Sélection Liberalis du week-end : à la découverte du Temple bouddhiste PaldenShangpa en Saône-et-Loire.

Cet article est proposé par le nouveau Magazine "Liberalis"...
Avec ce nouveau numéro du magazine LIBERALIS, nous vous invitons à poser un autre regard sur vos professions libérales.
Nous vous invitons à découvrir nos rubriques à travers le prisme des sentiments et de l’action comme « Se passionner », « S’étonner » pour découvrir les savoir-faire ou encore « S’enflammer » pour les témoignages de collectionneurs.

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(Découvrir / Lieu d’exception) : Dans la série sur les somptueuses étrangetés du patrimoine français, découverte du Temple bouddhiste PaldenShangpa en Saône-et-Loire.

Par Jean-Louis Roux-Fouillet

Dans le but de vous faire découvrir des lieux toujours plus insolites, nous vous emmenons cette fois-ci en Saône-et-Loire, en Bourgogne. Ce département est surtout réputé pour ses églises, ses abbayes et autres monuments chrétiens, autour notamment de la grandeur passée de Cluny (que nous avons présenté dans le magazine Liberalis n°5). C’est une spiritualité nettement plus exotique qui s’élève du côté de La Boulaye, à quelques encablures du Creusot et de Montceau-les-Mines. Nul n’imagine qu’en prenant une route entre deux pâturages, l’on puisse se retrouver quelque part en Asie. Le temple bouddhiste PaldenShangpa, l’un des plus grands d’Europe, est un petit bout du Tibet en France. Il trône depuis près de quarante ans au milieu des bocages, entre Charolais et Morvan.

: L’intérieur multicolore du Temple PaldenShangpa et les statues géantes © JLRF

Fondé par Kalou Rinpoché, le site, qui s’étend aujourd’hui sur sept hectares, est surnommé le Temple des mille bouddhas. En exil après l’invasion du Tibet par la Chine en 1950, cet héritier de la lignée Shangpa fut l’un de ces maîtres du bouddhisme tibétain, qui ont éparpillé des centres dans tout l’Occident. C’est l’époque des hippies qui sont à la recherche de paradis artificiels et qui sont séduits par la sagesse, la sérénité et l’étendue du savoir et de la bonté des maîtres, qui viennent enseigner le bouddhisme.

: Les stupas du Temple boudhiste PaldenShangpa © JLRF

Les travaux du temple commencent en 1979 et s’achèvent en 1987, année de l’inauguration du lieu. Les décors multicolores y sont façonnés par des artistes asiatiques, certains objets proviennent du Népal, d’autres d’Inde. La pièce maîtresse : le Bouddha de 30 tonnes fabriqué à base de briques et d’argile par des sculpteurs bhoutanais, mais aussi les statues de 7 mètres de haut, de Tara Verte (la mère de Bouddha), et du Gourou Rimpoché, qui importa le bouddhisme au Tibet au VIIIᵉ siècle. Ce temple est construit sur le modèle du premier temple édifié au Tibet, le Temple de Samyé. Méditation et rituels sont ouverts à tous, à condition de se déchausser à l’entrée.

À l’extérieur, dans le jardin floral entouré d’arbres centenaires et parcouru par des paons en liberté, un monumental moulin à prière, tournant toujours dans le sens des aiguilles d’une montre, contient des millions de prières écrites, l’actionner revient à diffuser toutes ces prières pour le bien de l’humanité. Plus loin un grand stupa (chorten en tibétain), le premier érigé en Occident, ainsi qu’une rangée de trente-six petits stupas alignés et encadrés de drapeaux de prières, domine la fontaine de Dzambalaest située sur le parvis.
Dans la partie boisée se trouvent deux centres de retraite isolés, un pour les hommes appelé Naro-Ling et un pour les femmes appelé Nigou-Ling, où se déroulent des retraites de trois ans, trois mois ou trois jours. Un petit château, résidence du propriétaire des lieux, permet d’accueillir et de loger dans la simplicité, les personnes désireuses d’étudier, de réfléchir, de suivre les rituels ou de méditer.

À deux heures de Lyon, trois heures trente de Paris en voiture, ce lieu ouvert à la visite, est véritablement un havre de paix et de dépaysement garanti !

Informations : https://paldenshangpalaboulaye.org