La résidence alternée : Comment le Juge décide-t-il la mise en place de ce mode de résidence ?

Par Juliette Daudé, Avocat.

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Explorer : # résidence alternée # intérêt de l'enfant # critères de décision # divorce et séparation

Régulièrement, la résidence alternée est placée sous les feux des projecteurs. Ce mode de résidence respecte-il les intérêts des enfants ? Ou bien n’est-ce que le désir égoïste des parents de « couper en deux » leurs enfants ? Et, surtout, sur quels critères se fonde le Juge aux Affaires Familiales pour l’ordonner ?

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Avant de solliciter la mise en place d’un tel mode de résidence, et de pouvoir l’obtenir, il est fondamental de savoir ce qui va guider le Juge lorsqu’il prend sa décision.

Si l’enfant peut demander à être entendu par le Juge (et alors ce dernier n’a pas d’autre choix que de l’entendre dans son cabinet), il arrive très souvent que le magistrat prenne sa décision sans même avoir vu le ou les enfants concernés.

Pour autant, le principe qui guide le magistrat est bien l’intérêt de l’enfant, principe qu’il examine à travers plusieurs critères que l’on peut résumer ainsi : l’âge et la maturité de l’enfant, l’entente entre les parents, la distance entre les domiciles de chaque parent et les caractéristiques matérielles de l’accueil de l’enfant (confort des domiciles, disponibilité des parents…).

Ces critères sont examinés en détail dans le cadre d’un divorce conflictuel (ou d’une séparation conflictuelle entre concubins), c’est-à-dire lorsque l’un des parents demande la résidence alternée et que l’autre parent la refuse.

Dans le cadre d’un divorce amiable, même si les parents sont d’accord sur le principe de la résidence alternée, il revient au Juge de vérifier que les intérêts de l’enfant sont respectés et que la résidence alternée est réalisable. Il se base alors aussi, plus sommairement, sur ces mêmes critères.

Bien évidemment, l’appréciation de ces éléments, dont l’application ne peut pas être mathématiquement rigoureuse, varie d’un magistrat à un autre…

- l’âge et la maturité de l’enfant

Si les généralités sont à bannir en la matière, il n’est pour autant pas très risqué d’avancer le fait suivant : il est assez rare qu’une résidence alternée soit ordonnée alors que l’enfant a moins de trois ans.

Ainsi, la Cour d’appel de DOUAI dans un arrêt en date du 26 mai 2011 ( n° 10/04663) refuse la mise en place d’une résidence alternée pour des enfants âgés de 4 ans et 2 ans.

Dans cette décision, la Cour expose les raisons qui la font considérer le jeune âge des enfants comme un obstacle à ce mode de résidence :


« Il est constant qu’un très petit enfant presque encore bébé a un besoin vital au niveau psychique d’établir dans une continuité un lien sélectif avec un adulte qui réponde à ses besoins physiques et affectifs et que c’est ainsi qu’il peut construire une bonne relation d’attachement.
Que si ces conditions de stabilité ne sont pas réunies il pourrait présenter un attachement perturbé traduisant un sentiment de sécurité interne ».

Toutefois, il arrive très souvent que le très jeune âge de l’enfant ne soit pas le seul argument sur lequel se base un magistrat pour refuser la résidence alternée et qu’il le combine avec les éléments ci-dessous.

- l’entente entre les parents

Bien sûr, si Monsieur et Madame sont devant un Juge aux Affaires Familiales, c’est qu’ils ne s’entendent plus. Pour autant, s’ils ne s’aiment plus, ils n’en restent pas moins des parents, qui doivent pouvoir réussir à mettre de côté leurs griefs personnels pour pouvoir continuer à échanger au sujet des enfants.

La mésentente ne sera pas un obstacle en soit à la résidence alternée tant qu’elle n’aura pas de conséquences tangibles sur son organisation. Il n’est pas possible, dans ce cadre, que les parents soient dans l’impossibilité de s’adresser la parole calmement. Une médiation familiale pourra être utile pour faciliter cette communication.

Le magistrat ne fait d’ailleurs pas qu’examiner le degré d’animosité existant entre les parents, il prend aussi en compte la cohérence éducative et la culture parentale. Les règles de vie applicables chez l’un des parents ne doivent pas être à l’opposé de celles en vigueur chez l’autre parent, afin que le quotidien de l’enfant ne soit pas par trop clivé.

Par ailleurs, la résidence alternée sera écartée si cette mésentente fragilise le ou les enfants. Ainsi, la Cour d’appel de Limoges, dans un arrêt du 17 août 2011 (N° 09/01318) explique que : « le bilan psycho-social a mis en évidence la souffrance du jeune Alexandre, lequel est pris dans un conflit de loyauté qui s’exerce dans le cadre de relations exacerbées existant entre ses deux parents et que ceux-ci n’apparaissent pas à même de dépasser, serait-ce dans l’intérêt de leur fils. ».

Il semble en effet assez logique, si les parents sont à couteaux tirés, qu’une résidence alternée ne soit pas la meilleure des solutions, dans la mesure où ce mode de résidence implique de continuer à gérer ensemble le quotidien des enfants.

L’arrêt précité rendu par la Cour d’appel de Douai l’explicitait d’ailleurs en des termes très précis : « la mésentente entre Laurent X et Marylène D est telle qu’ils ne parviennent pas à en extraire leurs enfants et à communiquer raisonnablement à leur propos. Attendu que dans un tel climat conflictuel, les deux enfants ne peuvent pas en permanence passer d’une maison à une autre, semaine après semaine, dans des conditions de sérénité et d’apaisement nécessaires à leur équilibre et à la construction de leur personnalité. »

- la proximité des domiciles des parents

Pour qu’une résidence alternée puisse être mise en place, il est impératif que les domiciles des parents soient proches. Sans cette condition, les autres critères ne sont pas examinés.

Qu’entend-on par « des domiciles proches » ? L’idée principale est que l’enfant doit être près de son école. On raisonne donc en temps de trajet entre chaque domicile et l’établissement scolaire, celui-ci devant être de moins d’une demie heure. Le mode de transport est bien sûr envisagé, trente minutes dans une voiture étant moins fatiguant pour un enfant que trente minutes en RER.

Concrètement, le magistrat vérifie que les parents habitent dans la même commune ou dans des communes limitrophes, voire dans le même arrondissement ou des arrondissements mitoyens pour les Parisiens.

Dans une autre décision de la Cour d’appel de DOUAI en date du 26 mai 2011 (N° 10/08753), les magistrats ont pris en compte ce critère pour écarter la résidence alternée sollicitée par le père : « (les enfants) ont tous deux déploré d’avoir à se lever vers 6 heures du matin chaque jour avant d’effectuer un trajet relativement long jusqu’à chacune de leurs deux écoles et d’attendre dans une salle d’étude parfois longuement jusqu’à ce que commencent les cours ».

