Nous avons interviewé :
L’Association des Étudiants Juristes d’Affaires de Strasbourg (AEJAS), et c’est Arnaud Blonde, Responsable du comité Alumni de l’association, qui s’en fait ici le porte parole.
Du côté de Grenoble, ce sont les membres du bureau de l’association Réseau des diplômés du Master 2 Droit Public des Affaires (M2DPACT) de l’UGA au complet (Sylvain Garcia, Chloé Jourde, Adrien Selbmann, Myriam Philippe, Pablo Palacin, Sara Daien Monthérat) qui co-signent les réponses.
Village de la Justice : Comment s’organise votre réseau dans votre fac : par type de droit, de niveau, pas de distinction ? Quel est votre statut ? Et depuis quand existez-vous ?
AEJAS :
- A. Blonde
« Au sein de la faculté de Strasbourg, il y a en effet un réseau Alumni [1] mais notre réseau s’organise différemment : c’est un réseau Alumni du master DJCE de Strasbourg.
Concrètement, l’association AEJAS, dont tous les étudiants du DJCE sont membres, organise la vie du master en dehors de la formation pure et simple. À ce titre, il y a, en plus du bureau, des comités partenariat ou évènementiel par exemple.
Depuis la rentrée 2024, un Comité Alumni a été matérialisé à l’initiative de la promotion pour organiser le réseau Alumni des DJCE de Strasbourg. Ainsi, tous les anciens étudiants du Master DJCE de Strasbourg sont concernés, c’est donc spécifique au master. Ainsi, la seule condition est d’être diplômé du DJCE ou d’être en Master 2. »
M2DPACT :
« De manière générale, l’organisation des réseaux des anciens étudiants est propre à chaque université et même à chaque formation.
En France, et dans notre faculté précisément, il existe des associations d’anciens étudiants en master. Celles-ci sont chargées du développement et du suivi de ce réseau. C’est le cas pour le double master Droit public des affaires/ Management public de l’Université Grenoble Alpes (UGA).
Leur organisation dépend donc grandement de la dynamique et de l’impulsion de ses membres.
Nous concernant, notre réseau s’est constitué au début des années 2010, puis s’est formalisé dans une association créée début 2015. L’association a changé de nom au gré des évolutions du master. »
V.J : Quels sont les temps forts que vous organisez pour les anciens étudiants ?
M2DPACT :
« Initialement, l’association visait la tenue d’un annuaire des anciens-étudiants. Elle était alors réservée aux post-diplômés.
Ces dernières années, l’association a participé à des conférences "retours d’expériences" au cours desquelles des anciens étudiants présentent leurs parcours, donc la diversité des débouchés qu’offre notre diplôme.
Plus récemment, l’association a organisé les 20 ans du master droit public des affaires (en Janvier 2024) sous l’impulsion du professeur Sébastien Bernard qui a créé et dirige le diplôme et avec lequel l’association entretient une collaboration étroite.
À cette occasion, l’association a notamment proposé une conférence des anciens diplômés et des temps d’échanges ouverts à tous et organisés par corps de métiers.
À cette même date, l’association s’est officiellement ouverte aux étudiants en cours de diplôme. Une rencontre avec les nouveaux étudiants (M1, M2 en droit public des affaires et M2 en management public).
Par ailleurs, un groupe LinkedIn privé a été créé et il réunit les diplômés. Ceux-ci disposent d’un lieu d’échange numérique sur lequel ils peuvent publier toutes les informations qu’ils souhaitent, et en retour, recevoir les informations de leurs anciens camarades.
L’association, à l’initiative de ce groupe, se sert de ce groupe comme moyen de communication principal. Les membres sont susceptibles d’y publier ou de recevoir des offres d’emploi [2].
À ce jour, de nombreux projets sont actuellement discutés au sein du bureau. Nous souhaitons contribuer à développer ce réseau et réaffirmer notre capacité à apprendre les uns des autres.
