Le féminicide au XXIe siècle, analyse multilingue en "jurilinguistique affective". Par Corina Veleanu, Jurilinguiste.

Le féminicide au XXIe siècle, analyse multilingue en "jurilinguistique affective".

Par Corina Veleanu, Jurilinguiste.

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Explorer : # féminicide # violences de genre # droits des femmes # jurilinguistique affective

Le féminicide, ou le meurtre des femmes et des filles en raison de leur sexe, est un terme juridique appartenant aux droits de l’homme et au droit international qui a été intégré dans la législation de plusieurs pays à travers le monde. Il s’agit d’un terme juridique créé par des non-spécialistes suite à des réactions émotionnelles fortes, individuelles et collectives, et qui est entré dans le langage juridique grâce à la société civile.

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En août 2023 la Belgique est devenu le premier pays européen à se doter d’une loi contre le féminicide. L’Amérique Latine et l’Espagne avaient longtemps conservé le statut de pionnières dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes et contre le féminicide en particulier. Aujourd’hui, ce phénomène criminel se rappelle à nous comme crime de haine protéiforme après le pogrom commis par les terroristes du Hamas sur la population civile israélienne le samedi 7 octobre 2023.

Torturées et tuées parce que femmes, juives et israéliennes, les femmes et les filles qui ont trouvé la mort ce jour-là ont été victimes d’une barbarie presqu’innommable.

Le besoin de nommer et de faire reconnaître auprès des instances internationales ces crimes abominables est ressenti et exprimé par la société civile française, montrant que la communauté reste solidement ancrée dans les valeurs républicaines. Le féminicide de masse est le syntagme proposé par la société civile française et qui souligne le caractère collectif de ce crime appartenant à la catégorie de la violence de genre ; dans le cas du massacre des kibboutz d’Israël, ce terme-concept nécessite une caractérisation plus précise le reliant directement au champ sémantique du génocide.

Féminicide, une histoire d’émotions.

Le féminicide est un crime contre les femmes qui fait partie de la typologie de la violence de genre (gender-based violence), phénomène qui n’appartient pas seulement au domaine des droits de l’homme mais aussi aux domaines de la politique, du journalisme, de l’anthropologie de l’histoire, de la psychologie, de la sociologie, de la jurilinguistique, etc.

Dans un article intitulé « Féminicide : à l’origine d’un mot pour mieux prévenir les drames » [1] publié le 2 juin 2021 dans The Conversation, les historiens Lydie Bodiou et Frédéric Chauvaud retracent, à travers l’étude d’articles de presse, l’évolution du concept d’assassinat de femmes et du terme « féminicide » en français, entré dans Le Petit Robert en 2015 pour devenir mot de l’année en 2019, après avoir été employé pour la première fois au XIXe siècle dans Le Monde illustré, avec un sens tout différent, à savoir pour parler de la domination de la femme qui met la corde au cou de l’homme. Quant à la forme femmicide, elle apparaît en français comme un néologisme burlesque au XVIIe siècle, dans la pièce Jodelet le duelliste de Scarron [2].

Pour se détacher du sensationnalisme et de l’euphémisation [3] représentés par des syntagmes comme crime passionnel, drame conjugal, employés par les médias à partir du XIXe siècle [4], l’anthropologue Marcela Lagarde y de Los Ríos de l’Universidade Nacional Autónoma de México emploie pour la première fois en espagnol le terme feminicídio en 1998 [5] s’inspirant de la chercheuse féministe sud-africaine Diana Russell en 1992 [6], qui avait donné une existence politique au terme femicide, mot-valise obtenu par la contraction des mots anglais female et homicide, employé par l’auteure Carol Orlock dans les années 1970 [7], pour aboutir en 1976 à la création du Tribunal international des crimes contre les femmes. A la fin des années 1990 ce terme est utilisé dans d’autres régions du monde aussi (Amérique Latine, notamment). L’ouvrage Femicide : The Politics of Woman Killing (1992) [8] , qui contient des analyses dans le domaine de la violence contre les femmes réalisées par plusieurs chercheuses appartenant à des disciplines variées, a été dirigé conjointement par Jill Radford, criminologue britannique, et Diana Russel, la sociologue américaine.
En anglais, comme dans le portugais du Brésil, en passant par le syntagme français crime passionnel, l’expression des émotions et plus particulièrement celle du sentiment de haine, est centrale dans la définition de ce concept juridique (« hate killings » ou « crimes de ódio extremo e específico contra mulheres », des crimes de haine extrême et spécifiques contre les femmes) [9].

La terminologie employée par Diane Russel est plus précise et nuancée en anglais (« female » à la place de « women » dans la définition « the killing of females by males because they are female » ou l’assassinat des femmes par des hommes parce qu’elles sont femmes) car elle inclut non seulement les femmes mais aussi les filles et les bébés de sexe féminin. Cette nuance est perdue en français, ainsi que dans les autres langues romanes [10].

En outre, les termes femicide et feminicide, utilisés en anglais soit comme des synonymes, soit comme des termes différents et complémentaires [11], sont au cœur d’un désaccord entre Diana Russel et Marcela Lagarde et alimentent un débat entre les féministes dans plusieurs pays de l’Amérique latine. L’anthropologue mexicaine a rajouté le concept d’impunité, c’est-à-dire l’absence de protection de la part de l’État qui ne garantit pas la sécurité aux femmes et aux filles, à la définition du terme anglais femicide donnée par Diana Russel, tout en considérant feminicidio/feminicide comme étant une création conceptuelle différente et non pas une simple traduction. Diana Russel rejette la variante anglaise feminicide parce qu’il peut engendrer des confusions et parce qu’il est plus difficile à prononcer [12].

De nombreuses recherches sont en cours sur le thème du féminicide dans plusieurs langues et dans plusieurs domaines de spécialité (genre, droit, droits de l’homme, sciences politiques, économie, linguistique appliquée, etc.)

D’un point de vue psycho-affectif, le français féminicide, l’anglais femicide, l’italien femminicidio, les portugais femicídio et feminicídio, l’espagnol feminicidio, les roumains feminicid, femicid, ne sont pas neutres d’un point de vue émotionnel et connotatif. Ils sont les produits de l’expression d’émotions collectives, elles-mêmes formées dans le temps par tant de réactions émotionnelles individuelles cristallisées dans des actions concrètes (manifestations, ouvrages, associations, projets de loi, lois, etc.) qui ont été engagées contre des phénomènes sociaux qui mettent en danger le vivre-ensemble. Leur origine est qualifiable comme le résultat de jugements de valeur portés sur des actes répréhensibles ; leur existence continue d’être soumise à l’empire des émotions publiques, car ils ne cessent d’être les sujets des débats politiques et juridiques. Leur transformation même dans des termes-concepts juridiques est une affaire d’émotions publiques et politiques, vu les commentaires des juristes, des politiciens, des journalistes, des activistes dans le domaine des droits de l’homme.

En octobre 2023, suite au pogrom commis par les terroristes du Hamas sur la population israélienne, et tout particulièrement sur les femmes et les enfants, l’opinion publique et la société civile françaises horrifiées ont commencé à appeler à la reconnaissance et à l’utilisation du syntagme « féminicide de masse » pour décrire ces atrocités. Le terme avait été déjà utilisé en 1989 dans le journal Le Monde pour décrire l’assassinat de quatorze jeunes femmes à l’École polytechnique de Montréal par un homme qui haïssait les femmes [13]. En 2022, lors de la publication de l’ouvrage Féminicides - Une histoire mondiale [14] qu’elle a dirigé, l’historienne Christelle Taraud affirmait que le féminicide est un crime de masse.

Le 10 novembre 2023 des personnalités publiques (écrivains, personnalités politiques, artistes, universitaires) signaient une tribune publiée dans le journal Libération et intitulée « Pour la reconnaissance d’un féminicide de masse en Israël le 7 octobre » : « A l’initiative de l’association Paroles de femmes, nous lançons un appel aux féministes et sympathisants de notre cause pour que les féminicides soient reconnus dans les massacres de femmes perpétrés le 7 octobre en Israël. Il est important que ce terme, souvent utilisé par la presse pour qualifier les meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint, soit reconnu auprès de toutes les ONG internationales (Amnesty International, ONU Femmes…) pour ce qui s’apparente à un féminicide de masse. C’est ce féminicide de masse que nous devons regarder en face, sans le lier au conflit israélo-palestinien. Nous savons que c’est difficile. Mais nous nous devons de le faire pour que les femmes ne soient plus les premières victimes des guerres et des conflits armés, et pour que leurs visages ne soient jamais oubliés » [15].

