LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous,

J'ai suivi ma formation universitaire de droit en France. J'ai également effectué des stages dans des cabinets de la place parisienne. Par la suite, j'ai passé le CAPA à l'EFB (Paris).

Un prestigieux cabinet luxembourgeois me propose une première collaboration. La rétrocession est très attractive. Mais je veux savoir : si je commence une carrière en qualité d'avocat au Luxembourg, est-il possible de trouver, par la suite, une collaboration dans un cabinet à Paris ?

En effet, il semblerait que cela soit très compliqué. Les cabinets parisiens seraient réticents à l'idée de recruter des collaborateurs ayant commencer leur carrière au Luxembourg.

Je souhaite donc savoir si cela est vrai ou faux.

Si certains d'entre vous connaissent des cas concrets - et pas de simples hypothèses - vous êtes les bienvenus.

Merci à tous.

Bonjour Lolem

Sans être exactement dans votre cas, je tiens à vous faire part de mon expérience.

J'ai fais mes études en France et après un Master 2 j'ai tenté l'aventure luxembourgeoise au départ pour un stage, avant de m'inscrire finalement au CCDL. Au bout de 3 ans, juste avant la fin du stage de 2 ans, j'ai quitté le Luxembourg.

Je suis rentrée en France, j'ai repassé le CRFPA (ayant laissé 3ans s'écouler après ma 1ere réussite) + CAPA; et tout va bien (bon au passage j'ai perdu quelques années).

J'ai toujours eu l'impression que mon passage professionnel au Luxembourg était un plus. Je n'ai rencontré aucun refus lié à cette expérience.

Les avocats en province auraient-ils un esprit un peu plus ouvert que ceux de Paris?

En tout cas, je pense qu'il est plus intelligent de pouvoir remplir son CV avec une expérience luxembourgeoise, si l'on ne trouve pas de collab en France.

Bon courage

Bonjour Lolem,

Ce fut mon cas.

Les rétros luxembourgeoises sont effectivement attractives, la vie y est sympathique bien que moins excitante qu'à Paris. Le plus gros risque en fait c'est de s'y sentir bien et d'y rester!!

Pour ce qui est de revenir (surtout à Paris), c'est généralement plus difficile qu'en ayant commencé en France. Après ça dépend de la spécialité.

En fonds d'investissement par exemple, c'est plutôt un gros avantage d'être passé par le Luxembourg.

Mais rien n'est impossible.

Ce qui est sur c'est que plus on y reste moins on a de chance de pouvoir revenir facilement, notamment parce que c'est quand même une vie assez confortable à coté de ce que Paris offre.

Je ne comprends pas cette mentalité parisienne.

Le Luxembourg compte aussi de prestigieux cabinets du magic circle. Et certains cabinets luxembourgeois ont une activité comparable à celle de grands cabinets français (gide, bredin, etc.).

Cette frilosité à recruter un collaborateur qui a une, voire, deux années d'expérience au Luxembourg me dépasse. La profession d'avocat au Luxembourg devrait être tout aussi valorisante. D'autant plus que le travail se fait essentiellement en anglais et en allemand, que la clientèle est principalement étrangère, et que les dossiers impliquent des opérations transfrontières.

Si je dois commencer ma carrière au Luxembourg et, ensuite, ramer pour revenir à Paris, non merci !