La garde alternée fête ses 10 ans. Par Jacqueline Phélip

La garde alternée fête ses 10 ans.

Rédaction du village

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Ce 4 mars fêtait les 10 ans de la Loi de mars 2002 qui donne préséance à la résidence alternée comme mode de vie pour les enfants de parents séparés, sans qu’aucun critère pour son imposition n’y soit cependant indiqué.

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Depuis 10 ans les enfants deviennent les cobbayes de
la présomption de nombre de magistrats et personnels judiciaires en faveur de la garde alternée, selon l’expression du professeur de pédopsychiatrie canadien Yvon Gauthier.

Pourtant si la garde alternée garantit un partage égal des domiciles parentaux, elle ne garantit jamais une égalité de présence, de soins et d’implication personnelle de chaque parent auprès de l’enfant.

Le débat à ce sujet n’est, comme le souligne le professeur Bernard Golse, qu’un débat adulto-centré, toujours posé en termes de « pour » ou « contre », illustré de cas « où ça marche » et de cas « où ça ne marche pas. ».

Il ne s’agit pourtant que d’un problème de santé mentale soulevé par des spécialistes en santé mentale infantile de plus en plus nombreux qui examinent des enfants en grande souffrance. Il est curieux par ailleurs que s’agissant d’un problème de santé mentale infantile, on puisse demander l’avis de sociologues, avocats ou magistrats.

Partager la vie d’un être humain, enfant de surcroît, en deux parties égales, n’a rien d’anodin ou de banal, et la seule question qui vaille est de connaître les conditions sine qua non nécessaires avant de soumettre un enfant à ce mode de vie.

L’âge de l’enfant est un critère essentiel, mais aussi la capacité des parents à coordonner les habitudes routinières de l’enfant et être aptes à faire preuve d’une coopération éducative constante afin d’éviter tout clivage de l’enfant...

Ces mêmes problèmes se rencontrent dans tous les pays où ce mode d’hébergement a été promu, et après l’engouement initial, tous reviennent en arrière. Après la Californie en 1994, le Danemark vient de légiférer à l’unanimité ce mois de février pour abolir la garde alternée égalitaire imposée, arguant « que la loi nouvelle va mettre davantage l’accent sur les droits des enfants plutôt que ceux des parents ».

La Suède elle-même a pris ses distances depuis longtemps avec ce mode d’hébergement, quand, aux USA, les « gardes physiques partagées »ne représentent que 14 % en moyenne alors même que ce système existe depuis plus de 30 ans et que « garde physique partagée » ne signifie pas forcément un temps égalitaire.

Des solutions alternatives existent pourtant qui préservent l’enfant mais aussi chaque fonction parentale.

Rédaction du village

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