Indemnisation d'une abdominoplastie ratée. Par Anne Faucher, Avocat.

Indemnisation d’une abdominoplastie ratée.

Par Anne Faucher, Avocat.

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Explorer : # abdominoplastie # complications chirurgicales # indemnisation # responsabilité médicale

L’abdominoplastie (ou lifting du ventre) est une chirurgie à risques élevés de complications et le patient victime pourra être indemnisé sous certaines conditions.

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Après une perte de poids importante et rapide, souvent suite à une chirurgie bariatrique (bypass, sleeve gastrectomie, gastroplastie), la peau du ventre distendue peut créer une gêne fonctionnelle et esthétique importante.

Une des solutions consiste à retirer l’excédent de peau par abdominoplastie, appelée également plastie abdominale ou dermolipectomie du ventre, opération chirurgicale qui est prise en charge sous certaines conditions par la Sécurité sociale.

Cette chirurgie peut apporter une amélioration notable pour le patient sur le plan esthétique, psychologique et fonctionnel et donc sur sa qualité de vie.

Néanmoins, il s’agit d’une intervention à risques élevés de complications :
- infection,
- risque tromboembolique,
- hématome,
- perforation pariétale,
- nécrose de l’ombilic,
- désunion cicatricielle,
- abcès,
- paresthésies…

Une reprise chirurgicale peut s’avérer nécessaire.

Le résultat de l’abdominoplastie peut être mauvais avec des cicatrices très disgracieuses (les peaux mates sont davantage sujettes aux cicatrices chéloïdes), ou mal positionnées et douloureuses.

Paradoxalement, le résultat peut être moins esthétique qu’avant l’opération.

Cela peut être très mal vécu par le patient : regrets de s’être fait opérer, estime de soi et image de soi dégradées, perte de confiance dans le corps médical, sentiment de culpabilité, colère, incompréhension, dépression…

Le patient victime pourra être indemnisé en cas d’infection nosocomiale, d’aléa thérapeutique (si l’acte a une finalité thérapeutique ou reconstructrice) ou en cas de faute médicale :
- défaut d’information sur un risque qui s’est réalisé,
- problème d’indication,
- erreur technique,
- geste chirurgical maladroit,
- procédés de suture mal maitrisés,
- défaillance dans la prise en charge post-opératoire…

Le plus souvent, c’est l’assureur du chirurgien qui indemnisera la victime.

Attention toutefois car la responsabilité du chirurgien n’est pas automatique en cas de résultat décevant.

La consultation préalable d’un avocat qualifié en responsabilité médicale est nécessaire pour déterminer si l’assureur - ou le cas échéant la solidarité nationale - est susceptible de prendre en charge le sinistre.

Anne FAUCHER
Avocat
DU Contentieux médical
DU Réparation juridique du dommage corporel
DIU Evaluation des traumatisés crâniens
DIU Traumatisme crânien de l’enfant, de l’adolescent - syndrome du bébé secoué
http://anne.faucher.avocat.free.fr/

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