Le besoin de nommer s’imposait pour lutter contre la barbarie, le besoin d’ordre juridique était ressenti pour mettre fin au chaos déchaîné par la haine meurtrière. Le mot redécouvrait son essence vitale.

Le féminicide : du droit international aux droits nationaux.

L’ONU [16] et l’OMS [17] reconnaissent la réalité des assassinats de femmes, ainsi que le terme-concept, tout en utilisant les deux termes féminicide et fémicide de manière différente, comme synonymes pour ce qui est de l’ONU, alors que l’OMS emploie le terme fémicide en français et le terme femicidio en espagnol. L’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies sont à l’origine d’une nouvelle initiative mondiale intitulée l’Initiative Spotlight [18] et qui vise à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. La Proposition de Directive du Parlement européen et du Conseil sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Strasbourg, 8.3.2022) ne définit pas le féminicide [19].

La Proposition de résolution sur l’organisation d’états généraux européens contre les féminicides B9-0088/2022 du Parlement européen du 1.2.2022 [20] , déposée par Stefania Zambelli, constate l’absence de définition unique du féminicide dans l’UE.

Dans les Conclusions de l’Avocat Général M. Jean Richard de La Tour présentées le 20 avril 2023 [21], document émanant de la Cour de justice de l’Union européenne, le terme « féminicide » est employé entre guillemets et décrit comme appartenant du langage courant. La presse européenne parle d’une guerre silencieuse contre les femmes ainsi que de l’incapacité des gouvernements européens de gérer ce phénomène, en l’absence de législation dédiée ou de reconnaissance de l’existence de ce fléau [22].

A Bruxelles, une avancée importante a été enregistrée cet été. Le 31 août 2023 la Belgique a adopté la loi contre les féminicides [23], étant le premier pays européen à se doter de cette arme législative dans la lutte contre les violences extrêmes faites aux femmes. A la fin du mois de juin 2023 le Parlement belge avait adopté une loi-cadre pour lutter contre les féminicides. La loi « Stop féminicide » a été portée par Marie-Colline Leroy, secrétaire d’État à l’Égalité des genres et Sarah Schlitz, ancienne secrétaire d’État à l’Égalité des genres, qui affirmait : “Cette loi est une révolution : nous allons enfin compter officiellement les féminicides, étudier plus en détails ce fléau, et mettre en place plusieurs outils complémentaires pour éradiquer ce phénomène, et sauver des vies. Trop souvent des victimes auraient pu être évitées parce que l’évaluation des risques n’a pas été faite. Avec cette loi nous y remédions. Je la dédie à toutes ces femmes qui ont perdu la vie sous les coups d’un homme. Aujourd’hui encore, on ne naît pas femme mais on en meurt” [24].

Le 29 octobre 2022 le gouvernement belge avait transmis au Parlement un projet de loi-cadre pour la protection des femmes contre le phénomène du féminicide, qui donnait une définition juridique à ce concept. Ce projet avait été porté par la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Egalité des chances et à la Diversité [25].

Les discours des autorités, de l’exécutif, du législatif, du judiciaire avaient changé grâce à cette évolution du droit pénal belge, qui était une conséquence de l’évolution des mentalités dans la société belge. L’auteure du projet de loi n’employait que le terme féminicide dans son discours, sur son site web comme dans les interviews accordés [26]. La députée remarquait la présence du terme féminicide dans le Code pénal d’Espagne et d’Italie en Europe, ainsi que son absence juridique en Belgique et son absence lexicographique dans « la plupart des dictionnaires » [27].

Dans sa note sur l’Avant-projet de loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides et les homicides fondés sur le genre approuvée par la commission d’avis et d’enquête réunie (CAER) le 8 septembre 2022 le Conseil supérieur de la Justice en Belgique avait estimé que le terme féminicide, tel qu’il était entendu dans le projet de loi, possédait un « sens large » tout en le considérant « un terme très utile pour aboutir à une conscientisation de la société au sujet de cette problématique plutôt que comme un instrument de la législation pénale » [28].

En France, l’article 221-4 du Code pénal sanctionne de réclusion criminelle à perpétuité le meurtre commis « à raison de l’orientation ou identité sexuelle de la victime », rien n’étant prévu dans le droit pénal français en ce qui concerne les meurtres commis en raison du sexe de la victime [29].

Ce fait est déploré par les militants pour la protection des femmes qui dénoncent une invisibilisation de la spécificité des homicides sexistes, même si dans le vocabulaire français de la violence contre les femmes ce terme est entré depuis le 16 septembre 2014, lorsque la Commission générale de terminologie et de néologie a publié un avis dans le Journal officiel [30] ajoutant le terme de « féminicide » au vocabulaire du droit et des sciences humaines.

Le discours médiatique suisse emploie le terme féminicide [31], dans des contextes statistiques [32] ou des contextes qui mettent en avant la spécificité de ce crime, notamment les droits de l’homme, la discrimination, la violence.

Ce terme n’est pas un terme politique ni juridique en Suisse [33], les organisations de la société civile l’utilisent dans leur discours sans faire appel au terme fémicide.

Une interpellation intitulée « Éradiquer le féminicide en Suisse » avait été déposée devant le Conseil des États le 3 juin 2020, à travers laquelle la question était posée au Conseil des États au sujet de l’emploi de ce terme dans le langage diplomatique et médiatique, tout en affirmant le danger de banalisation du meurtre des femmes représenté par l’usage du syntagme crime passionnel : « Le Conseil fédéral entend-il encourager l’usage du terme "féminicide" dans le langage diplomatique et médiatique, afin d’éviter que le meurtre des femmes ne soit banalisé est réduit à un simple "crime passionnel " ? » [34].

En roumain, le terme anglais femicide n’a pas été le seul à être adopté sous la forme femicid, cette langue latine fortement influencée par le français préférant emprunter aussi le terme féminicide, qui a donné le nom commun feminicid. Les deux termes, qui n’existent pas dans le Code pénal roumain, sont employés par les médias ou dans les traductions littéraires, avec ou sans guillemets, tout en étant assortis d’expressions qui les clarifient. L’emploi du néologisme femicid remonte à 2012 lorsqu’il est retrouvé à quatre reprises dans la version roumaine de l’Avis Comité économique et social européen concernant l’éradication de la violence domestique contre les femmes du 18 septembre 2012 [35], texte officiel émanant d’une institution de l’Union européenne. La majorité des articles de presse en Roumanie montrent une préférence pour le terme feminicid emprunté au français, même si le terme femicid d’origine anglaise est aussi utilisé ; la plupart des sujets des articles qui traitent du féminicide sont des traductions ou des résumés d’articles présentant des crimes de féminicide dans des pays autres que la Roumanie (Mexique, Turquie, Italie, France, Iran, Argentine, etc.).

Les juristes italiens s’intéressent au moment de l’entrée de ce terme dans la langue italienne [36], qui est situé en 2005 [37] par Barbara Spinelli dans son article de l’Encyclopédie italienne de 2015, et qui remarque la différence entre les deux termes, femmicidio et femminicidio, ainsi que la variation graphique femicidio et femmicidio, basée sur la différence indiquée par les chercheurs et les chercheuses hispanophones. Ni femmicidio ni femminicidio ne figurent dans le Code pénal italien [38].

En février 2023 il a été institué une commission parlementaire d’enquête sur le féminicide [39] à travers la loi 12 du 9 février 2023. Le 23 novembre 2023 l’Institut Français à Rome et la Casa Internazionale delle Donne organisent une conférence intitulée « Violenze e femminicidi » à laquelle participent des chercheuses françaises et italiennes.

