Cet examen nécessite une véritable préparation, qui va de la révision des fondamentaux du droit en passant par l’approfondissement voire la découverte de certaines matières. Les mois de préparation feront la différence en termes de réussite. Il va donc falloir être organisé et motivé pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté.
Mais par où commencer ? Puisqu’il s’agit d’un marathon et non d’un sprint, cet article va vous donner 5 conseils pour optimiser la préparation de l’examen d’accès à la formation de l’INCJ.
Conseil n°1 : Anticiper
Au regard de la masse de connaissances à réactiver ou à assimiler, la clé de la réussite de l’examen de l’INCJ est l’anticipation. Aucune impasse n’est permise.
Par conséquent, il est primordial de se laisser du temps. Les épreuves sont organisées en fin d’année.
En commençant ses révisions dès le mois de janvier, il est tout à fait possible de réussir l’examen du premier coup.
Le pendant de l’anticipation est l’organisation. Il est en effet indispensable de se créer un cadre de travail rigoureux sur plusieurs mois. Cela passe par la création d’un planning de révisions.
Le plus efficace est de répartir les révisions des différentes matières en fonction du nombre de mois ou de semaines dont vous disposez avant l’examen. L’idéal est ensuite de vous créer un planning à la semaine. L’essentiel est de pouvoir l’adapter, semaine après semaine, tout en s’y conformant.
Si vous n’êtes pas inscrits à une prépa [1], vous devez consacrer les premières semaines de votre planning à rassembler tous les supports de cours sur lesquels vous comptez réviser. Cela consiste à choisir vos livres, ou vérifier que vos cours sont encore à jour. Vous pourrez ensuite les ficher, pour avoir vos supports de révisions définitifs. Pour les étudiants inscrits en prépa, les cours sont fournis. Vous pouvez donc passer cette étape.
En tout état de cause, il faut absolument commencer à préparer les épreuves orales en même temps que les écrits. D’une part, la plupart des matières juridiques sont communes aux deux épreuves. D’autre part, le temps laissé entre les écrits et les oraux est très court. Vous n’aurez pas le temps de préparer efficacement les oraux une fois les écrits passés. La masse de révisions est très dense. Il est très difficile, voire impossible, de maîtriser l’ensemble des connaissances nécessaires sur les quelques semaines qui séparent les épreuves.
Conseil n°2 : Travailler efficacement.
Certes, la préparation de l’examen d’accès à la formation de l’INCJ va demander beaucoup de travail. Mais il ne faut pas confondre la quantité de travail avec la qualité de travail.
Certains étudiants se rassurent en travaillant plusieurs heures par jour. Mais finalement, ce n’est pas tant le temps passé à réviser qui fera la différence le jour de l’examen, mais la méthode de travail elle-même.
Prenons l’exemple d’un étudiant qui lit son cours 6 heures par jour. Il est très appliqué, il a mis son réveil pour s’imposer une vraie rigueur de travail. Puis imaginons un autre étudiant qui adopte une attitude beaucoup plus active sur ses cours : il s’interroge sur ce qu’il révise, il teste ses connaissances, mais ne travaille que 3 heures par jour. Au final, le deuxième étudiant, qui a travaillé deux fois moins de temps que le premier, aura de bien meilleurs résultats que le premier. A la fin de la journée, il aura mieux assimilé son cours que le premier.
Il est donc primordial de trouver la bonne méthode de travail, et surtout d’être actif dans le processus de mémorisation.
Par ailleurs, l’examen d’accès à la formation de l’INCJ est un examen professionnel. En tant qu’étudiant bientôt ou fraîchement diplômé d’un Master 2 de droit, il ne faut plus raisonner de la même façon qu’à la fac. Il faut appréhender les exigences des examinateurs d’une autre façon.
Il faut d’abord maîtriser la méthodologie des exercices des épreuves écrites, à savoir la consultation juridique [2] et le cas pratique.
Concernant les oraux, il faut avoir conscience que les examinateurs sont des professionnels. Ce sont des magistrats, des Commissaires de justice, anciens Huissiers de justice et Commissaires priseurs. Ils attendent donc des réponses plus “pratiques”, et moins théoriques. Ils n’attendent pas des candidats qu’ils récitent leur cours, mais attendent un vrai raisonnement juridique et pratique.
Conseil n°3 : Tenir une veille juridique.