Certains parents font preuve d’originalité et, souhaitant moins perturber leurs enfants en leur évitant de changer de domicile toutes les semaines, décident que la résidence alternée sera inversée : ce seront les parents qui, alternativement, habiteront au domicile de leurs enfants.

Cette solution est, en général, peu viable, car elle entraine un coût important pour chaque parent qui ont donc, chacun, deux domiciles à assumer financièrement.

En outre, les contraintes domestiques viennent souvent envenimer la situation (les querelles sur les courses alimentaires et l’entretien du linge des enfants ne manquant pas d’intervenir rapidement…).

Il est parfois imaginé, pour des parents n’habitant pas dans le même pays, d’instaurer une résidence alternée une année chez un parent, une année chez l’autre parent.

Il est assez rare qu’un magistrat accepte cette formule ; pourtant certains le font, lorsqu’elle émane de l’accord des parents. Pour autant, cette solution rencontre souvent certaines difficultés d’application : à la fin de la première année, quand l’enfant doit changer d’école, quitter ses amis et son environnement, les problèmes surgissent…

- les caractéristiques matérielles de l’accueil de l’enfant

Lorsqu’une demande de résidence alternée lui est présentée, le Juge aux Affaires Familiales prend aussi en compte les caractéristiques matérielles de l’accueil de l’enfant.

Ainsi, il faut que chaque parent dispose d’un logement lui permettant d’accueillir confortablement le ou les enfants. Les parents pourront alors produire au magistrat, outre le bail ou l’acte de propriété, des photographies de leur appartement, montrant, par exemple, que l’enfant a une chambre pour lui ou, s’ils sont à plusieurs dedans, que la chambre est vaste.

Ce mode de résidence implique aussi que les enfants aient tout en double, que ce soit les vêtements, les jouets ou encore le matériel scolaire, pour éviter de courir en permanence entre les deux domiciles. Or une telle contrainte représente un coût certain.

Par ailleurs, le Juge aux Affaires Familiales s’assure que la situation professionnelle de chaque parent leur permette d’être assez disponible pour leurs enfants. Car c’est une chose de vouloir avoir ses enfants le même temps que son futur ex conjoint, mais c’en est une autre d’organiser sa nouvelle vie en fonction d’eux…

A titre d’exemple, dans la décision de la Cour d’appel de DOUAI en date du 26 mai 2011 (n° 10/08753) illustre très clairement le raisonnement tenu par le magistrat : « si les deux enfants ont protesté de leur égal amour pour chacun de leur deux parents, ils ont néanmoins tous les deux souligné les difficultés d’ordre matérielles existant lorsqu’ils se trouvent chez leur père, à la nécessité de s’adapter aux horaires professionnelles de leur père qui commence à travailler tôt le matin,
Qu’ainsi, ils ont tous les deux déploré d’avoir à se lever vers 6 heures du matin chaque jour avant d’effectuer un trajet relativement long jusqu’à chacune de leurs deux écoles et d’attendre dans une salle d’étude parfois longuement jusqu’à ce que commencent les cours,
Qu’Alexis a en outre indiqué que lorsqu’il passe la semaine chez son père, il doit l’attendre en permanence environ une heure à la sortie des classes,
Que Luanne a indiqué que son frère et elle ne peuvent guère profiter de leur père lorsqu’ils se trouvent à son domicile (en dehors des fins de semaine) dès lors qu’ils doivent toujours se presser, qu’ils n’ont pas le temps de parler et que le soir ils sont fatigués,
Attendu que les deux enfants ont souligné que ces difficultés n’existaient pas lorsqu’ils se trouvaient chez leur mère qui habite à proximité de leurs écoles respectives et dont les contraintes horaires sont inexistantes,
Attendu qu’il est regrettable que Luc Z… n’ait pu s’organiser pour atténuer ses contraintes professionnelles au niveau de ses horaires afin de les rendre plus compatibles avec la vie scolaire de ses enfants,
Que si les enfants sont certes fort adaptables (…), il est opportun de ne point abuser de cette faculté d’adaptation quand il s’agit de leur sommeil et de leur fatigabilité ».

Les parents doivent donc détailler auprès du Juge la façon dont ils comptent organiser le quotidien de leurs enfants et dont ils ont l’intention de s’occuper d’eux.

Chaque famille étant différente, il revient à chaque parent de présenter au Juge aux Affaires Familiales un projet de résidence alternée adapté aux besoins et au quotidien du ou des enfants.
L’alternance n’étant pas forcément mathématique, il n’est pas obligatoire que le temps passé chez chaque parent soit strictement égal.
Il est important, lorsque l’on présente une telle demande devant le Juge aux Affaires Familiales, de prendre en compte ces critères afin que le magistrat réalise qu’il s’agit de la meilleure solution pour l’intérêt de l’enfant.

Juliette Daudé
Avocate à la Cour
http://cabinet-avocat-daude.fr/

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Discussions en cours :

  • Vous décrivez, Maître, les conditions nécessaires qui inspireraient les décisions judiciaires. Or nous constatons de nombreuses situations bien différentes, et depuis 10 ans maintenant, même si aujourd’hui les juges font preuve, dans l’ensemble, de plus de prudence, grâce en particlulier à la “montée au créneau” des spécialistes en santé mentale infantile de plus en plus nombreux à s’exprimer.
    Les magistrats n’en sont pas responsables puisque la loi de mars 2002 ne contient aucun critère qui pourrait les éclairer, et alors même que les séparations parentales avec de jeunes enfants ne cessent de croître.

    La résidence alternée égalitaire est le plus souvent présentée, en France, comme l’étalon de ce qui peut se faire de mieux. Or, partager la vie d’un être humain, enfant au cerverau immature de surcroît, en deux parties égales, n’a rien de banal ou d’anodin, et quel que soit son âge.
    Mais en ce qui concerne les plus jeunes enfants (de 0 à 3-4 ans), il s’agit d’une période cruciale de leur dévolppement, où ce n’est pas seulement la résidence alternée égalitaire qui est à proscrire, mais tous les rythmes d’alternance inappropriés au stade de développement de l’enfant, y compris la moitié des vacances scolaires pour les plus petits.