La société civile et les médias hispanophones [40] ont joint leurs forces dans la lutte contre l’assassinat des femmes, ce phénomène ayant été à l’origine d’une prolifération de syntagmes juridiques ou en train de devenir juridiques et désignant divers types de féminicide. L’association Feminicidio.net avait fait une proposition de création de nouveaux termes-concepts juridiques, à savoir le féminicide comme crime international, le féminicide comme génocide, le féminicide comme crime contre l’humanité et le féminicide comme crime de guerre [41].

L’Espagne mène la lutte dans l’Union européenne contre les violences faites aux femmes, notamment depuis la loi organique du 28 décembre 2004 qui instaure un cadre légal pour le combat contre les « violences machistes », syntagme consacré en Espagne. L’Espagne est aussi le premier pays européen à mettre en place un observatoire officiel et institutionnel du féminicide en 2022 [42].

Il n’existe pas de loi spécifique au sujet du féminicide dans le droit espagnol et les termes femicidio et feminicidio sont absents du texte de la loi organique du 28 décembre 2004.

La loi du féminicide votée au Mexique en 2007 [43] pose, dès son titre, l’accès des femmes à une vie libre de violence et emploie dans son texte le syntagme violencia feminicidia et le nom commun feminicidio, montrant la flexibilité morphologique du néologisme. Ce terme est lié à la responsabilité de l’État syntactiquement et contextuellement dans le texte de plusieurs articles de cette loi qui parlent de l’impunité de l’État, des actions gouvernementales d’urgence, du devoir de compensation de l’État. Le terme femicidio, emprunté à l’anglais, est présent dans le Diccionario panhispánico del español jurídico -DPEJ- de la Real Academia Española en tant que terme de droit pénal employé dans plusieurs pays hispanophones (Argentine, Chile, Ecuador, Panaman, Uruguay, Vénézuéla) [44].

Le DEJP enregistre le terme feminicidio également, avec un premier sens propre à l’espagnol de l’Ecuador, sans mentionner à quelle branche du droit ce terme appartient, et renvoyant vers femicidio ; le second sens fait référence à l’espagnol de Colombie, où ce terme appartient au droit pénal.

Les juristes espagnols admettent la synonymie contextuelle, occasionnelle de ces deux termes, dans les discours de doctrine et institutionnels, mais reconnaissent également les différences d’usage qui posent la nécessité de séparer ces deux termes-concepts complémentaires [45].

Les journalistes en Argentine se posent aussi la question de la différence entre les deux termes et s’appuient sur les paroles d’un expert historien pour apporter des éclaircissements dans ce domaine du droit pénal, tout en expliquant que l’Etat joue un rôle de créateur de conditions d’insécurité propices pour le développement du phénomène social qu’est le féminicide [46].

Dans d’autres payes d’Amérique latine, comme au Panama, le discours juridique utilise le terme femicidio pour désigner l’assassinat d’une femme, notamment dans la loi no.82 du 24 octobre 2013 [47], et les journalistes panaméens remarquent l’emploi juridique qui ne concorde pas avec les recommandations de la RAE, ainsi que l’usage distinctif fait par les organisations pour la défense des droits de l’homme et de la protection des femmes [48].

Dans l’espace lusophone, le nom commun femicídio figure parmi les mots de l’année 2020 élus par Priberam Informática et Lusa-Agência de Notícias de Portugal [49] ; un article lui est dédié par l’agence de presse portugaise qui n’utilise que ce terme. Le discours médiatique au Portugal emploie le terme femicídio [50], ainsi que le discours public du ministère de la justice portugais [51].

Il n’existe pas de loi spécifique contre le fémicide ou la féminicide au Portugal, mais le droit portugais possède une loi contre la violence domestique [52]. Le discours doctrinal fait la différence entre le terme femicídio employé au Portugal et le terme feminicídio utilisé au Brésil [53].

Les chercheurs portugais utilisent le terme femicídio dans le titre du séminaire Femicídio e direito(s) : diálogos entre Portugal e Brasil [54] qui a eu lieu le 2 mars 2022 à la Faculté d’économie de l’Université de Coimbra, et le terme feminicídio dans le texte de présentation de l’évènement.
Au Brésil, le Dicionário Houaiss da língua portuguesa enregistre le nom commun feminicídio [55] en 2012 comme terme juridique, ainsi que l’adjectif et le nom d’agent masculin et féminin feminicida [56], qui est aussi un terme juridique.

Sur la plateforme brésilienne DireitoNet dédiée aux avocats et aux juristes, un article datant de 2020 explique la différence « peu connue » entre les deux termes [57] dans la section de droit pénal, observant que le terme femicídio est moins connu, étant un homicide commis contre une femme de manière générale, qui n’est pas ancré dans un préjugé quelconque, tout en expliquant que cette distinction est un sujet de débat. Le discours législatif brésilien utilise le terme feminicídio, grâce à la loi 13.104 de 2015 qui inclut le féminicide parmi les crimes de haine [58]. La chercheuse brésilienne Claudia Zavaglia place le début de l’usage du terme feminicídio au Brésil en 2008, une année après l’adoption de la loi du féminicide au Mexique ; avant le portugais brésilien avait utilisé le terme uxoricídio [59].

Aux États-Unis a été forgé le syntagme Black Femicide par Rosalind Page, une infirmière de l’Arkansas, fondatrice de Black Femicide US [60], afin de sensibiliser le public au sujet d’une « épidémie non-dite » [61] contre les femmes noires. Au Brésil le terme negricídio est employé pour désigner le féminicide contre la femme noire [62] alors que les lois en vigueur ne font pas mention de cette composante raciale qui motive la majorité des féminicides dans ce pays [63].

Le Conseil National de Justice parle du racisme et de la discrimination envers les femmes noires comme étant des facteurs motivant une partie des féminicides au Brésil [64] et la loi Maria da Penha [65] (Lei n. 11.340/2006, dont le nom est un hommage à la femme restée paraplégique suite aux violences extrêmes de son mari ; cette affaire a défrayé la chronique pendant les vingt ans du procès et a finalement fait l’objet d’une décision de la Cour des droits de l’homme qui a critiqué le gouvernement brésilien pour ne pas avoir pris des mesures efficaces pour prévenir les violences domestiques.) est considérée comme insuffisante pour assurer la protection de toutes les femmes brésiliennes.

En Israël la lutte contre le féminicide a mené à la création d’un Observatoire du Féminicide par Shalva Weil, professeure à l’Université Hébraïque de Jérusalem, et qui recense le nombre et les caractéristiques de ces crimes contre les femmes. En 2022 il a été constaté une augmentation de 50% des cas de féminicide par rapport à 2021, la moitié ayant eu lieu dans le secteur arabe/palestinien qui représente 21% de la population israélienne [66].

La presse a relayé l’inquiétude provoqué par cette recrudescence des violences extrêmes contre les femmes notamment au sein de la communauté arabe et dont les principales victimes des meurtres également caractérisés comme crimes « d’honneur » ont été les femmes arabes israéliennes [67].

En plus, les auteurs des assassinats des femmes arabes israéliennes parce qu’elles sont femmes restent libres la plupart du temps, faisant partie de la famille (époux ou autres hommes membres de leurs familles) [68]. La déconstruction du discours socio-juridique de la jurisprudence israélienne dans le domaine des féminicides a montré que les décisions de justice ont le pouvoir d’influencer la perception publique et orienter la compréhension des questions liées au genre ; lorsque l’assassinat de la femme est considéré comme ayant commis par un homme « raisonnable » qui, sous l’emprise de ses fortes émotions (« heat of passion »), est poussé à bout par les agissements de son (ex-) épouse (la doctrine de la provocation, propre au droit de la common law, étant encore en vigueur), le message transmis au public large est caractérisé par une invisibilisation de la gravité des faits [69].

Dans ce contexte, les assassinats des femmes et des filles lors du massacre génocidaire perpétré par les terroristes du Hamas sur la population israélienne le 7 octobre 2023 s’inscrivent dans la catégorie des féminicides car une partie importante des atrocités commises ont eu comme cibles les femmes parce qu’elles étaient femmes, juives et israéliennes [70].

