Devenez Magistrat, osez le concours de l'ENM !

Devenez Magistrat, osez le concours de l’ENM !

Rédaction du Village de la Justice.

Le concours de l’École Nationale de la Magistrature est réputé difficile, et pourtant certains le tentent (et le réussissent), pourquoi pas vous ? Certes, le chemin sera long et ardu, mais avec un parcours d’étude adéquat et de la préparation, ce concours peut devenir accessible. Le Village de la justice propose des pistes d’action et a recueilli les conseils de Sophie, Magistrate [1], pour vous aider à appréhender au mieux le concours de l’ENM.

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Le métier de Magistrat est extrêmement riche et varié. Tout au long de sa carrière, un Magistrat pourra découvrir diverses fonctions telles que celle de Juge pour enfants, celle de Procureur, celle de Juge aux affaires familiales, celle de Juge des libertés et de la détention...Certaines des fonctions du Magistrat peuvent être difficiles voire dures, mais toutes sont passionnantes.

Devenir Magistrat(e) : les concours.

Pour devenir Magistrat(e), il faut passer le concours de l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) à Bordeaux.
L’École organise chaque année trois concours d’accès à la Magistrature.

1er concours :
Être titulaire d’un diplôme bac + 4 (master I, diplôme d’Institut d’Etudes Politiques ou anciens élèves d’école normale supérieure) et être âgé de moins de 50 ans et 5 mois.

2ème concours :
Être fonctionnaire ou agent public depuis au moins 4 ans et âgés de moins de 50 ans et 5 mois au plus, qu’ils soient greffiers, lieutenants de police, inspecteurs du travail, professeurs, etc.

3ème concours :
Justifier d’au moins 8 ans d’activité dans le secteur privé et être âgé de moins de 50 ans et 5 mois.

Les candidats pourront tenter 3 fois le concours.

Attention : Réformes des concours.

Le décret relatif à la réforme des trois concours a été publié au début de l’année 2019.

Qualifiée de"réforme consensuelle (...) construite avec le monde universitaire, la magistrature, les auditeurs de justice, le jury des concours d’accès et les organisations syndicales" par Emmanuelle Perreux, directrice adjointe de l’ENM en charge des recrutements, de la formation initiale et de la recherche, elle s’articule autour des axes suivants :

  • actualiser les programmes ;
  • privilégier les épreuves permettant de vérifier les capacités de raisonnement des candidats ;
  • favoriser une certaine diversité des parcours universitaires à travers les options à choisir au moment de l’inscription ;
  • prendre davantage en considération le statut de professionnels en exercice des candidats des 2e et 3e concours.

L’ENM vous propose un comparatif des épreuves et des programmes sur son site.

La réforme de 2024 : le décret 2024-772 du 7 juillet 2024.

Ce texte, qui met en œuvre plusieurs dispositions de l’article 1er de la loi organique n° 2023-1058 du 20 novembre 2023 relative à l’ouverture, à la modernisation et à la responsabilité du corps judiciaire, entrera en vigueur (sauf exceptions précisées dans le texte) le 1ᵉʳ octobre 2024.

Voici les principaux changements :
- Répartition et organisation des concours :

  • Le décret modifie le décret n° 72-355 du 4 mai 1972 relatif à l’ENM, introduisant une nouvelle répartition des places offertes entre les 1er et 2e concours.
  • Les épreuves du 3e concours ont été réformées ;
  • Des dispositions relatives au concours professionnel sont introduites, ainsi que des modifications au régime de scolarité des nouveaux stagiaires.

- Suppression des recrutements sur titre et concours complémentaires :
Le décret abroge les dispositions relatives aux recrutements sur titre et aux concours complémentaires, simplifiant ainsi le processus de recrutement des magistrats.

- Recrutement et formation des détachés judiciaires :
Le décret précise les nouvelles modalités de recrutement et de formation des détachés judiciaires.

Le site de l’ENM vous propose une infographie pour vous repérer...

La formation de magistrat.

Le concours réussi, les lauréats suivront une formation rémunérée de 31 mois au sein de l’ENM à Bordeaux. Ils deviendront ainsi des agents publics de l’État et auront le statut d’auditeur de Justice.
Durant sa formation, l’auditeur de Justice recevra des cours théoriques et fera de nombreux stages pratiques au sien des juridictions et auprès de Magistrats, dans des cabinets d’avocats, en prison...
La formation est sanctionnée par un examen à l’issue duquel, un jury se prononce sur l’aptitude professionnelle du futur Magistrat et il détermine son rang dans le classement pour la sélection du premier poste. En fonction du poste choisi, l’auditeur de Justice suivra une nouvelle formation et un stage axés sur son affectation [2].