    Le professeur Bernard Golse a bien résumé la situation dans un article de l’Actualités Juridiques Famille du mois de janvier :

    http://www.lenfantdabord.org/wp-content/uploads/2012/01/RA-GOLSE-AJ-FAMILLE.pdf

    Contrairement à la désinformation qui en est faite, tous les pays qui ont légiféré sur ce point reviennent en arrière quelques années plus tard pour les mêmes raisons que nous observons : USA (où "garde physique partagée" ne signifie pas un temps égalitaire), pays nordiques dont la Suède, la Norvège ou le Danemark qui vient de légiférer ce mois de février 2012, à l’unanimité des déptués, "afin que le 50/50 ne puisse plus être imposé", les députés arguant que "la loi nouvelle va mettre davantage l’accent sur l’intérêt des enfants, plutôt que ceux des parents".

    Il ne s’agit pas seulement d’une préoccupation franco-française., mais d’une profonde inquiétude soulevée par le résultat des études faites sur les enfants, dont la dernière ici :

    http://www.enfant-encyclopedie.com/pages/PDF/McIntoshFRxp1.pdf

    • Madame Phelip, vous reconnaissez ne pas être une scientifique et dans ce débat compliqué et délicat où a priori la plupart des scientifiques appelés à contribuer essayent d’être objectifs, vous dressez un réquisitoire exclusivement à charge. Pensez-vous réellement apporter quelque chose au débat par votre petite cellule d’agit-prop ?
      La plupart des divorces ne mettent pas en cause des nourrissons. C’est pourtant sur eux que vous construisez tous vos arguments. Je pense que les pères peuvent et devraient s’occuper de leurs bébés. Les pères peuvent très bien « materner » et certains le font pour le bonheur de tous. Toutefois, je vous donne acte que dans les cas concernant des nourrissons, les alternances soit minimisées voire même qu’une primauté, ne serait-ce que de coutume, soit accordée provisoirement à la mère. Et je crois que la plupart des pères de bonne volonté accepteraient ce sacrifice, s’il était parfaitement clair qu’un retour à l’équilibre devra être progressivement recherché par la suite. Il me semble donc, qu’à l’inverse de ce que vous affirmez, la reconnaissance du principe de parité, accompagné d’une période d’accommodation pour les nourrissons, contribuerait à résoudre les rares cas que vous dénoncez.
      La théorie de l’attachement sur laquelle vous construisez votre combat est très débattue depuis plus de 50 ans et donc très touffue, bien trop pour moi je l’avoue, et j’en conclus en toute modestie pour le commun des mortels. Il semble en revanche clair qu’un attachement excessif lié à un surinvestissement de la mère aboutit à une marginalisation graduelle du père et induit souvent de graves troubles psychologiques chez les enfants. D’une manière générale, autant la mère peut éventuellement être considérée comme étant essentielle au bon développement dans la prime enfance, autant le rôle du père est généralement considéré comme primordial à un stade ultérieur. Il sera en revanche difficile de demander à un père qui aurait été nié et marginalisé dans un premier temps (ou qui aura simplement intériorisé ce sentiment) d’investir ensuite pleinement son rôle et de contribuer intelligemment au détachement de la mère. En conséquence, contrairement à vous, je ne pense pas que la théorie de l’attachement ait acquis suffisamment de cohérence pour influer sur notre droit. Comme pour Boucle d’Or, l’attachement doit être ni trop faible, ni trop fort, mais « juste bien » et je ne vois pas comment le législateur et le juge pourraient mieux en tenir compte qu’en veillant à respecter les principes d’équité, de respect et de bonne foi, concepts me semble-t-il plus simples et universels, et qui sont eux aussi très importants pour les enfants.
      De fait, les familles sans pères, parce que celui-ci a été écœuré par la coalition de sa femme avec la plupart des institutions, sont aujourd’hui très nombreuses et le plus souvent sources de drames pour les enfants, leurs mères et bien sûr leurs pères. C’est cet immense gâchis que les lois de parité cherchent à combattre partout dans le monde. Contrairement à ce que vous dites, elles doivent seulement se soumettre à des accomodements raisonnables afin d’être appliquées au mieux.
      Enfin, les divorces comme toutes les affaires humaines ont aussi leurs petits côtés sordides et dans le désarroi affectif des parents, l’argent peut indiquer ou faire perdre le nord. Vous accusez souvent les pères de ne penser qu’à économiser sur la pension qu’ils doivent payer ; mais vous devez alors accepter que l’argument puisse s’inverser et, indirectement, vous accusez donc les mères de garder leurs enfants comme des otages afin d’en tirer le maximum d’avantages.
      Je crois vraiment que les enfants méritent mieux que vous pour défendre leurs intérêts.

    • Monsieur

      Si vous qualifiez mes interventions "d’agit-prop," on se demande comment on pourrait qualifier les interventions de responsables d’associations de droits des pères ou leurs membres et sympatisants, dont les attaques de personnes le disputent à leurs désinformations et manipulations des informations.
      Je vous réponds point par point :

      1) le statut de nourrisson va de 0 à 2 ans.

      2) ce que j’amène réellement au débat ? l’avis des spécialistes en santé mentale infantile et non le mien !

      [http://www.lenfantdabord.org/lenfant-dabord/avis-de-specialiste/]

      [http://www.enfant-encyclopedie.com/pages/PDF/Divorce_et_separation_FRmcP.pdf-.pdf]

      3) la théorie de l’attachement n’est "débatue", contestée ou "considérée comme n’ayant pas acquis suffisamment de cohérence" que par les membres d’associations de pères ou leurs sympatisants, ou inconnue de certains psychologues ou psychothérapeutes à la formation douteuse !

      [http://www.yapaka.be/files/publication/TA_Lattachement_un_lien_vital_WEB.pdf]

      4) la théorie de l’attachement concerne les enfants de 0 à 3 - 4 ans

      [http://www.lenfantdabord.org/wp-content/uploads/2012/01/RA-GOLSE-AJ-FAMILLE.pdf]

      5) Peu d’enfants concernés ?

      en 2007, selon les chiffres du ministère de la justice : 1 % des enfants de moins d’un an étaient à la garde de leur père, 5 % en résidence alternée. À l’âge de 2 ans, 3 % étaient à la garde de leur père, 12,6 en résidence alternée. À 3 ans, 3,7 % vivaient chez leur père, 13,7 étaient en résidence alternée. À 4 ans, 4 % étaient en garde chez leur père, 15,4 % en résidence alternée. À 5 ans, 4,6 % étaient en garde chez leur père, 17,1 % en résidence alternée,

      6) Parité parentale durant la vie commune ?