Les références à l’appartenance religieuse, ethnique et nationale contribuent à caractériser de manière encore plus spécifique ce type de féminicide qui apparaît ici comme faisant partie du génocide. La définition du génocide donnée dans le texte de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 explique : « Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : a. meurtre de membres du groupe ; b. atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe ; c. soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; d. mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; e. transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe » [71].

L’élément matériel est conjugué à l’élément psychologique : « l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel » (idem). L’attaque des terroristes du Hamas a produit le meurtre de femmes, hommes et enfants appartenant au groupe « juif » et au groupe « israélien », a porté des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres de ces deux groupes de par les tortures infligées, a comporté des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe (comme la torture et l’assassinat des femmes enceintes [72]), a mené au transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe (de nombreux enfants sont actuellement détenus comme otages par les terroristes), le but de ces exactions étant la destruction d’Israël [73] et des juifs [74], donc la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle.

Plus de la moitié des victimes tuées au festival de musique Nova étaient des femmes. Comme le montre Shalva Weil dans son article publié le 17 octobre 2023 dans le journal israélien The Jerusalem Post [75], le sadisme et la cruauté employés par les terroristes défient toute imagination et sont observables non seulement sur les corps mutilés des victimes mais aussi dans les vidéos [76] qu’ils ont eux-mêmes filmées pour montrer à quel point ils prenaient plaisir à torturer et à tuer des femmes, ou à souiller des cadavres de femmes, non seulement parce qu’elles étaient femmes, mais aussi parce qu’elles étaient juives [77].

Parmi les 240 otages [78] pris par les terroristes du Hamas il y a de nombreuses femmes de tous âges, ainsi que des enfants. 40 Français ont été tués lors des pogroms du 7 octobre [79], dont une partie étaient des femmes [80].

Les journalistes français débattent sur les plateaux de télévision du sort des otages femmes, afin de sensibiliser le public et la communauté internationale [81]. La presse internationale documente avec horreur le massacre, l’enlèvement en masse des otages, la barbarie de l’attaque, la tragédie des familles des victimes [82].

Les ONG internationaux comme Amnesty International appellent à la libération des otages civils détenus par le Hamas et aux traitements humains de toutes les personnes captives [83] car « La prise d’otages et l’enlèvement de civil·e·s sont interdits par le droit international et constituent des crimes de guerre. Les otages doivent être traités avec humanité et conformément au droit international, ils ne doivent pas être exhibés dans des vidéos publiées sur Internet ni forcés à faire des déclarations », a déclaré la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard (Amnesty International, 7 novembre 2023).

Le silence assourdissant d’ONU Femmes et d’autres organisations internationales et non-gouvernementales au sujet des femmes israéliennes victimes est observé avec stupeur et colère par les organisations militant pour les droits des femmes en Israël qui évoquent une double mesure, tout en luttant pour que les atrocités commises envers les femmes soient reconnues. L’unique déclaration publié par ONU Femmes, datée du 13 octobre 2023, ne fait aucune mention de l’attaque de l’organisation terroriste Hamas contre les femmes et les enfants israéliens lors du massacre du 7 octobre [84]. Ruth Halperin-Kaddari, experte en droit international et droit des femmes, professeure à la Faculté de Droit de l’Université Bar-Ilan et fondatrice du Rackman Center for the Advancement of the Status of Women, affirme que le féminicide de masse, la torture, les viols commis à l’encontre des femmes et des enfants ont représenté une partie importante de l’attaque du 7 octobre dirigée contre des personnes juives et contre Israël, ayant pour but de semer la terreur à travers l’utilisation des crimes contre les femmes comme armes de guerre [85].

Conclusion : « Les droits humains sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation. Les droits humains incluent le droit à la vie et à la liberté. Ils impliquent que nul ne sera tenu en esclavage, que nul ne sera soumis à la torture » ONU [86].

Il y a trois ans, dans un article intitulé « Le féminicide, est-ce si nouveau ? » Lydie Bodiou et Frédéric Chauvaud soulignaient l’importance de la reconnaissance de ce phénomène : « Le féminicide ne se réduit pas à la seule dimension psychologique d’individus, il relève de phénomènes sociétaux dans lesquels les auteurs d’exaction ne sont pas inquiétés. L’introduire dans les législations, soit comme catégorie particulière, soit comme circonstance aggravante, permet de mettre un mot sur un crime. Les sociétés contemporaines ont longtemps banalisé les féminicides qui sont enfin en passe d’être reconnus comme des crimes à caractère sexiste. Le mot lui-même, en fonction des situations, des instances et associations, peut recouvrer les avortements sexués, les fœticides féminins, les crimes d’honneur, les infanticides de sélection, le meurtre par un parent proche (mari, compagnon, père, frère, cousin, etc.) pour des raisons affectives ou économiques (dot ou relations sexuelles avant mariage), sans bien sûr oublier le meurtre systématique en contexte armé, souvent précédé de violences sexuelles, déployé pour terroriser, humilier, anéantir jusque dans les mémoires une ethnie ou un peuple entier. Nommer, c’est reconnaître » [87]

La France avait appelé à la ratification par tous les États de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul). En 2019 la France avait aussi contribué à l’adoption et à la mise en œuvre des résolutions « Femmes, paix et sécurité » du Conseil de sécurité de l’ONU qui appelaient les États à renforcer la protection des femmes pendant les conflits. Les droits des femmes représentent pour la France, ONU Femmes et le Mexique une grande cause mondiale à soutenir activement avant 2025 et 2030. La France avait également soutenu la création du Fonds pour les survivants de violences sexuelles dans les conflits, une initiative des prix Nobel Denis Mukwege et Nadia Murad.

Toujours en 2019, la France avait accueilli de nombreuses femmes yézidies et leurs enfants qui avait subi les violences de Daech. La politique extérieure française est, ainsi, solidement attachée à la protection des femmes et des filles à l’échelle mondiale : « Partout dans le monde, la France est résolument engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Alors que l’égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée grande cause du quinquennat, la France poursuit son travail de plaidoyer au sein des organisations internationales et mène des actions concrètes afin de lutter contre ce fléau partout dans le monde » [88].

Il y a, ainsi, de bonnes raisons d’espérer que le pays des Lumières et des droits de l’homme réussira à faire entendre sa voix dans le concert des nations et à œuvrer pour la protection des femmes et des filles israéliennes et juives contre la barbarie du féminicide, du génocide et des autres types de violences commis par les terroristes.

Note de l’auteur : La jurilinguistique affective est un domaine de recherche pluridisciplinaire qui appartient aux domaines de la linguistique appliquée et du droit et vise à identifier et à analyser les caractéristiques de l’environnement linguistique et extra-linguistique (socio-culturel, politique, psychologique, etc.) des actes de communication juridique, afin de mettre en lumière leurs motivations et leurs conséquences. La jurilinguistique affective propose une nouvelle approche d’investigation (unilingue ou multilingue) des termes et des discours juridiques qui s’adresse aux professionnels de la langue et du droit pour les aider dans leur travail au sein de nos sociétés structurées par l’affect et l’émotion. Les syntagmes "affective jurilinguistics" et "jurilinguistique affective" ont été créés et employés pour la première fois par moi-même en 2017.

Corina Veleanu
Maître de conférences en anglais juridique et économique, spécialisée en jurilinguistique et traduction juridique et économique, à l’Université Lumière Lyon 2. Traductrice et interprète juridique (Commission européenne, Cour d’Appel et Tribunal de Grande Instance de Lyon, Ministère de la Justice, Centre for International Legal Cooperation - La Haye, etc.). Enseignante d’anglais pour les droits de l’homme à l’Institut des Droits de l’Homme de Lyon (IDHL) au sein de l’Université Catholique de Lyon pendant seize ans.

