Entre routine, journées surchargées, stress ou recherche d’une satisfaction dans le travail, bien des situations poussent parfois à la reconversion professionnelle. Principal métier du droit touché : l’avocat ou plutôt le "jeune avocat" :
« 22 % des jeunes avocats quittent la robe avant dix ans de carrière », selon Jérôme Gavaudan, Président du CNB [1].
De façon définitive ? Non : "il y a des retours. Ce peut être l’exemple d’une femme qui décide de quitter le barreau pour élever ses enfants et de réintégrer la profession plus tard. Il existe beaucoup de situations différentes, pas faciles à analyser car elles relèvent de la vie privée. Mais je pense aussi à une évolution des temps : les jeunes ne se voient plus forcément avocats toute la vie, comme avant. Ils recherchent plus d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, étant prêts à faire des allées et venues entre cabinets et entreprises."
« C’est un phénomène courant », confirme un consultant dans un cabinet de recrutement. « Les grandes motivations des avocats qui rejoignent l’entreprise sont l’équilibre entre leur vie privée et leur carrière » poursuit-il, autrement dit, une chose difficile à trouver quand ils étaient avocats.
Et il faut une nouvelle fois le dire : la crise du Covid 19 a fortement accéléré ce processus.
Dans ce sens là, les avocats pourront facilement devenir juriste en entreprise, sans avoir à remplir de conditions particulières.
À lire sur le VJ :
Quelle voie choisir : avocat ou juriste d’entreprise ?
Êtes-vous sûr(e) de réunir tous les atouts pour exercer en tant que juriste d’entreprise ? Faites-le test !
Le métier d’avocat est-il fait pour vous ?
Et quid dans l’autre sens des juristes souhaitant devenir avocat en validant leurs acquis professionnels ? Une voie dérogatoire leur est ouverte, exigeant 8 ans d’exercice...
Du côté de la magistrature, les magistrats bénéficient de passerelles vers le métier d’avocats notamment, en étant dispensés du CAPA.
À lire sur le VJ :
La profession d’avocat : conditions d’accès et formation.
Et pour devenir magistrat dans le cadre d’une reconversion ?
Oui, cela est possible, avec ou sans concours en fonction de votre exercice professionnelle d’origine.
À lire sur le VJ : :
Professionnels en exercice, devenez magistrat !
Du côté des notaires, des passerelles existent également pour exercer sa profession en étant dispensé d’être titulaire du diplôme d’études supérieures de notariat, du diplôme de notaire ou du diplôme supérieur de notariat.
Sont ainsi par exemple dispensés de cela, sous réserve d’une certaine durée de pratique professionnelle dans un office de notaire et, le cas échéant, d’un contrôle de connaissances techniques : "Les anciens avocats à la Cour de cassation et au Conseil d’Etat ayant au moins deux ans de fonctions ; (...)Les anciens avocats et anciens avocats défenseurs ayant été inscrits pendant deux ans au moins au tableau d’un barreau de la métropole, d’un département d’outre-mer, d’une collectivité d’outre-mer ou d’un Etat lié à la France par un accord de coopération ; (...)"
À lire sur le VJ :
La profession de notaire : le point sur la formation et les conditions d’accès.
et aussi...
Discussions en cours :
Bonjour,
Actuellement professeur Économie Gestion en lycée. J’enseigne le droit, plutôt la découverte du droit. Je me passionne plus que mesure pour le monde juridique.
J’ai un master en GRH et une licence en économie gestion.
Je souhaite développer mes connaissances et mes compétences pour pouvoir me convertir en tant que juriste d’entreprise.
Pensez vous que je doive reprendre mes études du début ? ou bien un master 2 de droit suffirait ?
Je vous remercie
Bien à vous
De nombreux jeunes avocats aspirent à une reconversion professionnelle et ne savent pas comment faire. Il est dommage que l’article ne donne aucune indication pratique. Quelles sont les pistes de reconversion envisageables ? vers quel(s) organisme(s) se tourner pour trouver conseil et accompagnement ?
Cela fait un moment que je cherche des réponses sur internet et je ne trouve strictement rien.
Si quelqu’un pouvait me faire part de son expérience et/ou me donner quelques pistes, je lui en serais très reconnaissante.
J’ai entendu dire que le titulaire d’un CAPA est dispensé d’examen d’accès à la profession d’huissier de justice ?