      Elle n’existe jamais durant la vie commune, selon les études sociologiques qui se suivent : INED, CEREQ, Rapport Tabarot etc.
      En Mars 2011 , dans la revue Politiques sociales et familiales, Carole Brugeilles et Pascal Sebille concluent d’une étude sur l’évolution du partage des activités parentales entre 2005 et 2009 :

      « L’étude de la répartition des tâches parentales et leur évolution confirment que les mères sont toujours les principales actrices dans la prise en charge des enfants, l’implication des pères restant au second plan et limitée dans le temps. De même, au sein des couples où la répartition des tâches est plutôt égalitaire, les changements sont légèrement plus fréquents, montrant que lorsque les activités sont plus partagées, les chances pour qu’au fil du temps les pères se désengagent sont plus importantes » (Brugeilles, Sebille, 2011).

      Sur l’ensemble des congés parentaux, 98 % sont pris par les mères, 2 % par les pères !

      7) "J’accuse les pères de vouloir économiser sur la pension alimentaire" ??? Non, Monsieur !
      En revanche la pension alimentaire est un sujet prégnant pour les pères et ce sont des avocats ou magistrats qui s’accordent à dire que nombre de pères demandent la RA pour ne pas payer de pension alimentaire. !

      En conclusion, les enfants méritent surtout mieux que des affirmations gratuites, très "adulto-centrées" comme le précise le professeur Golse, et qui sont les votres, étayées, qui plus est , sur des désinformations. La preuve :

      [http://www.lenfantdabord.org/lenfant-dabord/la-garde-alternee/]

      Ce sont aujourd’hui les sociétés scientifiques de plusieurs pays qui montent au créneau ! Et que ça vous chagrine ou pas, je serai présente pour faire part de leurs travaux, références à l’appui.

    • Monsieur Salomon

      Si vous qualifiez mes interventions "d’agit-prop", comment faudrait-il qualifier les interventions de responsables d’associations de droits des pères, de leurs membres ou sympatisants, dont les attaques de personne, le disputent à leurs désinformations et manipulations des informations !

      Je vais donc vous répondre point par point :

      1) le statut de "nourrisson" va de 0 à 2 ans  !

      2) Ce que j’apporte au débat ?

      les avis de spécialistes en santé mentale infantile références à l’appui !

      http://www.lenfantdabord.org/lenfan...

      3) la théorie de l’attachement concerne des enfants de 0 à 3 - 4 ans

      http://www.lenfantdabord.org/wp-con...

      4) la théorie de l’attachement n’est "débattue, contestée, ou n’ayant pas acquis suffisamment de cohérence " que par les membres ou sympatisants d’associations de droits des pères, ou par des psychologues ou psychothérapeutes à la formation douteuse

      http://www.yapaka.be/files/publicat....

      5) Y a t-il une "parité" durant la vie commune ?

      Jamais ! C’est ce que démontrent l toutes les études sociologiques (INED, CEREQ, Rapport Tabarot etc.)

      En mars 2011, dans la revue Politiques sociales et familiales, Carole Brugeilles et Pascal Sebille concluent d’une étude sur l’évolution du partage des activités parentales entre 2005 et 2009 :

      « L’étude de la répartition des tâches parentales et leur évolution confirment que les mères sont toujours les principales actrices dans la prise en charge des enfants, l’implication des pères restant au second plan et limitée dans le temps. De même, au sein des couples où la répartition des tâches est plutôt égalitaire, les changements sont légèrement plus fréquents, montrant que lorsque les activités sont plus partagées, les chances pour qu’au fil du temps les pères se désengagent sont plus importantes » (Brugeilles, Sebille, 2011).

      6) le législateur ou le magistrat n’a pas à respecter une pseudo équité des parents, mais à respecter les besoins spécifiques des enfants qui varient avec leur âge et leur stade de développement

      http://www.enfant-encyclopedie.com/...

      besoins qui sont confirmés dans un document qui émane du « Centre d’Excellence pour le développement des jeunes enfants« , et le « Réseau stratégique des connaissances sur le développement infantile

      http://www.enfant-encyclopedie.com/...

      7) je " n’accuse" jamais les pères de "ne penser qu’à économiser la pension alimentaire"
      En revanche cette question semble primordiale pour eux et ce sont les avocats et magistrats qui s’accordent à dire que nombre de RA sont demandées pour ne pas payer de pension alimentaire !

      8) voici ce qui se passe à l’étranger concernant les résidences alternées :

      http://www.lenfantdabord.org/lenfan...

      Je terminerai monsieur Salomon, en vous disant que ce sont les sociétés scientifiques qui, aujourd’hui, se "mêlent" de l’affaire et qui engageront le législateur à amender sa loi comme c’est aujourd’hui le cas dans la plupart des pays.
      Les enfants méritent en effet, mieux que des reflexions comme les votres, très adulto-centrées comme le précise le professeur Golse et qui surtout, sont gratuites

      Sachez par ailleurs que je serai présente pour faire part de leurs travaux, même si ça vous chagrine.....

    • Madame,

      1) Je n’ai jamais entendu parler de votre "statut du nourrisson" ni de la référence aux 2 ans qui semble vous tenir à coeur ? Toutefois, l’étymologie de nourrisson fait plutôt référence au fait que l’enfant doit être nourri, et au sein a priori. Pour ma part, je n’ai guère entendu de parents utiliser ce terme au delà de 9 mois. Quant à vos conclusions implicites liées à ce "statut du nourrisson", voulez vous dire implicitement que les "nourrissons" de deux ans n’ont toujours qu’un lien d’attachement principal avec la mère et que leur père n’est toujours pas important pour eux ? Là encore, cela ne correspond pas du tout à mon expérience et je vous plains car la plupart des mères sont émues d’observer les relations des nourrissons avec leur père. Vous avez raté quelque chose de très beau mais n’essayez pas d’en priver les autres, s’il vous plait.

      2) En dépit de votre absence de qualification, vous pensez vraiment pouvoir aisément représenter de manière objective les conclusions de tous les spécialistes de la santé mentale ?! J’ai un immense respect pour les autodidactes qui m’ont beaucoup apporté mais aucun d’entre eux n’aurait eu cette suffisance ! Lorsque l’on a tant d’a priori, lorsque l’on ne peut sortir de sa vérité, pourquoi faire des études, pourquoi valoriser la démarche scientifique, pourquoi encourager le doute et le questionnement, pourquoi être modéré ou à l’écoute ? Selon vous, ne parler qu’à une poignée d’amis, dénigrer et faire des procès d’intentions à tous ceux qui ne sont pas en accord avec vous constitue la seule façon de faire avancer le débat. Je sais que je ne pourrai jamais vous convaincre du contraire.