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[3« Non, ce ne sont pas des "drames familiaux" ni des "drames de la séparation" ni des "crimes passionnels", ce sont des féminicides conjugaux perpétrés par des hommes frustrés qui pensent détenir un permis de tuer. Ce sont des assassinats systémiques dont l’origine se trouve au cœur de notre société, dans l’éducation patriarcale… » Isabelle Mourgere, « Eduquer les femmes : Femmes, droit et justice - mars 2019 », Terriennes, 3 septembre 2019, http://www.justice.gouv.fr

[4« Issu d’un lexique militant, le terme est surtout venu remplacer des expressions qui étaient encore courantes il y a quelques années, telles que « drame conjugal » ou « crime passionnel », qui pouvaient induire une circonstance atténuante à la gravité des crimes perpétrés contre les femmes, leur donnant une dimension « romantique ». Arama, Valentine, « Comment le terme « féminicide » a réussi à s’imposer. La notion, qui n’est pas inscrite au Code pénal, s’est largement démocratisée. Certains l’estiment cependant toujours liée à un discours militant », Le Point, 26 mars 2023, https://www.lepoint.fr/societe/comment-le-terme-feminicide-a-reussi-a-s-imposer-26-03-2023-2513567_23.php

[6« I first heard this word 37 years ago in 1974 when a friend in London told me that she had heard that a woman in the United States was planning to write a book titled "Femicide". I immediately became very excited by this new word, seeing it as a substitute for the gender-neutral word "homicide." I first used the term femicide in public when I testified to the approximately 2,000 women from 40 countries who attended the first International Tribunal on Crimes Against Women, in Brussels, Belgium, in 1976 » http://www.dianarussell.com/origin_of_femicide.html

[10« Violence contre les femmes et « morosité » de la justice : quelques défis de traduction », Corina Veleanu, Andressa de Bittencourt, in Langue et littérature. Repères identitaires en contexte européen, no. 21/2017, University of Piteşti Press, Piteşti, pp.268-278.

[11Latin American and Caribbean Women’s Health Network, Dying because they are women femicide/feminicide : extreme gender violence, Latin American and Caribbean Women’s Health Network, 2009.

[12Defining Femicide by Diane E. H. Russell, Ph.D. Introductory speech presented to the United Nations Symposium on Femicide on 11/26/2012 https://www.femicideincanada.ca

[13« Il y a trente ans à Montréal, le premier féminicide de masse », Hélène Jouan, Le Monde, 15 novembre 2019, https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/15/il-y-a-trente-ans-a-montreal-le-premier-feminicide-de-masse_6019295_4500055.html

[14« Si la couverture de l’édifiant ouvrage Féminicides - Une histoire mondiale affiche la mention « dirigé par Christelle Taraud », celle-ci préfère dire qu’elle a « donné » une direction. Une centaine de voix éminentes - de chercheuses, d’artistes, de militantes, de journalistes et de survivantes des cinq continents - se font entendre dans ce travail polyphonique inédit. Le résultat prend la forme d’une somme passionnante de presque 1 000 pages : la première étude de cette ampleur sur le féminicide. Un ouvrage de référence qui documente et analyse la mécanique de ce crime planétaire, celui de femmes parce qu’elles sont des femmes » Christelle Taraud : « Le féminicide est un crime de masse qui a une longue généalogie », La Nouvelle république, 25 novembre 2022, https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/christelle-taraud-le-feminicide-est-un-crime-de-masse-qui-a-une-longue-genealogie

[15« De nombreux civils sont morts, mais les femmes n’ont pas été tuées de la même façon que les autres. Les violences faites sur ces femmes correspondent en tout point à la définition du féminicide, c’est-à-dire le meurtre de femmes ou de jeunes filles en raison de leur sexe. Des femmes ont été exhibées nues. Des femmes ont été violées au point de fracturer leurs bassins. Leurs cadavres ont été violés également. Leurs organes génitaux ont été abîmés. Ils ont uriné sur leurs dépouilles. Certaines ont été décapitées, d’autres démembrées et brûlées. D’autres encore ont été prises en otages. Tout cela a été filmé et pris en photo pour susciter la terreur parce que les femmes et les enfants sont les symboles de notre humanité. Des vidéos des interrogatoires des terroristes le confirment : « Nous avons voulu les violer pour les salir ». Un tri dans les otages femmes a même été fait, les belles d’un côté ont été emmenées, et les autres tuées. Des femmes handicapées aussi ont été violées et tuées comme Noya, autiste, et Ruth, polyhandicapée », « Pour la reconnaissance d’un féminicide de masse en Israël le 7 octobre », Un collectif de personnalités publiques, 10 novembre 2023, Libération, https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/pour-la-reconnaissance-dun-feminicide-de-masse-en-israel-le-7-octobre-20231110_EMTPN3H2EBDLJBMLLTZ2SRLY6A/

[16« Les meurtres liés au genre (fémicide/féminicide) sont la manifestation la plus brutale et extrême d’un continuum de violence exercée contre les femmes et les filles, revêtant de nombreuses formes interconnectées se chevauchant » ONU Femmes, « Cinq faits essentiels à connaître sur le féminicide »,
25 novembre 2022, https://www.unwomen.org/fr/nouvelles/reportage/2022/11/cinq-faits-essentiels-a-connaitre-sur-le-feminicide

[17« La définition généralement admise du fémicide est l’homicide volontaire d’une femme, mais il existe des définitions plus larges qui incluent tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes » https://www.who.int/fr/publications-detail/WHO-RHR-12.38.

[20« D. considérant qu’il n’existe pas de définition unique du féminicide au sein de l’Union européenne », https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/B-9-2022-0088_FR.html

[21Conclusions de l’Avocat Général M. Jean Richard de La Tour présentées le 20 avril 2023 (1) Affaire C‑621/21. WS contre Intervyuirasht organ na Darzhavna agentsia za bezhantsite pri Ministerskia savet en présence de Predstavitelstvo na Varhovnia komisar na Organizatsiyata na obedinenite natsii za bezhantsite v Bulgaria, https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf;jsessionid=55072F82DA5CAFBE229F1C799ECD3908?text=&docid=272702&pageIndex=0&doclang=RO&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=462539

[22« Cette guerre silencieuse contre les femmes » est en passe d’être perdue, comme le révèlent les informations récoltées par le réseau EURACTIV. En effet, les gouvernements européens ne parviennent pas à collecter des données fiables et comparables sur les violences domestiques, les viols et les féminicides. Des divergences existent notamment au niveau des définitions juridiques et de la pénalisation des formes de violences basées sur le genre » « Violences faites aux femmes : les manquements de l’UE face à l’absence de données et de définitions », Alice Taylor, euractiv.com, translated by Arthur Riffaud, 8 mars 2023, https://www.euractiv.fr/section/politique/news/violences-faites-aux-femmes-les-manquements-de-lue-face-a-labsence-de-donnees-et-de-definitions/

[23« En Belgique, une loi avant-gardiste pour lutter contre les féminicides », Alternatives Economiques, 26 juillet 2023, https://www.alternatives-economiques.fr/belgique-une-loi-gardiste-lutter-contre-feminicides/00107688

[25« Adoption de la loi #StopFéminicide : la Belgique, premier pays européen à se doter d’une loi globale contre les féminicides », 29 octobre 2022, https://sarahschlitz.be/adoption-de-la-loi-stopfeminicide-la-belgique-premier-pays-europeen-a-se-doter-dune-loi-globale-contre-les-feminicides/

[26Fondation Raja Danièle Marcovici, « Interview de Sarah Schlitz - Loi Stop Féminicide en Belgique », 22 novembre 2022, https://www.fondation-raja-marcovici.com/actualites/interview-de-sarah-schlitz-loi-stop-feminicide-en-belgique.html

[27« Grâce à la lutte des militantes féministes, le terme rentre progressivement dans le vocabulaire commun. Si le féminicide figure dans le Code pénal d’une dizaine de pays latino-américains, ainsi qu’en Espagne (2004) et en Italie (2013), juridiquement, il n’existait toujours pas en Belgique. Le Petit Robert le définit depuis 2015 comme un « Meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles en raison de leur condition féminine » mais le terme reste encore absent de la plupart des dictionnaires », https://sarahschlitz.be/adoption-de-la-loi-stopfeminicide-la-belgique-premier-pays-europeen-a-se-doter-dune-loi-globale-contre-les-feminicides/

