Julia Sebutinde : la voix féminine de la justice contre l'idéologisation du droit. Par Corina Veleanu, Jurilinguiste.

Julia Sebutinde : la voix féminine de la justice contre l’idéologisation du droit.

Par Corina Veleanu, Jurilinguiste.

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Ce que vous allez lire ici :

Julia Sebutinde est reconnue pour sa lutte contre la corruption en Ouganda. Première femme africaine à siéger à la CIJ, elle a contribué à la réflexion sur le rôle des femmes dans la sécurité de la justice. Son opinion dissidente souligne les dangers de l'idéologisation et de la politisation du droit, ainsi que la manipulation des termes juridiques.
Description rédigée par l'IA du Village

Après s’être distinguée dans la lutte contre la corruption en Ouganda, dans l’exercice d’activités de conseil à la rédaction des lois anti-apartheid en Namibie, ainsi que dans la rédaction de jugements définitoires de termes-concepts appartenant aux domaines des violations des droits de l’homme et des crimes en droit international, le juge Julia Sebutinde est la première femme africaine à siéger à la Cour internationale de Justice, organe judiciaire de l’Organisation des Nations Unies.

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Son opinion dissidente, unique dans l’affaire « Afrique du Sud c. État d’Israël » (2024), met en lumière le danger de l’idéologisation du droit et de la manipulation des termes et du discours juridiques.

Pour rappel, la CIJ n’a pas exigé l’arrêt des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, n’a pas accusé Israël d’avoir commis des actes relevant du génocide.

En outre, « La Cour estime nécessaire de souligner que toutes les parties au conflit dans la bande de Gaza sont liées par le droit international humanitaire. Elle est gravement préoccupée par le sort des personnes enlevées pendant l’attaque en Israël le 7 octobre 2023 et détenues depuis lors par le Hamas et d’autres groupes armés et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de ces otages » [1].

Julia Sebutinde, « Lady Justice » et « no-nonsens judge ».

La juge Julia Sebutinde, « Lady Justice » à la Cour Suprême de l’Ouganda s’est distinguée dans la lutte contre la corruption dans son pays.

Elle est aussi la première femme africaine à siéger à la Cour internationale de Justice, organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, depuis 2012 [2].

Auteure de plusieurs ouvrages de doctrine, elle est connue pour sa contribution à la réflexion sur le rôle des femmes juristes dans l’évolution de la sécurité de la justice, et plus précisément des instruments de la justice transitionnelle, qu’elle décrit dans le volume intitulé « Security Sector Reform : Transitional Justice Instruments : A Chance for Women » publié en Autriche en 2010 [3] « Lady Justice » Julia Sebutinde a aidé activement à la rédaction législative pour mettre fin à l’apartheid en Namibie [4].

Elle a été nommée juge au Tribunal spécial pour la Sierra Leone à La Haye entre 2005 et 2011 où elle a jugé sur des affaires concernant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, étant amenée à définir la distinction entre des notions comme « mariage arrangé », considéré comme une violation des droits de l’homme en temps de paix, et « mariage forcé », qui constitue un crime selon les critères du droit international [5].

Julia Sebutinde est appelée « the no-nonsense judge » [6], la juge qui a un style direct, réaliste et pragmatique, ne tolérant pas les absurdités.

L’unique opinion dissidente dans l’affaire « Afrique du Sud c. État d’Israël » (2024) : un rappel à l’ordre juridique et jurilinguistique.

A la lecture de son opinion dissidente exprimée lors de l’analyse de la requête introductive d’instance contre l’État d’Israël faite par l’Afrique du Sud et intitulée « Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud c. Israël) » [7], il est aisé de comprendre que Julia Sebutinde porte bien le surnom de juge « no-nonsens ».

Son texte, écrit dans un style clair et précis, dépourvu d’éléments rhétoriques superflus, met en lumière le danger de l’idéologisation et de la politisation du droit, mais aussi les risques de la manipulation des termes juridiques.

La signification linguistique et le sens juridique sont respectés scrupuleusement, la juge prouvant qu’elle est pleinement consciente du poids des mots et de la valeur des termes et des textes juridiques.

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Corina Veleanu
Maître de conférences en anglais juridique et économique, spécialisée en jurilinguistique et traduction juridique et économique, à l’Université Lumière Lyon 2.
Traductrice et interprète juridique (Commission européenne, Cour d’Appel et Tribunal de Grande Instance de Lyon, Ministère de la Justice, Centre for International Legal Cooperation - La Haye, etc.). Enseignante d’anglais pour les droits de l’homme à l’Institut des Droits de l’Homme de Lyon (IDHL) au sein de l’Université Catholique de Lyon pendant seize ans.

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Notes de l'article:

[5Grossman, Nienke, « Julia Sebutinde. An Unbreakable Cloth », in International Courts And the African Woman Judge, sous la dir. de Josephine Jarpa Dawuni et Akua Kuenheyia, Routlledge, 2018.

[6Aili Mari Tripp, Women and Power in Post-Conflict Africa, Cambridge University Press, 2015, p.68.

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