      3) En ce qui concerne les liens que vous proposez (références à l’appui !)
      - http://www.lenfantdabord.org/lenfant-dabord/: vous vous citez vous même ! Le SAP est aussi un sujet fort complexe. Votre manière de "résumer les débats" en définissant qui a tort et qui a raison est plus infantile que scientifique.
      - http://www.enfant-encyclopedie.com/fr-ca/a-propos.html: aucun rapport apparent avec le débat, avec vous, vos thèses...
      - http://www.yapaka.be/files/publication/TA_Lattachement_un_lien_vital_WEB.pdf: Ce livre parait intéressant mais en quoi vous appuyez vous sur lui ? En quoi vient il soutenir votre combat ou contredire mes propos ? Présenter un seul travail scientifique publié dans une revue à comité de lecture semble en revanche au delà de vos capacités.
      - http://www.divorcepage.com/PracticeAreas/Joint-or-Shared-Custody.asp: votre traduction est biaisée et destinée à induire en erreur : "cependant, le partage effectif 50-50 du temps de l’enfant N’EST TOUJOURS PAS la norme !" juste le contraire ! Pour les USA vous ne présentez donc qu’une seule référence, un cabinet d’avocat qui n’accrédite en rien votre thèse.
      - http://www.aqsmn.org/DATA/EVENEMENT/PDF_fr/12_1.pdf: un autre texte d’avocat qui ne confirme en rien la thèse que vous avancez de préférence maternelle systématique. Au passage vous confondez les Etats Unis et le Quebec
      - http://ec.europa.eu/civiljustice/parental_resp/parental_resp_swe_fr.htm: aucun rapport avec vos propos sur l’évolution récente de la Suède dans ce lien qui date de 2006
      - http://www.nyidanmark.dk/fr-FR/Medborger_i_danmark_fr_fr/6%20famille.html: page en danois des services de l’immigration
      J’aimerai de mon côté renvoyer à une source indépendante tâchant d’offrir une vue aussi objective que possible :
      - http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l’attachement
      - http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d’ali%C3%A9nation_parentale

      4) Vous confirmez donc que moins de 15% des divorces avec des enfants de moins de 5 ans ( le "statut du nourrisson" est un concept assez flexible semble t il) débouchent sur une résidence alternée, toutefois vous ne voulez pas admettre qu’ils représentent une minorité des cas. L’exception vous intéresse beaucoup plus que la règle. C’est fort sympathique, mais alors pourquoi tenez vous tant à établir une règle d’airain privilégiant les mères ? Ne pouvez vous concevoir que l’on juge au cas par cas, que si un parent a apporté l’essentiel cette situation se perpétue au moins temporairement mais que si les apports étaient de même ordre, les enfants puisse bénéficier des apports complémentaires de leurs deux parents ?

      5) Personne ne dit qu’il y a égalité dans le couple aujourd’hui ! Peu de personnes d’ailleurs seraient capables de définir exactement quelle sorte d’égalité serait désirable. En revanche, tout le monde constate que la situation évolue positivement et il y a un grand consensus pour estimer que les progrès qui demeurent à accomplir doivent être des causes nationales. Je ne vois pas en quoi établir la supériorité de la mère dans l’éducation des enfants comme vous le claironnez constitue une avancée positive dans la vie des familles. Alors, que souhaitez vous exactement ?

      « La bêtise est nettement supérieure à l’intelligence car toute l’intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu’un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d’intelligent. »
      Philippe Geluck

    • Monsieur Salomon

      Il semble qu’il y ait de nombreuses choses dont vous n’ayez pas entendu parler, et davantage encore que vous n’ayez pas su lire ou compris.....Il me semblait pourtant que l’article du professeur Golse ou la publication du professeur Guédeney, spécialiste française de l’" attachement", étaient suffisemment explicites !

      Je vous confirme tout d’abord que "nourrisson" va de 0 à 2 ans.

      Un enfant noue plusieurs liens d’attachement (son père, sa mère, la fratrie, la nounou etc.) S’ils ne sont pas exclusifs les uns des autres, il y a toujours une hiérarchie et une figure dite "figure d’attachement principale" ou "base de sécurité". Il s’agit de la personne qui s’est le plus occupée de l’enfant dès sa naissance, c’est à dire la mère dans la grande majorité des cas. Ceci ne signifie pas que l’enfant aime mieux cette figure d’attachement que les autres, mais c’est elle qui va lui donner petit à petit, le sentiment de sécurité interne qui met plus ou moins de temps d’un enfant à l’autre, pour se consolider, environ 3 ou 4 ans, mais qui joue un rôle crucial dans l’aptitude biologique à la gestion du stress et la régulation des émotions.
      Pour se faire, cette figure d’attachement principale, doit assurer, tour à tour, et au fur et à mesure du dévelppement cognitif de l’enfant, sa proximité, puis sa disponibilité, puis son accessibilité en fonction des besoins que ressent l’enfant.
      Ce qui veut dire que toute séparation trop longue et/ou répétée, ou mal préparée, ou intempestive, et particulièrement la nuit qui est un moment de séparation où le système d’attachement de l’enfant est réactivé, qui dépasse les capacités cognitives de l’enfant au monment de ces séparations, provoque chez lui une insécurité interne.
      Ce qui veut dire qu’un jeune enfant doit être soumis à un calendrier résidentiel progressif

      2) Au risque de vous décevoir et provoquer votre dépit, je dois être "suffisemment qualifiée" pour, non seulement avor écrit deux livres à succès parmi les profesionnels, dont le dernier préfacé par le professeur Golse, mais faire partie de réunions de travail avec les spécialistes en santé mentale infantile, dont plusieurs présidents de sociétés scientifiques.

      3) En ce qui concerne les liens, vous avez raison : ils ne fonctionnement pas (sans doute une mauvaise manip de ma part)

      a- voici donc le lien du document qui émane du « Centre d’Excellence pour le développement des jeunes enfants« , et du « Réseau stratégique des connaissances sur le développement infantile" , canadiens

      http://www.enfant-encyclopedie.com/pages/PDF/Divorce_et_separation_FRmcP.pdf

      b- la RA aux USA ? Comment pourrait-elle devenir la norme, puisque ce pays connait ce mode de garde depuis 30 ans maintenant ! que le recensement de 2004 évalue à 14 % en moyene le nombre de "gardes physiques partagées", alors même que ce terme, et contrairement à la France ne signifie pas forcément un temps égalitaire, et que maître Trétault, avocat canadien, cite une publication qui indique les conditions exigées aux USA, ajoutant que :

      "les tribunaux concluent que la garde partagée n’est pas une solution appropriée quand les parents ne peuvent collaborer. »

      c - La Suède ?