[28Conseil supérieur de la Justice, Note sur l’Avant-projet de loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides et les homicides fondés sur le genre approuvée par la commission d’avis et d’enquête réunie (CAER) le 8 septembre 2022, https://csj.be/admin/storage/hrj/note-fr-feminicide.pdf

[31ATS, « Féminicides en Suisse. Il faut mettre fin à la violence contre les femmes », Tribune de Genève, 10 décembre 2022, https://www.tdg.ch/il-faut-mettre-fin-a-la-violence-contre-les-femmes-746914393737

[32« Des chiffres inquiétants en comparaison internationale. Près de 40% des homicides en Suisse sont des féminicides », Céline Trachsel, Blick, 26 mars 2022, https://www.blick.ch/fr/news/suisse/des-chiffres-inquietants-en-comparaison-internationale-pres-de-40-des-homicides-en-suisse-sont-des-feminicides-id17336402.html ; « Faute de données fiables, les féminicides restent un phénomène sous-estimé dans la plupart des pays. L’ONU a adopté début mars des recommandations pour la prise en compte statistique de ces crimes visant spécifiquement les femmes. L’idée, partagée par la Suisse, étant qu’on ne peut combattre que ce qu’on peut mesurer », Pauline, Turuban, « Pourquoi le comptage des féminicides est un enjeu mondial », SwissInfo, 18 mars 2022, https://www.swissinfo.ch/fre/societe/pourquoi-le-comptage-des-f%C3%A9minicides-est-un-enjeu-mondial/47437456

[33« Le terme féminicide n’est pas encore un terme politique établi en Suisse. Son utilisation a de nouveau été rejetée par le Conseil des États à l’été 2020 : il n’est pas prévu pour l’instant d’utiliser le terme de féminicide » https://www.stopfemizid.ch/francais

[34Marina Carobbio Guscetti, Groupe socialiste, 20.3505 Interpellation Éradiquer le féminicide en Suisse, L’Assemblée fédérale - Le Parlement suisse, 3 juin 2020 https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20203505

[36« Il termine femminicidio è entrato nel dizionario della lingua italiana intorno al 2009 e la sua diffusione è stata sempre più capillare negli anni », « Legge sul femminicidio : dalla modifica al Codice Penale al Codice Rosso », Maria Saia, deQuo, 2 mars 2020, https://www.dequo.it/articoli/femminicidio-legge

[37« In Italia il termine è in uso da parte del movimento femminista fin dal 2005 (Spinelli 2008, pp. 159-68), tuttavia è stato adottato in maniera crescente da parte dei media solo nel 2011, quando, grazie ai dati sul f. riportati nel Rapporto Ombra sull’implementazione della CEDAW in Italia, il Comitato CEDAW (Committee on the Elimination of Discrimination Against Women), nelle Osservazioni conclusive rivolte al governo italiano, per la prima volta ha rivolto raccomandazioni a uno Stato europeo in materia di f., utilizzando tale categoria che fino ad allora aveva riservato per i moniti rivolti agli Stati dell’America Centrale (Spinelli 2012) », Barbara Spinelli, “Femminicidio”, Enciclopedia Italiana - IX Appendice (2015), https://www.treccani.it/enciclopedia/femminicidio_res-49388c97-2723-11e6-8a1f-00271042e8d9_%28Enciclopedia-Italiana%29/

[38« Per ciò che riguarda l’Italia, il termine “femminicidio” non ricorre nel codice penale, ma sono stati introdotti negli anni numerosi strumenti di prevenzione e tutela, non ancora sufficienti però a contrastare il fenomeno » Giuseppe De Lalla, « Il fenomeno del femminicidio : giurisprudenza, statistiche e psicologia », 14 mars 2018, https://www.studiolegaledelalla.it/il-fenomeno-del-femminicidio-giurisprudenza-statistiche-e-psicologia/

[39Legge 9 febbraio 2023, n. 12 Istituzione di una Commissione parlamentare di inchiesta sul femminicidio, nonche’ su ogni forma di violenza di genere. (23G00019), https://www.normattiva.it/uri-res/N2Ls?urn:nir:stato:legge:2023-02-09;12.

[40« L’Espagne, pionnière de la lutte contre les violences faites aux femmes », France24, 23/11/2018, https://www.france24.com/fr/20181123-focus-espagne-justice-violences-femmes-conjugales-justice-protection-modele

[42« A continuación, Montero ha informado del nuevo mecanismo para la contabilización de los feminicidios que se pondrá en marcha a partir de 2022 y que hará de España el primer país de Europa en contabilizar de forma oficial todos los feminicidios. "Habrá un observatorio oficial e institucional para el recuento de los feminicidios, de los asesinatos machistas de mujeres asesinadas por el hecho de ser mujeres. Nombrar los feminicidios es hacer justicia, el ejercicio más básico de reparación con todas las víctimas de violencias machistas" », Ministerio de Igualdad, « España será el primer país de Europa en contabilizar oficialmente todos los feminicidios », 20 décembre 2021, https://www.igualdad.gob.es/comunicacion/notasprensa/paginas/espana-el-primer-pais-europa-feminicidios.aspx

[43Ley general de acceso de las mujeres a una vida libre de violencia. Nueva Ley publicada en el Diario Oficial de la Federación el 1 de febrero de 2007, https://oig.cepal.org/sites/default/files/2017_mex_ref_leygralvidalibredeviolencia.pdf

[45« Si bien, tanto a nivel doctrinal como institucional, en ocasiones se admite la sinonimia de los términos femicidio y feminicidio, en otras muchas se utilizan como vocablos diferentes, no antónimos pero si distintos, aun cuando complementarios por basarse en una realidad común : la muerte violenta de una mujer por el simple hecho de ser mujer. Si bien ésta pudiera parecer una cuestión superficial o simplemente teórica, la necesidad de diferenciar los conceptos a que han de responder tales términos, se evidencia al detectar que existen realidades diferentes que son denominadas a veces con el mismo término, ya sea el de femicidio o feminicidio », Teresa Peramato Martín, « El femicidio y el feminicidio », El derecho.com, 5 janvier 2012, https://elderecho.com/el-femicidio-y-el-feminicidio

[46« El término feminicidio incluye al Estado como protagonista, como generador de condiciones al sostener esas situaciones de vulnerabilidad que hacen posible el asesinato de una mujer. Porque lo que dice Lagarde es que hay feminicidio cuando el Estado no da garantía a las mujeres y no crea las condiciones de seguridad para sus vidas, ni en la comunidad, ni en la casa, ni en los espacios de trabajo, ni en el espacio público », reafirma Barcaglioni. » Admin, « Femicidio y feminicidio, ¿son lo mismo ? […] Es que, así como sostiene Barrancos, es muy importante esa sutil diferencia ya que marca de forma clara y contundente la responsabilidad estatal (no gubernamental ya que son términos que siempre se confunden) respecto a estos crímenes », Diario femenino, 5 août 2020, https://diariofemenino.com.ar/df/femicidio-y-feminicidio-son-lo-mismo/

[47Asamblea Nacional ley nº 82 (de jueves 24 de octubre de 2013) que adopta medidas de prevención contra la violencia en las mujeres y reforma el código penal para tipificar el femicidio y sancionar los hechos de violencia contra la mujer, Gaceta Oficial Digital, Panamá, R. de Panamá viernes 25 de octubre de 2013 Nº 27403, https://www.organojudicial.gob.pa/uploads/wp_repo/uploads/2016/11/Ley-82-de-2013.pdf

[48« Como se dijo anteriormente, a pesar que la Real Academia recoge la palabra feminicidio como la correcta, en Panamá la ley reconoce el asesinato de una mujer como femicidio. La ley define como femicidio la forma de causar la muerte a una mujer basada en la pertenencia al sexo femenino, por causa de la discriminación o cualquier otra forma de violencia. », Gordón Guerrel, Ismael, « Femicidio o feminicidio, ¿cuál es el término correcto ? En los organismos de derechos humanos y en defensa a las mujeres hacen la diferencia de los significados. Para la Real Academia de la Lengua solo existe uno ¿Qué dicen las leyes ? », La Estrella de Panamá, 24 novembre 2019, https://www.laestrella.com.pa/nacional/191124/femicidio-feminicidio-termino-correcto.

