La question de la répartition des responsabilités pénales au sein de l'équipe de soins : le cas des formations sanitaires du Cameroun. Par Maryvonne Marie Ngo Nguidjol, Doctorante.

La question de la répartition des responsabilités pénales au sein de l’équipe de soins : le cas des formations sanitaires du Cameroun.

Par Maryvonne Marie Ngo Nguidjol, Doctorante.

39 lectures 1re Parution:

Explorer : # responsabilité pénale # responsabilité médicale # équipe de soins # cameroun

Ce que vous allez lire ici :

Les questions de responsabilité médicale sont cruciales dans le domaine de la santé, impliquant médecins et soignants. Avec l'évolution des droits des patients au Cameroun, la responsabilité pénale des équipes soignantes doit être examinée, soulignant l'importance d'une vigilance accrue face aux risques légaux liés à leurs actions.
Description rédigée par l'IA du Village

Les questions relatives à la responsabilité médicale et à l’attribution légale des responsabilités sont soulevées dans le monde entier depuis des siècles. Avec l’innovation technologique et les progrès de la recherche médicale dans la société moderne, la question de la responsabilité médicale est devenue encore plus prégnante, car les professionnels de la santé doivent fournir aux patients un « traitement basé sur les données scientifiques les plus récentes ».
Les patients, autrefois protégés par un patriarcat médical omniprésent, réclament désormais avec force des droits garantis par les législations contemporaines. Cela entraîne une réduction croissante de l’immunité des professionnels de la santé.
Cependant, si le degré de compétence et le niveau de formation de l’équipe soignante sont pris en compte pour déterminer la responsabilité civile du médecin résultant de tout acte de prise en charge (ses propres actes, sa négligence ou son imprudence, les actes de tiers dont il est responsable ou des actes de choses sous son contrôle), la situation est différente du point de vue du droit pénal. L’analyse de ces situations amène à poser la question de savoir comment déterminer les responsabilités pénales dans une équipe de soins ?
La responsabilité pénale est une responsabilité personnelle. En matière de santé, elle fait référence à la qualité des soins qui doit être de rigueur, de sorte que les auteurs ne peuvent être poursuivis que pour les faits commis par leurs propres actes et non pour ceux des tiers. La responsabilité pénale d’autrui n’est donc prévue que de manière exceptionnelle dans le droit pénal médical, notamment en ce qui concerne la question du glissement de tâches de l’infirmier vers l’aide-soignant.
Il est donc important que le personnel soignant, responsable de la mise en œuvre technique des soins, soit pleinement conscient des risques juridiques liés à ses actes, d’autant plus lorsqu’une atteinte à l’intégrité physique du patient survient pendant le traitement.

-

Introduction.

Les questions de responsabilité médicale touchent tout le personnel du domaine de la santé. Cette responsabilité incombe en premier lieu au médecin [1], qui conseille le patient et prescrit le traitement, mais aussi, au personnel de soins, composé des infirmiers et des auxiliaires de santé, responsables de la mise en œuvre technique du traitement. Leurs actions, cruciales pour la prise en charge globale des patients, soulignent leur rôle essentiel au sein de l’équipe soignante [2]. Les tâches infirmières [3] exigent donc la plus grande prudence et vigilance. À mesure que leurs compétences s’élargissent [4], ils sont exposés à une série de risques d’erreurs ou de fautes pouvant les incriminer.
Plusieurs raisons justifient l’attribution d’une responsabilité juridique aux praticiens d’actes médicaux, qu’il s’agisse d’une responsabilité disciplinaire ou technique.
La responsabilité disciplinaire ou professionnelle sanctionne une faute par un organe disciplinaire. Elle couvre uniquement le non-respect des règles morales, éthiques et déontologiques en vigueur au sein des associations professionnelles médicales, mais ne concerne pas les infractions pénales proprement dites.
De nombreuses questions subsistent quant à l’efficacité des mesures disciplinaires en place depuis des décennies [5], notamment face aux dérives médicales observées dans le climat actuel de défense des droits des patients au Cameroun. Ce débat, bien que pertinent, sera approfondi dans d’autres articles.
Quant à la responsabilité technique, elle peut être d’origine civile ou pénale. La responsabilité civile vise à réparer les dommages causés par ses propres actions, par celles de tiers dont on est responsable ou par des choses sous son contrôle. Elle se résout par le versement d’une indemnité.
En revanche, la responsabilité pénale, objet du présent article, vise à réprimer le contrevenant par une peine d’emprisonnement ou une amende.
Les grandes affaires de santé publique au Cameroun [6] illustrent l’ampleur des excès du système de santé , malgré une jurisprudence modeste en matière de responsabilité médicale [7].
Face aux plaintes récurrentes des patients, de leurs familles et de certains professionnels de la santé [8], et à la lumière des tendances actuelles dans les litiges pour faute professionnelle médicale, la responsabilité pénale du personnel soignant dans une équipe médicale s’impose comme une question d’importance qui s’inscrit dans le cadre juridique du Cameroun.
L’analyse de ces situations amène à poser la question de savoir comment déterminer les responsabilités pénales dans une équipe de soins ?
La réponse à cette question nous conduit à examiner, d’une part, les domaines fonctionnels du personnel soignant (I) et, d’autre part, les sanctions encourues par les principaux auteurs d’infractions commises dans une équipe de soins (II).

Abstract.