En tant que juriste, il est indispensable d’être au fait des dernières actualités juridiques. Il faut savoir que les dernières publications, les réformes, les évolutions jurisprudentielles sont un terrain privilégié et très apprécié des examinateurs.
En tenant une veille juridique, vous anticipez les questions qui peuvent vous être posées aux épreuves orales de l’INCJ. Cela concerne aussi bien les épreuves juridiques que l’épreuve de culture générale. Il ne faut pas oublier que les examinateurs sont eux-même des juristes, qui, pour la plupart, sont abonnés aux grandes revues juridiques. Ils reçoivent donc les actualités presque en temps réel.
En tant qu’étudiant, vous n’avez peut-être pas le même accès à ces actualités. Vous devez donc tenir une veille juridique par vous même. Pour cela, vous pouvez consulter les grands sites spécialisés, et notamment parcourir les articles de Village Justice.
Vous devez également suivre les évolutions du métier de Commissaire de justice. En effet, vous devez être au courant de tout ce qui touche cette profession. Celle-ci étant encore récente, et la fusion n’étant pas encore totalement achevée, vous devez vérifier la publication des derniers décrets. Il est donc indispensable de vous intéresser à la profession qui sera bientôt la vôtre, et aux professionnels qui seront bientôt vos confrères.
Conseil n°4 : Rester motiver.
Nous l’avons vu, la préparation de l’examen d’accès à la formation de l’INCJ demande du temps et de l’investissement. La route peut parfois sembler longue, et la motivation ne sera pas toujours au rendez-vous. Vous devez pourtant rester motivés pendant cette période de révisions.
Pour cela, il faut d’abord se fixer des objectifs clairs et réalistes. Avoir des objectifs permet d’améliorer ses performances. Le plus efficace est de se fixer des objectifs à court terme. Par exemple, il vaut mieux commencer ses révisions par les matières qui semblent les plus faciles. Grâce à cela, on gagne en confiance, ce qui permet d’appréhender plus sereinement le reste des révisions, et conserver sa motivation. Commencer par les matières les plus difficiles risquerait de vous décourager, et de vous faire perdre votre motivation.
Par ailleurs, l’ennemi numéro 1 de la motivation est la procrastination. Lorsque l’envie vous manque, le mieux est de vous lancer en vous fixant un petit objectif. Il faut éviter de vous poser trop de questions mais de vous mettre au travail. Comme le dit l’expression “l’appétit vient en mangeant”. En vous installant à votre bureau pour réviser, vous entrerez rapidement dans une attitude de travail, et vous serez lancés pour effectuer votre session de révisions.
Enfin, pour rester motivé, il faut régulièrement se donner une récompense après avoir atteint un objectif. Il est possible de s’offrir un petit cadeau, un bon repas ou un moment de détente après chaque étape accomplie dans les délais que vous vous êtes fixés. Cela renforce la confiance en soi et le sentiment de fierté qu’on peut éprouver pour soi-même, et permet de garder le moral tout au long de la préparation.
Conseil n°5 : S’accorder du temps libre.
Pendant la préparation de l’examen d’accès à l’INCJ, il faut se mettre dans la peau d’un sportif de haut niveau. Et tout bon sportif sait que la réussite passe aussi par les temps de repos que l’on s’accorde. Les pauses régulières sont donc indispensables dans le processus de préparation de l’examen.
Les pauses doivent d’abord être prévues pendant les sessions de révisions. Cela signifie qu’il faut fractionner ses sessions de travail. L’idéal est de s’accorder une pause de 5 minutes toutes les 25 minutes. C’est ce que prévoit la méthode Pomodoro. Il s’agit de temps indicatifs, et il est possible de prévoir des sessions de travail plus longues avec des pauses plus longues si la concentration est au rendez-vous. Cette technique du fractionné est l’une des plus efficaces en termes de mémorisation.
Il est également important de s’octroyer de véritables temps de repos. La préparation de l’examen est un long chemin parfois difficile et fastidieux, aussi bien physiquement que moralement. Il est donc fort probable qu’au cours de ces mois de révisions, vous soyez contraints de limiter voire décliner plusieurs invitations et sorties. Mais il faut tout de même continuer à s’accorder des moments avec ses proches, pour décompresser et se régénérer. Le but est de mettre son cerveau en mode “off” pendant 2 ou 3 jours. Cela vous permettra de souffler, de vous reposer et de faire le vide. Vous en reviendrez encore plus en forme et motivé.