[49Lusa, « Femicídio », 17 août 2020, O Ano em Palavras (2020), Dicionario Priberam, https://oanoempalavras.pt/2020/femicidio/

[50« Femicídio deve ser crime autónomo, defende Instituto Europeu da Igualdade de Género », Ana Cristina Pereira, Publico, 8 mars 2023, https://www.publico.pt/2023/03/08/sociedade/noticia/femicidio-crime-autonomo-defende-instituto-europeu-igualdade-genero-2041359

[51« Devíamos todos ter presente que muitos homicídios são, na verdade, femicídios » e que não é forçada ou exagerada uma certa « perspetiva de género do homicídio ao longo da história da humanidade » se nos lembrarmos dos autos de fé, onde se queimavam sobretudo as mulheres acusadas de bruxaria, de alguns costumes de infanticídio feminino e até dos crimes de "honra" », Francisca Van Dunem, Ministra da Justiça, Eliminar os crimes contra as mulheres, 8 mars 2019, https://www.portugal.gov.pt/pt/gc21/comunicacao/noticia?i=eliminar-os-crimes-contra-as-mulheres

[52Assembleia da República, Lei n.º 129/2015, de 3 de setembro, Terceira alteração à Lei n.º 112/2009, de 16 de setembro, que estabelece o regime jurídico aplicável à prevenção da violência doméstica, à proteção e à assistência das suas vítimas, Diário da República n.º 172/2015, Série I de 2015-09-03, páginas 6898 – 6918, Data de Publicação : 2015-09-03, https://dre.pt/dre/detalhe/lei/129-2015-70179158

[53« Este fenômeno de violência contra as mulheres - em muitos casos tipificado como crime de femicídio (Portugal) e feminicídio (Brasil) - ocorre em intensidades e especificidades próprias nos dois países, embora com materialidades que se aproximam », Lourdes Maria Bandeira, Maria José Magalhães, « A transversalidade dos crimes de feminicídio/femicídio no Brasil e em Portugal », Revista da Defensoria Pública do Distrito Federal, Brasília, v. 1, n. 1, 2019, p. 29/56, https://repositorio-aberto.up.pt/bitstream/10216/123178/2/361526.pdf

[55« Delito de homicídio de mulher decorrente de violência doméstica ou de discriminação de gênero ; mulhericídio » Houaiss, Antônio. 2009. Dicionário Eletrônico Houaiss da Língua Portuguesa versão 1.0. São Paulo : Editora Objetiva.

[56« Que ou aquele que pratica femininicídio ; que ou quem leva à morte uma mulher ou visa à sua morte » Houaiss, Antônio. 2009. Dicionário Eletrônico Houaiss da Língua Portuguesa versão 1.0. São Paulo : Editora Objetiva.

[57« Assim como o feminicídio, temos um termo menos utilizado e menos conhecido que é o Femicídio. Femicídio nada mais é do que o homicídio praticado contra o indivíduo do sexo feminino de uma maneira genérica. Podemos citar como exemplo uma mulher que sofre uma tentativa de assalto, acaba reagindo e posteriormente é vitima de um disparo de arma de fogo e vem a falecer. O crime cometido contra essa mulher foi o Feminicídio ou Femicídio ? Se você escolheu o Femicídio você acertou, pois, o motivo da morte foi em decorrência de uma tentativa de assalto e não por nenhum tipo de preconceito », Paulo Otávio da Cruz Chaves, « A distinção pouco conhecida entre feminicídio e femicídio », DireitoNet, 17 septembre 2020.

[58Presidência da República, Secretaria-Geral, Subchefia para Assuntos Jurídicos, Lei nº 13.104, de 9 de março de 2015. Altera o art. 121 do Decreto-Lei nº 2.848, de 7 de dezembro de 1940 - Código Penal, para prever o feminicídio como circunstância qualificadora do crime de homicídio, e o art. 1º da Lei nº 8.072, de 25 de julho de 1990, para incluir o feminicídio no rol dos crimes hediondos, https://www.planalto.gov.br/ccivil_03/_ato2015-2018/2015/lei/l13104.htm

[59Claudia Zavaglia, « Os dicionários brasileiros e o palavricídio », Delta 35 (1) 2019 : Documentação de Estudos em Lingüística Teórica e Aplicada, https://doi.org/10.1590/1678-460X2019350103, p.5.

[60“Black femicide is a term coined by Rosa Page, an Arkansas-based nurse and the founder of Black Femicide U.S., which is a movement to bring awareness to the disproportionate number of murders of Black women and girls” Sarah Gedeon, MSW, “Black Femicide : A Silent Public Health Crisis”, March 14, 2023, https://advancingkids.org/2023/03/14/black-femicide-a-silent-public-health-crisis/

[61“From the mainstream feminist movement to the news media to law enforcement to community violence prevention organizations, many institutions have stayed silent about the crisis of violence against Black women, who are expected to care for others, but often do not receive the same level of care, they said.”, “‘An unspoken epidemic’ : Homicide rate increase for Black women rivals that of Black men”, Lois Beckett and Abené Clayton, The Guardian, 25 juin 2022, https://www.theguardian.com/world/2022/jun/25/homicide-violence-against-black-women-us

[62« “Negricídio” : o feminicídio da mulher negra », Ana Vitória de Sousa Silva, Elaine Ferreira do Nascimento, Universidade Federal do Maranhão, 2021, http://www.joinpp.ufma.br/jornadas/joinpp2021/images/trabalhos/trabalho_submissaoId_341_341612e2e17e0176.pdf

[63« Marjorie entende que tanto a lei de feminicídio quanto a Maria da Penha e todas as políticas que se desdobram do instrumento legal não falam da questão racial. “Em nenhuma das duas é colocado o racismo como fator de violência, de algo que pode provocar ou incitar ou incidir na forma com a qual aquela mulher é assassinada”, explica. “Existem instrumentos legais e políticas públicas que estão alcançando principalmente as mulheres brancas, mas isso não tem trazido nenhum benefício para as mulheres negras”, avalia » Naum Giló e Pablo Giovanni, Correio braziliense, 21 juillet 2023, https://www.correiobraziliense.com.br/cidades-df/2023/07/5110488-mulheres-negras-sao-maioria-das-vitimas-de-feminicidio-afirma-especialista.html

[64« A dor da discriminação e de constantes violências se multiplica diante de casos graves de racismo, dos altos índices de feminicídio e de homicídio que ainda são rotina para milhares de mulheres negras em todo o país » Ana Moura, « Violências, racismo e sexismo aprofundam abismo social de negras brasileiras », 20 novembre 2022, Conselho Nacional de Justiça, https://www.cnj.jus.br/violencias-racismo-e-sexismo-aprofundam-abismo-social-de-negras-brasileiras/

[65« La loi Maria da Penha : Un nom qui a changé la société brésilienne », ONU Femmes, 30 août 2011, https://www.unwomen.org/fr/news/stories/2011/8/maria-da-penha-law-a-name-that-changed-society

[66« Findings of the Israel Observatory on Femicide in 2022”, The Hebrew University of Jerusalem, 4 January 2023, https://en.huji.ac.il/news/findings-israel-observatory-femicide-2022

[67“Half of all femicide victims last year in Israel were Jewish, and half were Israeli-Arabs, including Druze, Bedouin, Christian Arabs, and Muslims. "It appears that society is becoming more violent, and there has certainly been more violence in the Arab sector," Weil noted. There has been a rise in crime and violence in Israel’s Arab communities over the years. Far fewer murder cases of Arab women are solved by Israel’s police than femicides of Jewish Israeli victims, the IOF report stated.”, ‘Frightening trend’ - Femicide in Israel surged in 2022, findings show” Jake Pemberton, I24News, January 03, 2023, https://www.i24news.tv/en/news/israel/society/1672768779-frightening-trend-femicide-in-israel-surges-in-2022-findings-show