      Il est curieux que vous reprochiez au réseau judiciaire européen de dater de 2006 , alors que vos amis n’avaient de cesse de proclamer urbi et orbi depuis des lustres qu’il y avait 80% de RA en Suède et que ce mode d’hébergement était la norme. Tant et si bien que même S. Hefez avait repris cette desinformation !!!!

      d- Le Danemark ?

      là aussi vous avez raison ...le lien ne fonctionne pas. Mais c’est sans importance puisque le Danemark vient de légiférer ce mois de février 2012, pour abolir le 50/50 imposé !

      la preuve :

      http://www.cphpost.dk/news/national/parliament-end-50-50-child-custody-rule

      SYNDROME D’ALIENTION PARENTALE

      Ce n’est pas sur "wilipedia" que je vais chercher mes sources, monsieur Salomon, mais auprès des chercheurs connus comme références internationales en tant que spécialistes des conséquences du divorce sur les enfants, et qui sont tous directeurs ou membres d’un programme de recherche sur le SAP !!
      Ils m’ont par ailleurs autorisé à publier différents documents qu’ils m’ont fourni et j’ai consacré un chapitre sur le sujet dans le dernier livre que j’ai co écrit, sorti chez Dunod fin mars et qui s’appelle "Divorce, séparation, les enfants sont-ils protégés ?"

      Enfin....la pensée de Philippe Geluck vous va comme un gant et je suis même étonnée d’aveux aussi spontanés de votre part.

    • par Rédaction Village de la justice , Le 4 septembre 2012 à 13:36

      Nous vous proposons de mettre fin à ce dialogue par forum interposé, beaucoup a déjà été dit dans vos échanges ;-)

    • Bonjour
      Nous avons une fille en coparentalite en garde alternée. Elle a 3 ans. Jai des relations équilibrées avec la maman de la petite.
      La petite madore et une préférence pour son père que sa mere. Je fais tout pour qu’elle accepte sa mère autant que son père. Mais bien que sa mère est plus disponible, plus douce, plus attentionnée elle tient a son père.
      Je trouve sans fondement ces discours sur les mères irremplaçables. Une mère est tout d’abord une femme qui à besoin autant de temps libre sans enfants pour son épanouissement et bien être quel homme. La discrimination des femmes commence par les femmes mêmes en puisque e devenant mère elles oublient leurs revendications égalitaires et se campent sur des fausses idées
      Les enfants ne connaissent pas les pères et les mère s mais bien des êtres qui s’occupent d’eux,amour éducation attention écoute etc.

    • Je suis un père en souffrance en instance de divorce et je lis vos propos. Vos propos sont remarquables de vérité et de lucidité.Bravo.Je tenais à vous en faire part

    • Bonjour,

      Ce que je lis sur la résidence alternée (et non pas garde !) et sur le rôle des mères et des pères me fait bondir. Un enfant a effectivement besoin de ces 2 parents, qui ont un rôle différent mais complémentaire dans sa construction. Soyons des parents intelligents et nos enfants deviendront des adultes équilibrés. La RA n’est peut-être pas une solution miracle, elle demande du dialogue entre les parents, avec l’enfant, de la proximité, des bases d’éducation similaire..., mais elle est actuellement le seul "compromis" pour que l’enfant puisse vivre avec ses parents même si ceux ci sont séparés ! Laissons cette bataille "homme-femme" à d’autres et préoccupons nous avant tout du bien-être de nos enfants !!!!

    • A Madame Jacqueline Phélip,

      Une fois encore, Madame, vous avancez des arguments partisans et non-objectifs. Vous vous permettez de parler en spécialiste alors que vous ne l’êtes absolument pas. Votre vision passéiste et rétrograde, particulièrement sexiste et discriminante est elle aussi partisane (il va falloir accepter un jour qu’un parent n’est pas supérieur à un autre. Vous mettez de la concurrence là ou il n’y a que de la complémentarité). Que vous ayez des convictions, c’est une chose honorable, que vous essayez d’imposer vos convictions comme des vérités générales et fondamentales en est une autre. De très nombreux spécialistes ne partagent absolument pas votre avis (et je suis prêt à engager le débat avec vous sur ce site). Vous me direz - et vous aurez raison - que ces spécialistes ont également une vision partisane. Et c’est vrai. Cela prouve donc qu’on ne doit pas s’attacher à une orientation exclusive de la pensée (médicale ou scientifique) et que la vôtre, in fine, n’a pas plus de valeur que la mienne. La société a évolué, évoluez avec elle. Vous avez fait partie de la commission sénatoriale de 2006 qui s’interrogeait sur la question de la Résidence Alternée. Le résultat est qu’elle n’a pas été remise en cause. Mais peut-être pensez-vous que le législateur également - puisqu’il ne semble pas partager votre avis - est incompétent ? Les lois familiales existent et la résidence alternée existe dans ces lois - ne vous en déplaise....
      Jean-Philippe Jozic

    • Monsieur Jozic

      Il serait grand temps de vous rendre à l’évidence : contrairement et à l’opposé de ce que vous pratiquez à l’envi, les seuls arguments que j’avance ne sont pas des "convictions" mais des publications et communiqués des spécialistes en santé mentale infantile dont la plupart sont agrégés dans leur discipline.

      http://www.enfant-encyclopedie.com/pages/PDF/McIntoshFRxp1.pdf

      http://www.lenfantdabord.org/wp-content/uploads/2012/10/WAIMH-residence_alternee1.pdf

      http://www.lenfantdabord.org/wp-content/uploads/2012/01/RA-GOLSE-AJ-FAMILLE.pdf

      http://www.enfant-encyclopedie.com/pages/PDF/Divorce_et_separation_FRmcP.pdf

      Quant à affirmer que "ma vision sur la société est passéiste, rétrograde et sexiste " alors même que je ne fais que citer les études sociologiques, démontre que vous êtes, vous, dans la science-fiction ou le négationnisme !

      D’autre part, depuis quand le " législateur" est un spécialiste en santé mentale infantile ? Je vous ferais remarquer au passage, que tous les psys qui ont été auditionnés, soit à l’Asemblée Nationale, soit au Sénat, ont tenu les mêmes propos.

      Enfin, que vous le vouliez ou non, tous les pays qui nous ont précédé dans cette voie, reviennent en arrière, et nous ferons la même chose tôt ou tard. !

      http://www.lenfantdabord.org/lenfant-dabord/la-garde-alternee/

      En conclusion, monsieur Jozic :

      Ce qui s’imposera toujours davantage, ce ne sont ni vos convictions, ni les miennes ( d’autant que je n’ai aucune raison, contrairement à vous, d’avoir la moindre conviction personnelle sur le sujet), mais les avis scientifiques des spécialistes en santé mentale infantile. Avis dont commencent à tenir compte les magistrats.

  • Pour avoir vécu tous les modes de garde alternée je suis en mesure de vos dire : Elle n’as aucun intêret pour les enfants. Ce mode ne fait que se porter sur l’interêt des parents. Avoir du temps avec les enfants et avoir du temps pour soi même sans les enfants.