Sinon quelles sont les autres passerelles dont dispose un titulaire du CAPA ?
Bonjour,
J’ai besoin de pistes pour une reconversion professionnelle.
J’ai eu mon capa en 2013, j’ai d’abord exercé très peu de temps comme collaborateur dans un cabinet. Ce statut ne me convenait pas du tout. Alors je m’étais omise du tableau pour aller travailler comme juriste dans un Epic. C’était vraiment très sympa. J’avais un statut de salarié, je travaillais dans d’excellentes conditions. Mais c’était un CDD. Après mon inscription chez pôle emploi et malgré une recherche très active d’un travail en cdi, je n’ai jamais retrouvée un autre emploi de juriste en entreprise. Par conséquent, j’ai ouvert mon propre cabinet d’avocat. Et franchement, je ne suis pas épanouie. Les charges sont lourdes, la responsabilité également. Mais très honnêtement, je pense que ma reconversion professionnelle est très difficile. J’aurai voulu devenir journaliste et traiter des affaires judiciaires mais cela semble très compliqué. Je ne vois pas trop ce que je pourrais faire sauf à passer des concours dans la fonction publique. A quel poste un ancien avocat peut prétendre ? Si des personnes ont réussi leurs conversions professionnelles pourraient elles faire partager leurs expériences ?
Ps : j’ai beaucoup de cas autour de moi identiques.
Vos conseils seront les bienvenus.
Merci beaucoup
Bonsoir,
Votre conversation m’intéresse... diplômée du CAPA depuis 2009, j’ai d’abord été collaboratrice libérale pendant 2 ans...puis à la naissance de mon 1er enfant, je me suis installée... j’exerce seule depuis 7 ans, sans secrétaire... Depuis 2 ans, cela devient difficile : charges, tâches administratives chronophages, solitude, le métier qui change et les relations avec les clients et les confrères, ainsi que les juges qui deviennent exécrables...
J’ai frôlé le burn out à 2 reprises...
bref : j’ai décidé d’arrêter
Mais pas facile car beaucoup de métiers m’intéressant impliquent de reprendre une formation, de 2 ou 3 ans... en école et donc non rémunérée... or nous n’avons pas de chômage nous les libéraux quand nous mettons la clé sous la porte ;.. aucune aide.
J’ai 2 enfants et il n’est pas imaginable de me retrouver sans revenu...
Vers qui peut on se tourner pour nous aiguiller ?
Quels métiers nous permettent de faire valoir notre expérience, style VAE ? Je cherche, mais ne trouve rien.
Quelqu’un a-t-il des infos ? Beaucoup sont passés par là....
A vous lire, j’attends vos conseils
Dommage que l’article ne soit pas à jour. La passerelle juristes-avocats est depuis fin avril beaucoup plus étroite, puisqu’un décret paru au JO du 6 mai de cette année 2012 modifiant l’article 98 du décret du 27 nov 1991 organisant la profession d’avocat, suivi d’ un arrêté du 30 avril, subordonne l’admission au Barreau choisi à un examen portant sur la déontologie et la réglementation professionnelle. Plus exactement le postulant demande son inscription au barreau choisi. Admettons que le Conseil de l’Ordre dudit Barreau lui donne son accord. C’est alors là que le candidat devra passer l’examen. Et s’il le rate.......tant pis, tout est fini.
Alors reconversion......impossible ! ou presque, car cet examen a été prévu et a été organisé dès juillet .....tout ceci sans qu’aucune formation préalable n’ait été dispensée aux futurs candidats. Et c’est bien triste que la diversité en ce beau métier ne devienne plus qu’une lointaine idée......
Outre ces remarques assez pertinentes, retenons également, à titre de mise à jour, que les juristes d’entreprise, cadre catégorie A exerçant une activité juridique dans la fonction publique et autres "bénéficiaires" des dispositions de l’article 98 du décret de 1991 ne sont plus soumis à l’obligation de stage depuis quelques années déjà. Et effectivement, depuis lors, en se ménageant avec un article 97-1 et une nouvelle occurrence à l’article 98 une sortie par l’avocature, le parlementaires de la législature précédente et membres du gouvernement sortant de 2012 ont rendu - histoire de mieux faire avaler leur couleuvre, que dis-je, leur anaconda - la "passerelle" de l’article 98 précité plus difficile, avec un examen dont l’échec n’est toléré que 3 fois... (nouvel article 98-1).
