Que fait-il ?
La traduction assermentée consiste à traduire de façon certifiée un certain nombre de documents comme des actes de procédure, des actes notariés, des actes d’huissier, des actes administratifs, etc. Il s’agit d’informations officielles pouvant être présentées à toutes administrations, institutions et autorités en France comme à l’étranger.
Le traducteur, reconnu comme étant un officier ministériel, certifie qu’un texte est la traduction fidèle et conforme d’un document original. Pour que celle-ci soit reconnue comme étant assermentée, il est obligatoire d’y faire apposer le cachet et la signature du traducteur reconnu officiellement.
Le traducteur assermenté doit connaître une ou plusieurs langues étrangères mais également maitriser l’écrit de sa langue maternelle. Il doit être capable de traduire des textes sans en modifier ni le fond ni la forme.
Attention, il est important de ne pas confondre le métier de traducteur de celui d’interprète. La grande différence entre ces deux métiers est le moyen de communication employé par chacun : l’écrit pour le premier et l’oral pour le second. Ces activités sont bien distinctes dans la mesure où leurs exigences et leur finalité diffèrent. Le traducteur travaille sur la langue écrite en prenant du temps car il lui faut traduire du mieux possible et de manière fidèle alors que l’interprète doit retranscrire dans l’immédiat et sans préparation tous types de discours ou de conversation.
Agréé par la Cour de cassation ou les Cours d’appel, le traducteur assermenté peut assister la justice dans son travail. Il est alors considéré comme étant un expert judiciaire. Il intervient à la demande des magistrats, des officiers de police judiciaire, des avocats ou des justiciables dans le but de traduire des documents destinés à être produits en justice. Il peut être appelé à se prononcer sur le sens précis d’un texte ou sur la qualité d’une traduction.
Ce métier exige des qualités d’analyse et de rigueur ainsi que le sens de la précision. Les interventions se faisant à la demande, il faut aussi être très disponible.
Formalisme à respecter pour être un traducteur assermenté.
Il est indispensable d’être titulaire d’un diplôme reconnu de niveau Bac+5 obtenu dans une université (Master en langue étrangère) ou dans une école spécialisée.
Pour être inscrit sur une liste de Cour d’appel, il faut présenter sa candidature au procureur de la République près le Tribunal de grande instance. La police, après une enquête de moralité, transmettra le dossier à la Cour d’appel correspondante. Le titre de traducteur assermenté est alors conféré par cette Cour à l’issue d’une prestation solennelle de serment. Ils sont nommés pour une durée de cinq ans renouvelable.
Il existe aussi une liste nationale de traducteurs assermentés. Pour qu’un traducteur puisse figurer sur cette liste et ainsi pouvoir être agréé par la Cour de cassation, il doit déjà inscrit sur la liste d’une Cour d’appel depuis trois ans minimum.
Le traducteur exerce principalement en tant qu’indépendant. Sa mission d’expert judiciaire ne s’exerce qu’à titre accessoire.
Des liens complémentaires :
Le portail e-justice référence l’ensemble des traducteurs assermentés au
sein de l’Union européenne. Si vous souhaitez traduire un document dans une langue étrangère (ou l’inverse, vers le français), la liste des traducteurs
est disponible ici.Vous pouvez également trouver des informations complémentaires sur ce métier ( publicité, rémunération,etc.) sur le site du Syndicat national des
traducteurs professionnels.Merci à l’association Juriconnexion de nous avoir signalé ces liens.
Discussions en cours :
Bonjour,
Comme dans beaucoup d’informations publiées sur les traducteurs assermentés, il y a quelques approximations à redresser. Il n’est pas exact qu’un diplôme bac +5 serait exigé avant l’assermentation. D’ailleurs, pour de très nombreuses langues, pourtant demandées par les tribunaux et forces de l’ordre, cela serait impossible : toutes les langues ne sont pas enseignées dans les facultés à ce niveau !
En réalité, la pratique que j’ai connue consistait à assermenter les personnes selon les besoins locaux : on prenait ceux qui offraient le plus de garanties, et tant pis s’ils n’avaient pas de formation universitaire.
Bonjour,
Je suis interprète assermentée en ukrainien et russe auprès du TGI de Dunkerque depuis plus de 3 ans.
Comment postuler pour devenir traductrice assermentée auprès de la Cour d’Appel de Douai ?
D’avance, merci.
Nataliia.
Bonjour,
Attention, vous avez commis une erreur grave dans votre article en indiquant que le traducteur expert de justice est "reconnu comme étant un officier ministériel". C’est faux, ses traductions sont des actes sous-seing privés et non des actes authentiques.
Bien cordialement,
Je suis juste interprète et j’ai un BAC+5 obtenu en France, la Cour d’Appel de Grenoble a motivé que "le nombre de traducteurs pour ma langue maternelle est suffisant" même s’il y a juste un seul, titulaire d’un BAC dans un autre pays.
Cette institution attribue l’assermentation à des personnes qui ont à peine le BAC, selon le critère "le premier arrivé le premier servi" comme au marché...
C’est un métier qui n’a pas malheureusement un statut bien défini.
Bonjour
J’ai passé mon concours ads police nationale sur Lyon
Le commandant m’as parlé du métier traductrice dans la police judiciaire
Au tribunal et autres je parle arabe et je l’écrit et je le mis aussi et compris la langues de rifs du Maroc
J’aimerai savoir comment postuler à cela svp
Et quels sont les conditions
Bonsoir,
Je vous prie de bien vouloir m’indiquer, comment devenir interprète, traducteur assermenté s’il vous plaît ?
bonjour et merci pour ces infos que je cherchais...(Je n’ai qu’une licence de droit et une licence d’anglais)
pas evident vu le nombre de traducteurs....
cordialement
bonjour je voulais savoir si étant interprète assermenté j’ai le droit de travaillé dans le secteur privé en plus de mon métier d’interprète, comme dans un cabinet de courtage en assurance