    Comment pouvent t’on dire que l’éducation des enfants peuvent être construite en alternance et surtout quand deux parents de sont pas d’accords sur les mêmes manières d’éduquer deux enfants. 2 maisons ? 2 Chambres ? Un foyer avec plein de jouets autre pas ? Un parent qui peut offrir ce que l’autre ne peut pas ? Un bébé de 2 ans avec encore des couches et qui réclame à cette âge encore l’afection d’une mère, qui n’a aucun repère de l’espace et du temps ?

    Cette loi ne fait que obliger le juje à l’application en vu de son existence, le conflit en les parents ça n’a aucune importance. L’age des enfants aucune importance. Il suffit que le parent qui la demande montre par l’utilisation des enfants en les prenant en photo, tes témoignages, payer un huissier pour faire preuve des sms qui ont été déliberement envoyés et c’est fait... Il suffit que l’autre parent aie le temps monte sa stratégie, qui ai une bonne avocate, qui la mère des enfants soit concentrée sur ses tâches domestiques et occupation de ses enfants et qui soit dans la difficulté financière pour que tout soit aux yeux de la justice possible !

    Que pouvons nous dire de la garde alternée ? Faites attention mères qui vous pensez que vous pouvez sauvegarder vos enfants des conflits, de leur age, ne croyez pas que juste parce que vous faites ça depuis toute votre vie que le juge tiendra compte. La loi est là et elle peut être utilisé par votre époux juste pour vous compliquer votre vie personnelle, pour vous faire mal, pour faire trainer un divorce, pour continuer à avoir la main sur vous par le bien des enfants ! Méfiez vous et sauvegardez vous épouses submisses, violentées, acharnées !

    • Oui je suis d’accord.
      mais tous les hommes ne sont pas ainsi ! Que faites-vous de celle qui utilise leurs enfants comme arme contre leur père, Posez -vous la question inverse... ;
      M. Quéva

    • Bonjour,
      Mes enfants sont depuis le mois de mars 2009 en garde alternées. Je suis père attentif et aimant, je prends mon rôle très au sérieux ! je ne suis pas parfait voir même je fais des erreurs régulièrement.
      Permettez moi de dire qu’à l’heure actuelle bien des choses changent en ce qui concerne la prise en charge des enfants par les pères et qu’il serait important, voir nécessaire de considérer qu’un homme à autant de place qu’une mère pour qu’un enfant soit bien éduqué, équilibré pour entreprendre par la suite sa vie d’adulte !
      Je peux voir dans des familles au noyau soudés des enfants bien plus perturbés que mes propres enfants. Et cela est dit par mon entourage, famille et amis.
      Il ne s’agit plus de faire des généralités quand seulement les femmes s’occupaient au mieux de leur descendance alors que les hommes partaient au travail, mais de comprendre aujourd’hui, à notre époque d’homme moderne et de femme moderne que si il y a séparation et peu d’entente, le cas doit être examiner au cas par cas car les temps ont changés.. Les hommes exercent une profession, les femmes exercent une profession. je crois que nous devons pas tenir compte de toutes ces généralités, que nous devrions intervenir lors d’une séparation que ci des problèmes important étaient déclarés. Beaucoup abusent au sujet des pensions, beaucoup se permettent de se croire meilleur et qu’il faudrait apprendre à certain l’humilité !
      Lorsqu’ il y a séparation et que l’enfant ou les enfants sont gardés par un seul parent, on entend souvent dire que l’autre n’est là que pour le gâter ou même que s’en occuper est un fardeau.
      Mais croyez vous pouvoir jouer votre rôle de père ou de mère en voyant votre petit ou petite 2 week end par mois ? Certain parce que la mère ou le père est plus combatif, ambitieux, non plus le droit d’exercer leur rôle !
      Faisons-nous des enfants pour s’entendre dire après une séparation que l’un ou l’autre n’a plus sa place car cela perturbera sa descendance ? Pourquoi nous interdit on pas alors cet acte dès son origine ?
      Quand j’ai entrepris cette grande et belle responsabilité de faire un enfant je ne me suis pas dit que si séparation il y avait je n’étais de toutes les manières qu’un géniteur mais bel et bien un père qui souhaite assumer l’éducation complète de ses enfants, en leur léguant mes principes, mes folies, mon amour, mon autorité, enfin une partie de moi !
      Je trouve inadmissible que sous prétexte fallacieux, on puisse prétendre être meilleur parent que l’autre puisque l’autre est devenu un pion dérangeant.
      J’ai un ami du coté de Lyon qui c’est vu face à une enquête, une assistante venu au domicile vérifier ses aptitudes de père car la mère cherchait à nuire. Le père a du mettre son orgueil de coté et prouver son droit à être père après bien sûr que l’enfant existe ! La mère à fini par même influencer un médecin pour qu’il face un faux, ce qui bien entendu a put être prouvé ! Le père est aujourd’hui en garde alterné car il ne voulait pas lui que les enfants soit sans l’amour de leur propre mère ! Une personne avisée cet homme là !
      Quand je lis dans une requête que l’on offre la réciprocité au père sur un droit de garde, je me retourne et relis une seconde fois afin d’être sur d’avoir bien lu ! Faut-il dire merci pour ce cadeau ?
      Père ou mère, nous avons le droit de faire des enfants et le droit de les éduquer malgré une séparation !

    • Je pense tristesse n’a pas de chance avec son EX-epoux. Je suis dégouté par des hommes qui demande par pure orgeuil ou principe et qui agissent comme si les enfants sont des chiots ou un bien dont on est propriétaire.

      Je ne suis pas ami d’une garde alternée hebdomadaire. Les risques me semble trop élevés se qui concerne la perturbation de l’enfant à changer chaque semaine le domicile, mais aussi pour la propre vie.
      En cas doute, je pense il est plutôt raisonnable de laisser la résidence habituelle chez la mère jusqu’à 3 ans d’age, même si dans mon cas, je ne voyais pas de véritable raison concernant ma propre fille. Avoir du temps pour soi est de l’égoisme ? N’oubliez pas que les enfants peuvent être ingras et au plus tard à l’age adulte, ils se casse avec leurs amoureux peut-être à l’autre bout de la France (ou de l’Europe). Alors nous avons en tant que parents le droit de refaire notre vie.
      Par contre il est égoiste de ne pas vouloir partager l’education de l’enfant avec l’autre parent.
      Il n’y a pas de père parfait, pas non plus de mère parfaite (perfection c’est quoi d’ailleurs ? Etre toujours derrière l’enfant et investir 100% de son temps pour l’enfant ? Ce petit gaté donnera quoi plus tard ?)