Alors oui, la reconversion est possible, de même qu’il est possible de transformer un bouc en chèvre : seulement, il faut du bon matériel, dépendre des autres, et ne pas se louper !
Je reprends la plume pour demander si certains ont déjà passé l’examen, sachant que le premier était prévu à Lille en juillet de cette année. Comment se sont déroulées les épreuves ? Pour info le calendrier établi en juin pour l’année 2012 était le suivant : Lille juillet, Rennes septembre, Strasbourg octobre, Lyon décembre. Puis pour 2013 : Bordeaux janvier, Poitiers février, Paris mars, Versailles avril, Toulouse mai, Marseille juin.
Je persiste à penser que le principe d’égalité est ouvertement bafoué par l’ouverture de cet examen aussi rapidement sans qu’aucune formation préalable ait été dispensée. Les élèves du CAPA ont 6 mois de formation portant entre autres sur la déontologie et les règles de la profession d’avocat. Tandis que du jour au lendemain, les juristes se voient astreints à passer le même examen sans aucune formation. Pourquoi aucune période transitoire n’a-t-elle été prévue ? Lorsque la règle change il faut donner à chacun le temps de s’y adapter.
Mais le jeu est faussé, rien ne va plus !
Encore une question : y aurait-il parmi les forumeurs un (futur) candidat ou un avocat déjà "passerellé" issu de la fonction publique territoriale ? Je suis de cette FPT mais les publicistes ( majoritairement administrativistes) sont bien à la peine face au judicaire ; alors qu’en pensent les administrativistes ? Merci.
NB : la chèvre et le bouc......émissaire ?
Je réponds - sans vraiment le faire - ou plutôt rebondis sur le message ci-dessus.
Je ne suis ni un "passerellé", ni un publiciste de la FP. J’ai cependant envisagé d’user de ladite passerelle - y étant éligible au sens de l’art. 98 3° du Décret de 1991 - à plusieurs reprises.
Mais tant le projet de création du statut controversé (et dans une certaine mesure, à juste titre) d’avocat d’entreprise que les nouvelles créations règlementaires (art. 98 8°, art. 97-1 et 98-1 du Décret de 1991) m’ont plus ou moins amené à revoir ma position... Sachant par ailleurs que le titre ne fait pas tout dans ce métier.
En effet, en intégrant la profession d’avocat par la petite porte, vous accéder au statut avec des armes différentes de vos confrères : pas la même formation, peu ou pas d’expérience en cabinet ou dans des petites structures, encadrement d’un autre type (que ce soit en tant qu’avocat salarié (moins de 4% de la profession) ou collaborateur libéral (la grosse majorité), "sécurité de l’emploi" totalement différente (surtout pour l’avocat collaborateur). Si tant est que vous puissiez vous installer directement à votre compte : avec quelle clientèle ? Et un ratio de 1/3 environ est à pratiquer sur toute rentrée d’honoraire. Schématiquement, vous percevez 300 € d’honoraires, vous garderez 100 € pour vous... en revenu imposable !
Et puis, question déontologie, ce n’est pas la même chanson que pour les autres professions : la publicité y est strictement encadrée et dans la majorité des cas interdite... Pas de démarchage, pas de flyer, tout au plus une plaque, pas trop voyante et des cartes de visite à ne pas distribuer à tout va. Un parcours du combattant.
Et pourquoi ne parlerais-je pas de l’association avec d’autres confrères ? Ben, pour ça, il faut que le jeu en vaille la chandelle et que l’association - qui n’est certainement pas bénévolat - soit lucrative et réciproquement rémunératrice : on ne s’associe qu’avec ses pairs, pas avec un nouveau venu qui ne connait pas les usages du prétoire, qui n’a pas (vraiment) de clientèle attitré et qui n’a aucune notoriété particulière.
Et la boucle est alors bouclée. Malgré le cinéma fait autour de l’inclusion désormais possible d’anciens parlementaires ou ministres dans la profession - peut-être fait avec une certaine conviction par l’UJA - personne ne s’est élevé contre l’inégalité de traitement que ces nouvelles dispositions règlementaires ont instauré : un ancien ministre aura lui, un portefeuille de clients bien rempli, une notoriété, et des liquidités à mettre dans la balance d’une éventuelle association. De plus, 0 examen de déontologie pour ces derniers : les gouvernant sont tous des gens probes, c’est bien connu (ex. : un de nos nouveaux ministres n’aurait-il pas du sang contaminé sur les mains ? Désolé, responsable, pas coupable...).