Devenir Magistrat(e) : la pratique.

Le concours de l’ENM est l’un des plus difficiles en France.
La promotion 2023 est composée de 380 auditeurs de justice répartis ainsi :

  • 233 auditeurs de justice sont issus du 1er concours,
  • 45 auditeurs de justice sont issus du 2e concours,
  • 7 auditeurs de justice sont issus du 3e concours,
  • 95 auditeurs de justices ont été recrutés sur titre (article 18-1).
    Retrouvez l’ensemble du profil de la promotion 2023 ici.

Dans cette partie pratique, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux étudiants souhaitant passer le 1er concours de l’ENM. 

Voici quelques conseils :

- Anticiper le concours : les étudiants qui envisagent de se présenter au concours de l’ENM, doivent s’y préparer au moins un an avant. La préparation à ce concours est comme une course de fond, qui nécessite des connaissances et une réflexion globale sur la Justice et le Droit. Il faut travailler régulièrement et avoir de la rigueur (les Instituts d’études judiciaires dispensent à ce titre de bonnes préparations).
- Avoir une bonne culture générale : la culture générale est peu ou pas du tout enseignée dans les facultés de Droit. Malgré tout, on peut l’acquérir par soi-même. Pour cela il faut avoir un esprit ouvert, lire beaucoup d’ouvrages classiques et de culture contemporaine. Les Instituts d’études politiques (IEP) sont réputés pour transmettre cette culture générale et cet esprit d’ouverture (plus que les facultés de Droit).
- Avoir un esprit d’analyse et de synthèse : pour ce concours en plus des connaissances en Droit, il est demandé d’avoir du recul ainsi qu’ un esprit de synthèse et d’analyse. Cet esprit là est plutôt transmis par les IEP.
- Passer par un Institut d’études judiciaires : que les étudiants aient eu un parcours en faculté de Droit ou dans un IEP, même si cela n’est pas obligatoire, il est fondamental de présenter le concours en étant passé par un Institut d’Etudes Judiciaires (IEJ). La plupart des facultés de droit disposent d’un IEJ. Ces derniers offrent aux candidats une préparation intense, ponctuée de concours blancs organisés pour les mettre en condition. En générale, la période d’inscription dans un IEJ se clôt à la fin septembre de l’année précédant le concours. Pour certains IEJ, le recrutement se fait sur dossier.
Pour les étudiants qui souhaitent impérativement savoir quel est le meilleur IEJ, pour vous donner une idée, vous pouvez consulter le document de l’ENM présentant le profil des candidats ayant réussi le concours dont leur parcours d’étude.
- Suivre une classe préparatoire : en complément aux IEJ, certains étudiants suivent une classe préparatoire au concours et les résultats au concours leur donnent raison. Ces classes préparatoires peuvent-être publiques ou privées et représentent un coût certain qui peut être vu comme un investissement sur le long terme.
Pour favoriser la mixité sociale, l’ENM propose depuis 2008 des classes préparatoires au concours pour les étudiants méritants et/ou issus de milieux sociaux défavorisés à Bordeaux, Douai, Paris, Lyon et Orléans [3].
- Faire des stages : durant son cursus d’étude, il est essentiel de faire des stages en juridiction ou en lien avec la Justice. Cela peut faire la différence notamment lors des oraux.
L’ENM propose d’ailleurs un dispositif pour permettre aux étudiants qui préparent le concours de faire des stages en juridiction.

Devenir Magistrat(e) : Témoignages.

Témoignages de deux auditeurs de Justice :
Ce podcast proposé par l’ENM donne la parole à Morgan et Aurore auditeurs de justice : http://ow.ly/Xwx550MPiKt

Le témoignage de Sophie, Magistrate :

Sophie, quels conseils donneriez-vous à un étudiant en Droit souhaitant devenir Magistrat ?

"Concernant mon parcours universitaire, suite à un bac+4 en Droit, j’ai suivi les cours de l’IEJ de Grenoble (recrutement sur dossier). Je n’ai pas fait de prépa. privée, mais j’ai pu bénéficier des cours d’une connaissance qui, elle, avait fait l’ISP de Paris (bonne prépa, mais très chère).

Un étudiant qui voudrait passer le concours de la magistrature doit en premier lieu s’assurer que c’est bien la profession de Magistrat qu’il souhaite exercer. C’est un métier passionnant dans lequel on ne s’ennuie jamais, mais qui demande beaucoup de force sur le plan psychologique. Nous sommes confrontés régulièrement à la violence, à la misère, à beaucoup de ressentiment, et parfois à ce qui se fait de pire chez l’être humain. Il est essentiel de s’y préparer parce que ça secoue parfois.

Une fois ce point acquis, voilà le plan d’attaque :
- s’y prendre à l’avance : une préparation de concours, c’est environ 1 an ;
- se faire un planning précis semaine par semaine, pas trop chargé pour ne pas s’écoeurer et s’y tenir ;
- aller aux audiences pour se motiver : la motivation représente 50% du boulot accompli ;
- faire des stages : le plus possible car cela peut-avoir une influence aux oraux (tribunaux, cabinets d’avocat, commissariats, services de probation, greffe des tribunaux, centres de soins en lien avec les suivis judiciaires etc...) ;
- se tenir informé de l’actualité et développer un oeil critique sur celle-ci (par exemple, pour l’année 2015 par exemple, il fallait avoir de solides connaissances sur le terrorisme, sur l’islam radical, sur l’islam de France, sur la position de chaque pays du monde arabe sur le terrorisme, sur la guerre en Syrie, qu’est-ce que DAESH ; les accidents d’avion, les changements de cartes électorales, le FN et ses implications, les ouvrages polémiques, le féminisme, etc.) ;
- approfondir sa culture générale : il est essentiel de lire une presse de qualité, et de balayer l’ensemble de la presse d’opinion (du nouvel Obs au Figaro, on digère cette masse d’information et on se fait sa propre idée) ;
- lors des moments de raz le bol, penser "loisir efficace" : si on va au cinéma, autant aller voir un film d’auteur dont on parle plutôt que le dernier "Schwarzy"... ;
- se reposer et faire du sport pour se vider la tête ;
- dans les moments de doute, se faire rebooster par un collègue, ou aller aux audiences publiques.

... Et bien sûr, se dire que sur 100 candidats de reçus au concours, 4% l’auraient eu de toute façon car ils sont brillantissimes, 1% ont eu une chance incroyable, et les autres sont des gens normaux (comme moi) qui ont bossé, et qui étaient très motivés. Alors hauts les coeurs !"


N’hésitez pas à lire les témoignages suivants pour vous donner un aperçu de la richesse de cette fonction et des postes variés que peuvent occuper les magistrats :
- Président de TGI, à la fois juge et "manager" ;
- Conseiller de Tribunal administratif, l’autre Juge. ;
- Magistrate auprès des mineurs, une fonction délicate, mais passionnante. ;
- Le vice-procureur, garant de la protection de la société. ;
- Une magistrate nous dévoile les richesses de sa profession... ;
- Le Juge de l’application des peines, un métier fondamentalement humain. ;
- Regards d’un magistrat du parquet national financier sur son métier.

Liens utiles :
- Le site de l’Ecole Nationale de la Magistrature. et notamment son dossier "Préparer les concours de l’ENM".
- Le site du Ministère de la Justice.
- Document ENM : Profil de la promotion 2022 des auditeurs de Justice issus des 3 concours d’accès et du recrutement sur titre.

Les Chiffres de la promotion 2024.

L’ENM a publié cette infographie qui décrit le profil des 459 élèves magistrats de la promotion 2024.

Infographie réalisée par l’ENM.

Rédaction du Village de la Justice.

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Notes de l'article:

[1Sophie, Magistrate depuis 2005 et vice-présidente d’un TGI dans le Sud de la France.

[2Voir le site Onisep.

[3Plus d’informations sur les Classes préparatoires proposées par l’ENM. Les 5 classes préparatoires ENM ont vocation, à terme, à rejoindre la labellisation classes prépa « Talents du service public » développée par le ministère de la transformation et de la fonction publiques.

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Discussions en cours :

  • Le Défenseur des droits, dans une décision n°2020-118, du 19 juin 2020, recommande à Monsieur le garde des Sceaux, l’engagement de travaux en vue de la suppression des limites d’âge existant pour tous les concours d’accès à l’ENM, limite d’âge que le Défenseur des droits estime discriminatoires.

    A ce jour, et à ma connaissance, les limites en question demeurent faisant des concours de la magistrature les SEULS concours de la fonction publique non active à imposer encore des limites d’âge.

    Certains pourraient être étonnés de constater que la Justice ne suit ni les recommandations du Défenseur des droits ni... les textes en vigueurs abolissant les limites. Personnellement je pense que suivre la recommandation du Défenseur contribuerait à restaurer l’image de l’institution et ce sans conséquence ni cout.

    lien : https://juridique.defenseurdesdroits.fr/index.php?lvl=notice_display&id=32972&opac_view=-1

    • par Michelle Victor , Le 13 mars 2023 à 05:58

      J’ai lu avec grand intérêt la recommandation de la défenseure des droits
      Qu’en est-il de la suite donnée à celle-ci par le ministre de la justice qui a répondu qu’il y travaillait début 2021 ?
      Je n’ai pas vu passer la réforme annoncée...
      Si la valeur n’attend pas le nombre des années, le nombre des années ne signifie pas la perte de valeur dans cette fonction, bien au contraire...

  • par ecbf93 , Le 9 décembre 2020 à 23:54

    Madame, Monsieur bonjour,

    Je trouve cet article très bien détaillé.

    J’ai une question concernant mon parcours professionnel. Je suis expert-comptable ainsi que diplômé d’un master en fiscalité approfondie et des groupes de sociétés (pas avocat). Je souhaite tenter le concours de l’ENM afin de m’orienter dans les métiers du droit fiscal à haut niveau sur le terrain répressif (fraude fiscale, escroquerie à la tva, blanchiment, etc...). Pensez-vous que devenir magistrat pourrait m’ouvrir ces portes ? Outre le PNF, quelles sont les sections permettant de travailler dans ces domaines ? L’accès au PNF n’est-il pas extrêmement compliqué ?

    Cordialement,

    B.

  • par Edgar Azizyan , Le 1er septembre 2019 à 09:31

    Bonjour !

    Je suis en classe de Terminale ES et je me pose des questions quant au parcours post-bac à suivre pour devenir magistrat. Je sais que le parcours optimisant les chances de réussir le concours de l’ENM est d’obtenir un M2 en droit privé (avec une préparation au concours dans un IEJ parallèlement aux M1 et M2, éventuellement complétée par une classe préparatoire), autrement dit un parcours en droit "classique". Or, j’ai quelques talents en langue anglaise que je souhaite faire fructifier avec mes études de droit, par le biais d’une licence de droit avec un parcours droit français/droit anglais ou bien une double licence droit/langues étrangères appliquées par exemple ; d’autant plus que a maîtrise de l’anglais constitue un véritable atout pour les métiers de justice à vocation internationale comme juriste international (métier qui m’intéresse tout autant que celui de magistrat). Malheureusement, d’après les dires de la directrice d’un Institut Supérieur de Préparation, l’anglais n’est pas une matière importante à l’ENM et, par conséquent, faire un parcours franco-anglais en droit serait une perte de temps et d’énergie ; pourtant, je continue de croire que ma maîtrise future de l’anglais juridique (qui pourrait éventuellement être attestée par une des deux licences de droit franco-anglaise/américaine que j’ai citées précédemment) pourrait être un véritable atout pour prétendre au métier de magistrat de liaison dans un pays anglophone.

    Donc voilà, je suis quelque peu perdu, partagé entre mon désir de devenir magistrat (et plus particulièrement, magistrat de liaison) et ma passion pour la langue anglaise…Ces questions me tourmentent réellement : si à l’issue de ma licence de droit, je décide de me spécialiser en droit international (et non pas en droit privé où la maîtrise de l’anglais n’est pas une nécessité) pour viser le métier de juriste international (plutôt que celui de magistrat de liaison, ou de magistrat tout court, qui semblent être des métiers beaucoup moins accessibles), ne pourrais-je pas à l’issue de mon master 1 ou 2 en droit international tenter le concours de l’ENM ? Si je parviens à devenir juriste international, pourrais-je tout de même tenter le concours de l’ENM ? NE PUIS-JE RÉELLEMENT PAS CONCILIER ; D’UNE QUELCONQUE MANIÈRE, DES ÉTUDES EN DROIT QUI FAVORISERAIENT LA MAÎTRISE DE L’ANGLAIS ET MON PROJET DE DEVENIR MAGISTRAT ?

    J’espère que vos réponses pourront m’aider à y voir plus clair, d’autant plus que la période de formulation des vœux sur Parcousup arrive à grands pas…

    - Edgar

  • Dernière réponse : 30 mai 2018 à 14:04
    par mahamat hisseine ali , Le 29 novembre 2017 à 11:49

    je voulais devenir magistrat ;comme je suis deja juriste bac plus 6 et 12ans d expériences : je reside au tchad

  • Dernière réponse : 23 janvier 2018 à 09:31
    par Brossard , Le 22 janvier 2018 à 16:33

    Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant
    Quand on parle d’IEP, parle t-on uniquement de l’Ecole de Droit de Sciences Po Paris ? ou également des IEP de Province ?
    Merci
    Bien cordialement,
    LB

    • par Rédaction Village de la Justice , Le 23 janvier 2018 à 09:31

      Bonjour,

      Dans cet article, nous parlons des IEP en général ; des IEP de Province comme de celui de Paris.

      Cordialement,

      La Rédaction.

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