      L’education de l’enfant doit être assurée par les deux parents, si on veut que l’enfant forme une identité propre et enrichie. Cela se fait grâce aux points forts ET FAIBLES des deux parents. Cela ne passe que par une garde alternée. Deux parents apportent plus qu’un seul.
      Par contre j’espère un jour les parents séparés dans le monde entier sont honnêtes avec eux-même. Un parent qui n’a pas le temps pour l’enfant devrait se contenter avec un (large) droit de visite. Un parent qui a la résidence habituelle doit accepter que l’enfant ne lui appartient pas et qu’il est toujours favorable que l’enfant profite à titre juste de l’education des deux parents (y compris l’accompagnement de la scolarité et la gestion de la famille avec les obligation professionelles QUI SONT NORMAL DANS NOTRE SOCIETE). A defaut je pense plutôt qu’on devrait prouver pourquoi un parent n’est pas apte d’avoir son enfant sous son toit et l’argent, le QI, l’orientation sexuelle, nationalité, le type de travail (sous condition qu’on a du temps pour l’enfant...) etc ne disent rien sur les qualités du parent.

      Par contre pensez plutôt à une garde alternée en trimestre, semestre, année ou periode d’année ... je trouve hebdomadaire c’est .... pas sage.

      Et donc finallement : Faites un choix sage dans l’intérêt de l’enfant et n’oubliez pas, séparation et partage des enfants signifie toujours des concessions POUR LES DEUX PARENTS.

      Mot d’un père avec un droit de visite, viré après la naissance malgré 13 ans de vie en commun. Une mère qui me donne pas 1min de plus, mais qui essaie de m’en piquer à chaque compromis pour des WE ou vacance, qui scolarise l’enfant sans demander l’autorisation au père, qui ne veut pas qn d’autre prend l’enfant à ma place, car c’est écrit "par le père", qui a profité à ne pas me donner l’enfant une fois que j’ai eu exceptionellement plus qu’une heure de retard (sachant que j’ai 3h de route à faire, elle savait que je termine un peu plus tard, elle me fait venir et elle n’était même pas en France ... mais les grands-parents c’est plus important que les deux weekends mensuels avec lepère ...), une mère qui a demandé que l’enfant ne passe pas de nuit chez Papa, une mère comme bcp d’autre, mais je sais que mon enfant est malgré tous bien avec elle ... le reste va être saisi par le juge, c’est lui qui décide, pas mon Ex. Pas la peine de resentiments, cela n’apporte rien.
      Père Poule qui s’occupe et qui s’interesse à son enfant, bien avec plein de faute .... comme la mère.

    • Il n’est pas question de droit des parents mais celui des enfants.... On parle de droit des enfants ou droit aux enfants !!! Attendons encore quelques années, pour le moment pas assez de recul sur ce mode de garde pour l’idéaliser ou le critiquer. Chose est sure, si mésentente entre les parents, je n’ose même pas imaginer les conséquences sur les enfants.

  • La mésentente des parents est un obstacle à la résidence alternée. Soit. Mais il n’y a pas plus de changement de bras que l’on soit en résidence alternée ou en un week end sur deux.

    Si la mésentente des parents est un obstacle à la résidence alternée, cela revient à donner tous les pouvoirs à la mère, y compris celui d’attiser le conflit pour arriver à ses fins. Ou est l’intérêt de l’enfant qui ne verra plus son père que 4 jours par mois. Cessons l’hypocrisie.

    • Maître Daudé nous explique comment les choses se passent et non comment elles devraient se passer. Il me semble évident à moi aussi que le monde de la justice est terriblement hypocrite et qu’il se permet d’aller à l’encontre des principes généraux du droit, de la volonté régulièrement exprimée par le législateur, ainsi que de la plupart des analyses scientifiques en France comme à l’étranger.
      A aucun moment le principe d’équité n’intervient dans les procédures de divorce. Les faits sont bien moins importants que les préjugés et l’usage dans la décision du JAF. Conscient de tout cela, celui-ci se permet de rédiger des motifs imaginaires dont le plus hypocrite est le fameux "dénigrement de la mère" invoqué à chaque fois qu’un père essaye de se défendre ou d’expliquer que peut-être il pourrait contribuer au bien être de ses enfants. En revanche, une mère qui profère les accusations fantaisistes les plus offensantes à l’encontre de son ex-mari sera écoutée avec un grand intérêt et à peine sermonnée si ses déclarations sont ensuite démenties. En cas de conflit, l’ordonnance provisoire accentuera encore ces injustices en plaçant le père dans une situation provisoire mais qui s’éternisera, l’apauvrira et le poussera à la dépression. Bien sûr tout cela sera justifié par le meilleur intérêt des enfants !
      Le législateur et l’exécutif sont bien conscient de ce problème qui mine notre société. Il sait aussi que rien de bon ne peut sortir de cette situation privilégiée des femmes face au divorce. Celles-ci sont en effet assez rapide à y voir un moyen d’enrichissement rapide que leur fait valoir la plupart des avocats qui les bernent. Mal conseillées, elles s’engagent donc dans des procédures agressives dont elle ressortent souvent gagnantes financièrement mais perdantes émotionnellement. Il est évident que les seules "bonnes" séparations se font dans le respect réciproque des parents et anciens conjoints afin que chacun puisse reprendre une vie équilibrée et montrer un bon exemple aux enfants. Dans un tel schéma, on voit mal les parents se bagarrer pour des journées deci delà, ou même pour des raisons financières. En revanche, si l’ont perd toute confiance et respect, on ne fait que semer le malheur pour toutes les parties.
      Ainsi, je crois que beaucoup de pères préféreraient une bonne garde classique à une mauvaise garde alternée. Malheureusement, l’écosystème judiciaire pour des raisons scandaleuses et inexplicables préfère que le père ait une mauvaise garde classique où tout le monde souffrira à moins qu’il ne montre sa soumission totale à la mère. Il s’agit probablement de compenser les torts faits aux femmes au cours de l’histoire et encore aujourd’hui mais est ce le rôle de la justice d’imposer ainsi une punition collective aux hommes et de placer les femmes dans une situation de victimisation systématique ? Pour l’essentiel la société ne le pense pas, c’est au législateur de faire évoluer les normes sociales et non aux juges de s’instaurer justiciers, et de fait le plus souvent justicières. Mais rien n’y fait, rien ne change. Si dans la vie de tous les jours, il semble que les rapports hommes-femmes s’équilibrent et se pacifient rapidement, le monde de la justice en reste lui à des combats d’arrière-garde quitte ainsi à fragiliser encore la confiance des citoyens dans la société et ses institutions.

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