Nos ambitions : créer du lien, valoriser notre diplôme, découvrir des expériences de chacun, fédérer et solidariser les générations, conseiller les nouveaux arrivants, les accompagner, participer à la transmission du savoir, sensibiliser nos employeurs au rôle du juriste. »
AEJAS : « Avant de mettre en place des évènements, le plus compliqué a été d’organiser le réseau. C’est-à-dire qu’il a fallu créer un groupe, trouver des moyens de contact et ajouter tous les anciens étudiants. Cette tâche est loin d’être finie, car le DJCE de Strasbourg a été créé en 1986, soit il y a 38 ans. Avec au moins 20 élèves par promotion, il y aurait au bas mot 750 élèves. Or, nous avons réussi à reprendre contact qu’avec, environ, 200 anciens étudiants !
Mais pour les anciens élèves, plusieurs projets sont en préparation. D’abord, une soirée Alumni qui va se tenir dans l’année. Nous sommes également en train de sonder des partenaires pour organiser un tournoi de foot entre Alumni. Cela permettra d’abord de faire connaissance, ensuite de créer des liens. À terme, nous aimerions fluidifier les échanges entre Alumni, car aujourd’hui c’est nouveau, nous tâtonnons. Mais avec investissement, nous arriverons à créer une vraie synergie.
Au-delà des anciens étudiants, il faut surtout penser aux étudiants actuels. Pour créer un édifice durable, il faut des fondations solides ! Pour cela, nous avons les soirées et « afterworks » classiques pour les étudiants du master. Mais aussi et surtout, un système de parrainage a été instauré et chaque nouvel étudiant du DJCE rejoint une « famille » de promotion. C’est nouveau, il n’y a actuellement que quatre générations, cependant on a bon espoir pour cette institution ! »
V.J : Carrière, business ou encore solidarité : quelle force estimez-vous avoir en tant que réseaux pour vos membres ?
AEJAS :
« Le DJCE en lui-même a déjà un réseau, le nom du diplôme est connu et reconnu, mais c’est assez informel. Bien sûr, en matérialisant le réseau, des opportunités business et carrières se développeront avec. Nous transmettons des offres de stage et d’emploi, les CV des étudiants et diplômés. Puis, si les étudiants ont besoin de témoignages, le contact sera plus simple.
En plus du simple réseautage, nous espérons que les anciens-étudiants vont reprendre contact entre eux, puis vont peut-être s’investir auprès des étudiants actuels.
Et au-delà de tout ça, j’imagine le plaisir ressenti par les anciens-étudiants qui se retrouvent et rencontrent des jeunes, motivés, qui sont en fait à leur place maintenant. Imaginez : revenir sur les lieux de votre formation, de vos années étudiantes, puis échanger avec ces jeunes qui sont à la place que vous occupiez il y a quelques années... vous devez être nostalgique mais aussi fier, c’est gratifiant !
Si tous les anciens, rejoignent le groupe, invitent leurs camarades, encouragent, soutiennent l’association, participent aux évènements, voire s’investissent, cela aidera grandement. »
M2DPACT :
« La principale force de l’association découle de l’ancienneté du diplôme (2004) et donc du nombre d’anciens diplômés qu’elle rassemble. Les membres sont, pour la quasi-totalité, en poste dans des métiers en lien avec la thématique du master. En effet, quoi de mieux que de jeunes professionnels actifs pour donner envie aux étudiants et futurs étudiants d’emprunter cette voie ? Promouvoir les métiers qui en découlent, sans complexe ni illusions sur les évolutions de ces métiers ?
Aussi, la composition de notre bureau actuel (6 membres du bureau de 5 promotions différentes), représente les (presque) 15 dernières années du master. Un mélange de sagesse, jeunesse, dynamisme et expérience qui nous permet de tenir un cap ambitieux.
Simultanément, notre capacité à nous moderniser et nous re-structurer est également une force considérable (ouverture aux étudiants en cours de diplôme, création d’un groupe d’échanges Linkedin ..).
Nous savons nous adapter aux besoins et aux attentes de nos membres. De nombreuses propositions sont en cours d’étude pour aider nos nouveaux diplômés à s’insérer sur le marché de l’emploi. Il en est ainsi pour nos anciens étudiants, qui sont aussi parfois, employeurs.
Nous pensons également à nos professionnels en recherche d’homologues pour échanger sur certaines thématiques.
Notre groupe LinkedIn constituera la pièce maîtresse pour nos échanges, qui peuvent ainsi se faire nombreux et rapides. »