Mais là, bizarrement, on laisse se creuser la différence entre la plèbe et le patriciat que l’on s’échine à conserver. Le cursus honorum est désormais bien dur à suivre.
Donc, le bouc en question est bien émissaire. Et comme toujours, dans les professions du droit, les plus mal lotis sont les moins bien représentés : pas d’ordre, pas de chambre nationale, pas de syndicat. Tout au plus des professionnels se réunissant dans le cadre d’association(s) aux pouvoirs d’action très restreints. Les juristes du public (cadre de la FP) et du privé (entreprise, syndicat, etc.) sont bien les "Azazel" des professions juridiques et judiciaires.
Azazel....mais de quel péché sommes-nous porteurs ? Celui de croire en les saints textes dont le décret et son 98-3 ? Celui de naïveté face au sacro-saint CAPA ? Serions-nous indignes du serment de dignité, de conscience, d’indépendance ( la fonction publique ne fait pas que des dépendants ), de probité, d’humanité ?
Si vous avez tenté par 3 fois, et que vous avez échoué je comprends que vous soyez plus que dubitatif. Et maintenant cet examen......
De 2 choses l’une : ou le non capasien est persona non grata, ou on lui laisse véritablement sa chance. Mais il ne faut pas faire semblant et faire croire que oui, la reconversion est possible. Parce que alors : que sont devenues les vertus cardinales de l’avocat ? Est-il digne de faire miroiter l’avocature aux juristes ? Qu’en pensent les avocats Capasiens en toute conscience ? Que devient l’indépendance de pensée ? Est-ce faire preuve de probité que de freiner les tentatives de peut-être futurs collègues ? Quant à l’humanité.......n’en parlons même plus.
S’associer oui, parce que nous avons une chose que les Capasiens pur jus n’ont pas : une expérience professionnelle d’au moins 8 ans et dans des domaines très variés et une volonté hors norme de sortir d’une profession non indépendante pour se lancer avec passion, avec amour de la liberté en ce métier libéral, tout en sachant calculer évidemment les différentes cotisations inhérentes à la profession, et tout en étant conscient que sans carnet d’adresses, sans publicité, ce sera à nous de nous créer une clientèle.
Donc : si un jour un non capasien a réussi à se frayer un chemin sur la passerelle étroite, et s’il voulait appliquer son serment à ceux qui tentent cette folle aventure, alors oui, naîtrait une association des "jeunes ( dont on sait qu’ils seront....relativement âgés) avocats passerelle" avec une foule de conseils, d’anecdotes, de carnets d’adresses, etc. à mettre en commun.
Encore faut-il réussir le parcours du combattant. Pour le moment il s’agit d’apprendre ( et ce n’est pas le mot adéquat), seul, sans cours, sans professeur, sans support, sans échange avec quiconque, cette déontologie magie qui nous fera( ou pas) avocat. Moi je suis sur l’ouvrage "règles de la profession d’avocat", Dalloz 814 pages. Et vous ?
Ceci étant quand on pense que avant avril 2012, l’avocat passerelle avait seulement l’obligation de consacrer en priorité sa formation professionnelle sur ladite déontologie, à savoir 40h dans les 2 années suivantes , et donc que même "non sachant en déontologie"et pour cause, il pouvait exercer le métier d’avocat dans la mesure où il avait été admis à un barreau........serions-nous devenus en l’espace d’une journée des incapables ?
A suivre ?
NB : j’avais omis de mentionner le mois de novembre 2012 : il s’agit de Montpellier.
Vous êtes décidemment bien informée. Non, je n’ai jamais passé le CAPA.
Je suis Responsable Juridique et Contentieux depuis une dizaine d’années dans le secteur financier et bancaire.
J’ai entrepris, en plus de mon activité professionnelle à temps plein et de ma vie de famille (marié, 2 enfants), une thèse de Doctorat en Droit il y a 4 ans, thèse que j’essaie de finaliser actuellement (dur-dur avec mes autres responsabilités).
Comme tout Juriste - et a fortiori, avec mon niveau d’étude en Droit (d’ailleurs, en double cursus Droit et Histoire, y compris au niveau doctoral) - je me suis nécessairement posé la question d’une éventuelle reconversion dans le libéral, par l’avocature ou la profession d’Huissier (je suis spécialisé dans les procédures et voies d’exécution).
