Clémence Olsina, Directrice des affaires juridiques, Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, 39 ans.
Son parcours vu par l’Institut Choiseul.
Clémence Olsina est maître des requêtes au Conseil d’État depuis 2013. Elle a exercé des fonctions juridictionnelles au sein de cette juridiction administrative supérieure, contribuant à des évolutions jurisprudentielles importantes, comme l’affaire "Fairvesta" relative au "droit souple" en régulation économique. Elle a ensuite occupé des rôles clés au sein du gouvernement, notamment conseillère juridique au Secrétariat général des affaires européennes, où elle a coordonné la défense des intérêts français devant la Cour de justice de l’Union européenne. Elle a aussi joué un rôle essentiel dans les négociations européennes sur l’asile et la migration. Depuis mai 2024, elle pilote la direction des affaires juridiques des ministères économiques et financiers, où elle conseille le gouvernement sur des sujets comme le verdissement de l’économie, la souveraineté économique et la simplification normative, tout en coordonnant des projets de loi transversaux et la transformation numérique de l’achat public.
L’interview express du Village de la Justice.
V.J : Comment voyez-vous votre futur "parcours" (profession ou engagement) à horizon 5 ans ?
C.O : « J’ai pris mes fonctions à la tête de la direction des affaires juridiques de Bercy il y a moins d’un an. Dans les prochaines années, j’aurai à cœur d’accomplir la mission qui nous est confiée : accompagner les chantiers de transformation de l’économie, notamment en matière de verdissement et de souveraineté industrielle et numérique, simplifier les normes et les démarches administratives mais également renforcer la fonction juridique au sein du ministère en modernisant notre organisation et nos outils. C’est une mission exigeante et passionnante, que j’ai la chance de partager avec une équipe formidable, dans une période marquée par des défis majeurs pour notre économie et notre démocratie. »
V.J : En quoi est-ce important pour vous, au-delà de la reconnaissance personnelle, de figurer dans ce palmarès ?
C.O : « Je veux d’abord voir dans cette distinction la reconnaissance de la place de l’État et de sa fonction juridique dans la transformation de l’économie. Comme je le dis souvent aux équipes de la direction, le droit n’est pas une fin en soi mais un outil essentiel au service de l’action publique dont il garantit la sécurité et la conformité à l’État de droit, la robustesse dans le temps long tout en devant accompagner ses transformations et les réponses aux crises, aux urgences et aux attentes de nos concitoyens. J’y vois aussi la reconnaissance de l’excellence d’une équipe que je suis très honorée de diriger, qui allie des expertises multiples dans tous les domaines du droit et qui est guidée par un esprit d’engagement, de rigueur et d’innovation au service de l’Etat et des Français. »
Marianne Tordeux Bitker, Directrice Affaires Publiques, France Digitale, 35 ans.
Son parcours vu par l’Institut Choiseul.
Ex-avocate avec plus de 10 ans d’expérience dans le conseil aux décideurs politiques et aux entrepreneurs sur la technologie, l’innovation et la fiscalité, Marianne est aujourd’hui Directrice des affaires publiques chez France Digitale et conseillère au CESE. À la tête des affaires publiques de France Digitale, elle défend les intérêts de l’écosystème tech européen et négocie des politiques publiques à Paris et Bruxelles sur des sujets clés comme la réglementation de l’IA, la concurrence, la fiscalité et le droit du travail. Au CESE, elle travaille avec les partenaires sociaux pour construire des politiques publiques équilibrées. Co-auteure de plusieurs rapports, elle éclaire et influence les débats législatifs avec une approche pédagogique et pragmatique.
L’interview express du Village de la Justice.
V.J : Comment voyez-vous votre futur "parcours" (profession ou engagement) à horizon 5 ans ?
M. T B : « Au cours des 10 dernières années, j’ai exercé trois métiers : avocate, directrice des affaires publiques, et membre d’une assemblée parlementaire, le CESE. Chacune de ces expériences a été d’une richesse intellectuelle fantastique, en totale complémentarité les unes avec les autres. Je ne serai pas la professionnelle que je suis aujourd’hui si je n’avais pas eu cette pluralité d’engagements. Alors, dans les 5 prochaines années, je me souhaite de continuer à apprendre, peut-être repartir de zéro et défricher des sujets ou des projets nouveaux. En gardant pour moteur l’apprentissage et l’intérêt général ! »
V.J : En quoi est-ce important pour vous, au-delà de la reconnaissance personnelle, de figurer dans ce palmarès ?
M. T B : « Ce palmarès reflète la richesse des parcours qu’on peut construire autour des professions juridiques. Il n’y a pas un parcours semblable. Mais nous avons un point commun, faire du droit un outil au service de nos actions. Qu’on soit législateurs, influenceurs, juristes, avocats, magistrats, nous croyons dans le pouvoir du droit d’être créateur d’opportunités plutôt qu’un vecteur de contraintes. Merci pour cette distinction ! »
Le Palmarès Futur du droit Choiseul : Participez à l’évènement !
L’intégralité du palmarès sera dévoilée le 29 avril 2025 (de 19H à 21H30) à Paris. Pour vous inscrire, il faut vous rendre sur ce lien de l’Institut Choiseul avec le code partenaire VJCHOISEUL2025.
PARTENAIRES DE L’ÉVÉNEMENT :
Futur du droit :
L’Institut Choiseul, think and do tank et réseau de décideurs économiques, entend mettre en lumière 40 leaders de moins de 40 ans qui contribuent à transformer la pratique du droit en France, particulièrement dans son interaction avec l’économie, et ainsi dédier pour la première fois une plateforme Choiseul aux enjeux, métiers et talents du droit.
Ce palmarès, le contenu éditorial et l’évènement associé sont l’occasion d’aborder des enjeux divers concernant, notamment, le droit et la transition numérique (droit des données, droit des plateformes, cybersécurité, droit et IA, droit et blockchain mais aussi les outils de legal tech et le levier que représente le numérique pour l’accès au droit et à l’information juridique), le droit de la propriété intellectuelle (droit de la création, IA et droits d’auteur, droit des industries culturelles et créatives), la dimension géopolitique du droit dans un environnement juridique mondialisé (droit et mondialisation, frontières juridiques, extraterritorialité, sanctions), les environnements juridiques de secteurs et tendances économiques émergentes ou stratégiques (droit maritime, droit de l’espace extra atmosphérique), ou encore le droit et son interaction avec les questions environnementales et les limites planétaires (droit et changement climatique, droit et biodiversité, droit et ressources naturelles).