[68“Ninety-three percent of the murders of Jewish women in Israel since 2020 have been committed by their partner or a relative, while in the Arab community 58 percent of such cases remain unclear, according to the Knesset Research and Information Center.” “Almost All Murders of Jewish Israeli Women Are Committed by Partner or Relative, Report Shows. Far more cases in the Arab community are going unsolved, the Knesset Research and Information Center reports, with the police saying they’re increasing their numbers of investigators with special training.”, Bar Peleg, Haaretz, 20 novembre 2022, https://www.haaretz.com/israel-news/2022-11-20/ty-article/.premium/almost-all-murders-of-jewish-israeli-women-are-committed-by-relative-report-shows/00000184-9475-daf6-a38d-b5fd4b700000

[69(“A socio-legal deconstruction of homicide victims and perpetrators : Israeli femicide case law”, Hava Dayan, Aggression and Violent Behavior, Volume 52, 2020, 101391, ISSN 1359-1789, https://doi.org/10.1016/j.avb.2020.101391, p.8

[70“In this war, women were at the center of the action. They were innocent wives, partners, and mothers. Women soldiers serving as observers were shot or kidnapped. Women on kibbutzim and agricultural settlements were murdered and burned. Mothers were torn from their children and abducted. Children were dragged off into captivity with or without their family members.” “Femicide and Hamas : The new war has women at the center of slaughter - opinion”, Shalva Weil, The Jerusalem Post, 17 octobre 2023, https://www.jpost.com/opinion/article-768792

[72« "Jamais vu ce degré de barbarie" : Israël montre les corps massacrés par le Hamas ». Source AFP. Le Point, 17/10/2023, https://www.lepoint.fr/monde/jamais-vu-ce-degre-de-barbarie-israel-montre-les-corps-massacres-par-le-hamas-17-10-2023-2539661_24.php

[73« Les objectifs du Hamas sont à l’image de sa structure : à la fois politiques et terroristes. Sur ce dernier plan, l’objectif de l’organisation est très clair : frapper Israël jusqu’à sa destruction totale » « Qu’est-ce que le Hamas, ce mouvement islamiste à l’origine du "11 septembre israélien" ? », Eloi Passot, Le Figaro, 09/10/2023 https://www.lefigaro.fr/international/israel-qu-est-ce-que-le-hamas-l-organisation-a-l-origine-du-11-septembre-israelien-20231009

[74« Adopté en 1988, le texte ne reconnaît aucune légitimité à l’Etat d’Israël, prône le « jihad contre l’invasion sioniste » et déroule un récit complotiste antisémite » « Est-il vrai que la charte du Hamas fixe comme objectif la destruction de l’Etat d’Israël ? », Service CheckNews, Libération, 14 octobre 2023, https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-la-charte-du-hamas-fixe-comme-objectif-la-destruction-de-letat-disrael-20231014_MHHMAAN74ZGGVOIQCAWPHJYNOE/

[75“The Jerusalem Post, Israeli English-language daily newspaper established in 1932 as the Palestine Post. It adopted its current name in 1950 and is the largest English-language daily in the country.” https://www.britannica.com/topic/The-Jerusalem-Post

[76« Parmi les premières images qui ont circulé samedi, une vidéo montrait le corps inerte d’une femme presque nue, gisant désarticulée à l’arrière d’un pick-up, tandis qu’un groupe de ravisseurs étaient assis autour d’elle. Deux hommes lui crachent dessus. Grâce à ses tatouages et ses dreadlocks, cette citoyenne de nationalités israélienne et allemande, a été identifiée comme l’une des participantes du festival de musique électronique où le Hamas a semé la mort », « De nombreuses vidéos attestent de crimes de guerre perpétrés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre », Jacques Pezet, Libération, 10 octobre 2023, https://www.liberation.fr/checknews/de-nombreuses-videos-attestent-de-crimes-de-guerre-perpetres-par-le-hamas-lors-de-lattaque-du-7-octobre-20231010_QDL752PIRNCSDK5GTQPXKYR5SA/

[77“The treatment of these women at the hands of the evil Hamas terrorists did not befit any human society. They took delight in raping some of the women, as part of their war effort. They butchered women in front of their children. They abducted women with callousness that has rarely been seen in the Western world, and spat on the naked, lifeless body of one young female blogger from Germany, who had danced freely at the party in the nature just hours before.” “Femicide and Hamas : The new war has women at the center of slaughter - opinion”, Shalva Weil, The Jerusalem Post, 17 octobre 2023, https://www.jpost.com/opinion/article-768792

[78« 240 otages sont toujours détenus par le Hamas, samedi 11 novembre, et leur libération est une condition régulièrement rappelle par le Premier ministre israélien à tout cessez-le-feu. À Tel-Aviv, les proches et familles se mobilisent chaque jour » FranceInfo, 11 novembre 2023, https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-le-hamas-et-israel-les-familles-des-otages-entre-desespoir-et-colere_6178098.html

[79« Guerre Israël-Hamas : 40 Français ont été tués en Israël, selon un nouveau bilan », Le Figaro avec AFP, 06/11/2023, https://www.lefigaro.fr/international/guerre-israel-hamas-40-francais-ont-ete-tues-en-israel-selon-un-nouveau-bilan-20231106

[80« Guerre Hamas - Israël : Naomie, Sigal et Dan… Qui sont les victimes françaises ? », Lina Fourneau, 20Minutes, 16 octobre 2023, https://www.20minutes.fr/monde/israel/4058019-20231016-guerre-israel-hamas-naomie-sigal-dan-victimes-francaises

[81« Israël - Hamas : quel est le sort des femmes prises en otages par les terroristes ? » Laurence Ferrari, Europe1, 9 novembre 2023, https://www.europe1.fr/emissions/punchline/israel-hamas-quel-est-le-sort-des-femmes-prises-en-otages-par-les-terroristes-4213594

[82“Family of Shani Louk, woman Hamas took to Gaza, confirm she was killed. Young Israeli-German woman was initially believed to have been kidnapped alive in attack on Supernova music festival”, Peter Beaumont, The Guardian, 30 octobre 2023, https://www.theguardian.com/world/2023/oct/30/family-of-shani-louk-who-was-caught-up-in-hamas-rampage-confirm-she-is-dead

[83« Israël et territoires palestiniens occupés. Le Hamas et les autres groupes armés doivent libérer les otages civils et traiter avec humanité toutes les personnes retenues en captivité. Amnesty International réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de tous les otages civils - dont certains sont des enfants - qui sont retenus en captivité dans la bande de Gaza occupée depuis un mois à la suite de leur enlèvement le 7 octobre par le Hamas (Mouvement de la résistance islamique) et d’autres groupes armés » Amnesty International, 7 novembre 2023, https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/11/israel-opt-hamas-and-other-armed-groups-must-release-civilian-hostages-and-treat-all-captives-humanely/

[84UN Women statement on the situation in Israel and the Occupied Palestinian Territory, 13 October 2023, UN Women, https://www.unwomen.org/en/news-stories/statement/2023/10/un-women-statement-on-the-situation-in-israel-and-the-occupied-palestinian-territory

[85“Halperin-Kaddari is adamant that the targeted, grotesque attack of women and children, including mass torture and rape, was “a major goal of the attack. This was a central element in their war against Israel and against Jews.” To harm such people, she says, is viewed by terrorist organizations as “the most effective form of spreading terror within the enemy.”” Ariela Karmel, CTech, 30 octobre 2023, “Israeli women are under brutal attack and there is complete silence. As Hamas targeted Israeli women and children for slaughter and abduction in their war against Israel, there has been near silence from international human rights and women’s rights organizations. Israeli women’s rights activists say that “there is a clear double standard” as they struggle to obtain a mere recognition of these atrocities.” https://www.calcalistech.com/ctechnews/article/hjxrkypma
https://www.un.org/fr/global-issues/human-rights

[87Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud, « Le féminicide, est-ce si nouveau ? », Travail, genre et sociétés, 2020/1 (n° 43), p. 149-153. DOI : 10.3917/tgs.043.0149. URL : https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2020-1-page-149.htm, p.153.

[88« La France engagée à l’international dans la lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre 2019) », FranceDiplomatie, https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/droits-des-femmes/article/la-france-engagee-a-l-international-dans-la-lutte-contre-les-violences-faites

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