Je n’ai toujours pas tenté ma "chance" - qui s’amenuise de mois en mois - du fait de ma volonté d’obtenir, avant tout, mon Doctorat. En effet, bien que n’ayant pas emprunté la voie doctorale pour cette simple raison, je sais qu’il existe une disposition de la Loi du 31 déc. 1971 (art. 12-1 al. 3) qui dispense les Docteurs en Droit du CRFPA... Jusqu’à ce que de nouvelles dispositions viennent abroger celles-ci également. De plus, je suis bien en poste actuellement et franchir le pas pour retomber à un niveau de rémunération et de responsabilité moins élevé (collab ou salarié) mérite vraiment réflexion.
Effectivement, comme vous dites, nous n’avons rien fait pour mériter d’être voués aux gémonies, nous pauvres impétrants volontaires et ambitieux. Et les compétences acquises en entreprise ou dans l’administration font sans doute peur aux CAPAsiens. N’oublions pas non plus l’esprit corporatiste si cher à une grande partie de la profession.
Ce qui est dommage, à mon sens (et en vous rejoignant complétement), car nous pourrions apporter beaucoup à la profession par nos années d’expériences dans des univers souvent totalement abstraits et étrangers à certains avocats (ou huissiers, notaires, etc. Pas de discrimination).
Cela dit, faut-il crier avant d’avoir mal ? Attendons de savoir exactement quel degrés d’exigence et quelle objectivité sera portée à la candidature des impétrants au titre de l’article 98 du Décret...
Ce qui est le plus flagrant, c’est que le CNB, le Barreau de Paris et l’UJA se sont levés comme un seul homme contre le Décret d’avril 2012 modifiant le Décret de 1991... uniquement contre le fait de pouvoir introduire des personnalités du monde politique dans la profession d’avocat. Le côté instauration de l’examen de déontologie n’a fait l’objet d’aucun recours en tant que tel - à ma connaissance - devant le Conseil d’Etat (le recours de l’UJA a été rejeté au fait, mais je ne sais pas où en sont les recours du CNB et du Barreau de Paris). L’AFJE, organe associatif se revendiquant protecteur des droits des Juristes d’Entreprise (privée ou publique d’ailleurs, me semble-t-il), n’a strictement rien fait d’autre que de publier sur son site le Décret d’avril 2012 et l’Arrêté de 2012 fixant les modalités de "l’exam’ de déonto’ pour juristes avec un petit "j"".
Nous restons donc mal lotis. Alors créer une assoc’ des "jeunes avocats passerelles", ce ne serait pas mal, mais fonder un véritable organe regroupant tous les juristes des professions non règlementées du droit (juristes d’entreprises, cadres de la FP travaillant dans des services juridiques, agents privés de recherche - très souvent oubliés -, juristes de cabinets d’avocats, clercs d’huissiers et de notaires, universitaires dispensant des enseignements juridiques, etc.) transcendant les frontières professionnelles, partenaire de plusieurs universités françaises, en relation avec les pouvoirs publics - notamment par l’intermédiaire des fonctionnaires et professeurs en faisant partie - là, ça pourrait nous aider. En amont. Et permettre de peser un peu plus lourd dans la balance.
De ce que j’en ai compris, le CNB n’était pas contre le fait de faire passer un examen de déon aux "simples" juristes, ceci expliquant cela....
Si je peux me permettre, oui, persevérez dans la poursuite de votre doctorat. Puis l’avocature. Mais oui, attendez de voir la première "fournée", les exigences de chaque EDA. Pour le moment, aucune retombée du mois de juillet à Lille. Donc patience.....
L’idée d’une vaste association ainsi que vous la décrivez est captivante. L’union faisant la force, paraît-il.......mais arriver à vaincre les mini-corporatismes, encore faut-il y arriver.
Eh oui. Le corporatisme a toujours été le revers des professions du droit en France... Merci pour vos messages encourageant et bon courage à vous dans la poursuite de vos ambitions.
Comme disait Oscar Wilde, "il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles".
Bonjour,
suite à cette discussion , est ce que c’est possible de devenir notaire , sans DESS Notarial ni DSN mais titulaire d’un doctorat en droit , de devenir notaire ? Merci d’avance pour vos réponses