Questions of medical liability and legal allocation of responsibilities have been raised around the world for centuries. With technological innovation and advances in medical research in modern society, the issue of medical liability has become even more pressing as health professionals must provide patients with a “Treatment based on the latest scientific data”.
Patients, once protected by an omnipresent medical patriarchy, are now forcefully demanding the rights guaranteed by contemporary legislation. This results in an increasing reduction of immunity for health professionals.
However, if the degree of competence and level of training of the health care team are taken into account in determining the liability of the doctor resulting from any act of management (his own acts, his negligence or imprudence, the acts of third parties for whom he is responsible or the acts of things under his control), the situation is different from the point of view of criminal law. The analysis of these situations raises the question of how to determine criminal responsibilities in a care team ?
Criminal liability is personal. In the health field, it refers to the quality of care that must be strict, so that the perpetrators can only be prosecuted for acts committed by themselves and not for those of third parties.
The criminal liability of others is therefore only exceptionally provided for in medical criminal law, particularly with regard to the question of shifting tasks from the nurse to the caregiver.
It is therefore important that the nursing staff, responsible for the technical implementation of care, be fully aware of the legal risks associated with their actions, especially when an injury to the patient’s physical integrity occurs during treatment.
Keywords : Distribution, criminal liability, care team, medical liability, Cameroon.

Sommaire de l’article.

I. Le domaine fonctionnel du personnel de soins.
II. Les sanctions encourues par le personnel de soins en cas d’infractions survenues pendant la prise en charge médicale.

Pour lire l’article dans son intégralité, cliquez sur le lien suivant :

Maryvonne Marie Ngo Nguidjol
D.E.A en Droit Privé Général
Doctorante en Droit des Affaires
Ecole Doctorale des Sciences Sociales et Humaines
Université de Douala - Cameroun
maryvonnengonguidjol28 chez gmail.com

Recommandez-vous cet article ?

Donnez une note de 1 à 5 à cet article :
L’avez-vous apprécié ?

0 vote

L'auteur déclare ne pas avoir utilisé l'IA générative pour la rédaction de cet article.

Cet article est protégé par les droits d'auteur pour toute réutilisation ou diffusion (plus d'infos dans nos mentions légales).

Notes de l'article:

[1Cass. Affaire Thouret-Noroy c/Guigne op.cit. ; Didier Sicard op.cit. ; Marie-Jo Thiel, L’ambiguïté de la responsabilité dans les questions d’éthique médicale op.cit.

[2Arborio Anne-Marie. Un personnel invisible : les aides-soignants à l’hôpital. Paris : Anthropos, 2001, collection « Sociologiques », 334 p.

[3Décision n°0700/D/MINSANTE/SG/DRH/ du 21 juillet 2010 ; Document technique, Lutte contre les infections et soins de santé : nécessité d’une action de collaboration, Septembre 2010 ; communiqué de presse, L’OMS publie le tout premier rapport mondial sur la lutte anti-infectieuse : De bons programmes de lutte anti-infectieuse peuvent diminuer les infections nosocomiales de 70%, 6 mai 2022 : https://www.who.int/fr.

[4L’élargissement des compétences de la fonction infirmière : maladresse dans le geste, faute dans l’organisation d’un soin courant, insuffisance dans la surveillance des patients et des locaux, mauvais entretien des locaux et du matériel et mauvais fonctionnement d’un service du fait du soignant.

[5Décret n° 83-166 du 12 avril 1983 portant Code de déontologie des médecins ; Décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant statut général de la fonction publique de l’état modifie et complété par le Décret n° 2000/287 du 12 octobre 2000, Chap. I : Du régime disciplinaire des fonctionnaires.

[6Affaire Hilaire Ayissi Mengue C/ hôpital Central de Yaoundé, 19 septembre 2021 ; Affaire Monique Koumatekel de l’hôpital pour homicide involontaire, « omission de porter secours » et « refus de service dû ». Mars 2016 ; Affaire Minette Mfomo du 31 mars 2016 ; Affaire Dr Ngo Kana Hélène C/hôpital gynéco obstétrique de Douala, février 2016, https://www.camer.be.

[7CA Littoral, 1er juin 2021, affaire M.Z. P. C/MP et Ayants-droit Massoussi Marguerite ; CA Littoral - Cameroun, arrêt n° 35/Crim du 15 juin 2011, affaire MP et Nkoumo Charles Séraphin, Ordre national des médecins c/ Ndeumeni Noubevam Charles Dechateau et Minsanté ; T.G.I Mfoundi, jugement n°167/Crim du 14 avril 2010, affaire M.P et Madame Tchoungang épouse Ndjomo Marthe et autres contre Tabue François, Eboubidja Pierre et autres ; CA Ouest-Cameroun, arrêt n° 687/COR du 23 avril 2002, affaire Njionhou Elie c/ MP et Ndoungtio Kitio Vincent et Petrella Laura.

[8Ibid.

"Ce que vous allez lire ici". La présentation de cet article et seulement celle-ci a été générée automatiquement par l'intelligence artificielle du Village de la Justice. Elle n'engage pas l'auteur et n'a vocation qu'à présenter les grandes lignes de l'article pour une meilleure appréhension de l'article par les lecteurs. Elle ne dispense pas d'une lecture complète.

A lire aussi :

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 150 membres, 27610 articles, 127 219 messages sur les forums, 2 800 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• [10 au 15 Mars - Semaine mondiale du nettoyage numérique] Le Village de la Justice participe avec vous au Digital Clean Up Day !

• Assemblées Générales : les solutions 2025.




Publicité

LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs