention, rémunération, recherche... Tout ce qu’il faut savoir pour trouver un stage en droit. . Et se rendre par exemple aux ateliers CV organisés par l’UJA ou l’EFB.
Favoriser l’apprentissage d’au moins une langue étrangère. La maîtrise d’une langue étrangère est un atout essentiel. Il est conseillé aux étudiants de poursuivre l’apprentissage d’une langue étrangère au sein de sa faculté et de passer des tests d’évaluation du niveau de langue : tels que les TOEIC, TOEFEL et GMAT en Anglais ; les MP/ZD/ZOP en Allemand ; le DELE en Espagnol...
Ces tests sont une référence pour vos futurs employeurs (ils peuvent vous être proposés par les facultés).
Prendre consciences de vos soft skills et développez-les : comme le précise Jean Pralong, Professeur de GRH, "Rançon de la tertiairisation, de la digitalisation et de la knowledge economy : les performances des travailleurs du savoir se mesurent à l’aune des comportements et de l’adaptabilité." Il est donc nécessaire de connaître et mettre en avant ces compétences spécifiques et non techniques qui sont propres à chacun.
Être actif au sein d’une association comme par exemple les cliniques juridiques, participer à des prix (voir à ce sujet l’article suivant) ou à des concours d’éloquence.
Viser la mention. Il est évidemment conseillé d’avoir plus que la moyenne (11,5 - 12) pour sortir de la masse des dossiers pour pouvoir plus facilement choisir son Master.
II. Les éléments à considérer pour choisir son Master :
Choisir un Master dans le domaine du Droit qui nous plaît le plus. Un grand nombre de professionnels du Droit rappellent que la meilleure façon d’avoir une belle carrière est de faire ce que l’on aime. Il sera ainsi plus facile d’y consacrer le temps et les efforts nécessaires.
Il n’y a pas de mauvais choix. Régulièrement, les avocats, notaires, juristes (...) précisent, qu’il faut "choisir le Master avec lequel on a le meilleur "feeling", pour être sûr de ne pas le regretter par la suite !"
Faire concorder le choix de son Master avec son projet d’étude afin d’avoir un parcours le plus cohérent possible.
L’origine du Diplôme importe peu. Ce qui compte, ce sont les résultats obtenus et le plaisir pris à étudier.
Donner le meilleur de soi dans un Master qui nous plaît, peu importe qu’il se trouve en province ou à Paris, c’est le conseil donné par la majorité des professionnels du Droit.
Penser à l’alternance. Les Masters proposant ce mode d’apprentissage sont moins variés, cependant ils se développent fortement et donnent l’opportunité d’une vie professionnelle concrète et rapide.
Comparer les différents Masters entre eux. Vous pouvez vous rendre sur le site du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur qui évalue les établissements d’enseignement supérieur [2].
Le ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a mis en place le site trouvermonmaster.gouv.fr., un portail national dédié aux master.
Autre site internet incontournable : Univ-Droit, le portail qui fédère le monde universitaire, créé par la Conférence des Doyens.
Prendre connaissance des domaines dits "porteurs d’avenir". Pour cela, penser à regarder les sites d’offres d’emploi pour juristes (uja.asso.fr ; recrulex.com ; village-justice.com...) ainsi que les revues spécialisées.
Lire à ce sujet l’article Emploi des métiers du droit : les tendances.
En parallèle, se renseigner sur les nouvelles façon de pratiquer le droit ; sur le sujet, nous vous conseillons la lecture de l’article "Etudiants et professionnels du droit : comment vous préparer à exercer...en 2025 !".
Il apparaît ainsi que notamment le Droit immobilier, le Droit général des affaires, le Droit des personnes, le Droit des entreprises sont des domaines porteurs.
Penser aussi à des disciplines telles que le Droit de l’environnement (mise en place de normes et procédure) et le Droit social avec la mise en place dans les entreprises de la politique de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et l’émergence de la fonction de juriste RSE. Autre secteur où le juriste à toute sa place, la protection des données personnelles et la mise en place des procédures pour que les entreprises soient en conformité avec le Règlement Général sur la Protection des Données du 27 avril 2016 ; à ce sujet lire les articles de la rédaction du Village de la Justice sur la fonction de Délégué à la Protection des Données (DPO en anglais) ou de juriste compliance. Ou encore en Droit des affaires internationales avec l’émergence de la fonction de juriste en droit des affaires en Afrique. ; de juriste legal design ou encore de juriste contract management.
Nous vous conseillons aussi la lecture de cet article : "Petit lexique des nouveaux métiers du droit".
Persévérer dans ses études. Autre conseil transmis par les avocats, juristes notamment, intervenant sur le forum du Village de la Justice : "Si on aime le Droit, il faut persévérer."
En résumé, pour choisir son Master il faut choisir une branche du Droit qui plaît. Le lieu du Master importe peu, ce que recherchent les futurs employeurs ce n’est pas tant la réputation d’un diplôme ou d’une université, que les compétences (qu’elles soient techniques ou personnelles comme les softskills) et les connaissances acquises par l’étudiant au cours de ses années d’études.
Donc faites le Master que vous voulez, où vous voulez, mais avec application, persévérance, réussite et passion !
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Ca c’est pour ceux qui ont fait une licence générale. Les autres n’ont pas beaucoup de choix.
Je félicite l’auteur de cet article qui propose une vision très juste de la réalité des Master.
Je suis docteur en droit, enseignant à la Faculté et maintenant co-fondateur d’une prépaDroit et je partage totalement votre analyse !
Bonjour.
Ma fille est actuellement en 4eme, elle travaille bien puisqu’elle à 16 de moyenne générale.
Si je vous dis tout ça c’est parce qu’elle voudrait faire des études dans le droits de ce fait j’aimerais savoir comment la diriger au mieux avec le choix du bac à sélectionner ainsi que tout ce qui suit après s’il vous plaît afin de pouvoir des la rentrée prochaine formuler les bons vœux svp.
Merci à vous d’avance pour votre réponse.
Bonjour,
il vaut mieux faire un bac général, mais j’imagine qu’avec 16 de moyenne ce ne sera pas un problème pour votre fille. Je ne connais pas précisément les nouvelles filières suite à la réforme mais je suis en troisième année de licence de droit et j’avais fait un bac scientifique. Il importe peu de choisir les matières d’un bac littéraire, économique et social ou scientifique en réalité, chaque parcours a ses forces et ses faiblesses et les étudiants venus des 3 voies réussissent tout autant. L’important est de choisir des matières qui nous plaisent et dans lesquelles on est plutôt bon afin d’avoir le meilleur dossier possible.
En espérant vous avoir été utile,
bonne journée
Bonsoir
ma fille avec un master 1 en droit du patrimoine obtenu à Montpellier (11,5/20 de moyenne sur l’année) ,a formulé 9 vœux de master2 en élargissant ses demandes( Toulouse , Montpellier,Aix,Toulon,Chambéry Grenoble et Nice,de droit notarial à droit du sport en passant par fiscalité du patrimoine ).
Pour le moment ,les réponses sont :3 listes d’attente et 6 refus ...Comment finaliser ses études SI tout lui est refusé ?
Cordialement
Le média l’Etudiant vient de publier une étude sur l’insertion après un master et communique sur le palmarès 2017 des facultés de Droit françaises.
Il ressort notamment de cette étude que 30 mois après l’obtention d’un master de droit, au niveau national, les taux d’emploi et d’emploi à temps plein sont bons (91 % et 96 %), mais la part de cadres n’est que de 57 %. Le salaire net médian à temps plein est de 1.900 €.
Lire l’intégralité de l’étude au lien suivant : lien vers l’étude de l’Etudiant.
Rédaction du Village de la Justice.
Merci pour cet article, dont j’ai pris connaissance à l’instant.
A toutes fins utiles, voici le lien du site officiel lancé tout récemment, sous la responsabilité du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui permet justement de faciliter la recherche du master souhaité : https://www.trouvermonmaster.gouv.fr
Pleine réussite à tous !