Forum : Emploi et carrière

Sujet : Avocat, une profession sous-payée?

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de Doud   le Dim 21 Mar 2010 10:31

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Bonjour,

Cette désillusion exprimée par certains jeunes collaborateur me fait doucement sourire.

Nous ne sommes pas dans une profession où l'on doit attendre que la rémunération nous soit versée par un "patron". Le statut de collaborateur n'est à mon sens qu'un statut temporaire, précaire, et transitoire permettant à chaque avocat junior de se former, d'apprendre le métier en faisant ses dents sur des dossiers confiés par le cabinet.

En réalité, le montant de la rétrocession du départ est à la hauteur du niveau de l'avocat (inexpérimenté, débutant, et forcément assez lent au départ).


Par la suite c'est à cet avocat d'aller chercher ses propres clients et la rémunération qui va avec. Forcément, à partir de là, comme le dit Lundovo, celle-ci connait une courbe acendante assez vertigineuse, en tout cas pour ceux qui ont su ne pas se complaire dans le statut de collaborateur.

Pourtant, lorsqu'on évoque le cas des avocats qui ne gagnent pas forcément leur vie, on donne souvent les pénalistes en exemple.

En réalité ceux qui sont le plus à plaindre à mon sens, sont ceux qui intègrent des cabinets de conseil en droit des affaires et qui y restent longtemps sous le statuts de collaborateur, tant le développement de la clientèle personnelle est difficile dans ce milieu.

Pourtant, j'ai l'impression que c'est l' "ambition" de nombreux jeunes avocats qui pensent trouver là l'eldorado de la profession...

La rémunération est plus élevée au départ, mais elle stagne très vite. L'association est pratiquement impossible et le développement de la clientèle perso, à quelques exceptions près, quasi illusoire.

Quant à l'intérêt de ce type de dossier... chacun en est juge.
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de boflos   le Dim 21 Mar 2010 11:39

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Je suis assez d'accord avec Doud.

Ayant plus de 5 ans d'exp dans des cabinets d'aff, et sans clientèle personnelle, je me pose (comme bcp de mes collègues) la question de mon avenir à plus ou moins long terme.

   

de Vlad   le Dim 21 Mar 2010 17:32

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Parfaitement d'accord avec vous, Doud!

Pour exemple, réussir au pénal demande un gros travail perso.
Mais bon, une fois qu'on monte sur des gros dossiers stups, ou qu'on enchaine les audiences tous les jours, le revenu n'a rien a envier à celui des fiscalistes ou affairistes...
Mais le pénal c'est spécial et cela n'est pas du tout pour tout le monde...

Dans l'absolu quelque soit le domaine exercé, en se bougeant et en pensant sa stratégie de Cabinet, il y a de quoi réussir.

   

de Ark   le Dim 21 Mar 2010 21:31

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Pourtant, lorsqu'on évoque le cas des avocats qui ne gagnent pas forcément leur vie, on donne souvent les pénalistes en exemple.

Pas toujours. Il y a des causes multiples.

Au même titre que des facteurs comme le domaine d'activité et le type de clientèle, xeux qui sont à plaindre financièrement, sont ceux qui acceptent de faire des AJs beaucoup plus que la normale, meme passé le stade de la collaboration. Les avocats qui, que ce soit par principe ou par obligation sont ancrés dans la spirale de l'aide juridictionnelle sont ceux qui s'en sortent le moins biens. Ils peuvent etre d'excellents avocats dans des domaines prometteurs, ils seront toujours plus ou moins voués à gagner le smic, une fois les charges acquittées.

J'ai lu 2 ou 3 articles dans des journaux sur les nouvelles professions libérales précarisées (avec des cas de 900 euros pour 20 ans d'exercice, qui dit mieux...?) : c'est grosso modo le même schéma ailleurs, comme par exemple les blouses blanches qui se battent pour voir leur tarifs déplafonnés car ne gagnant pas assez. Il y a des causes plus profondes et plus politiques à cette nouvelle paupérisation, mais on sort du débat

La vrai ligne de fracture, mais complémentaire aux propos précédent tenus, avec lesquels je suis d'accord, est issue à la fois de la mauvaise répartition des dossiers d'AJ entre l'ensemble des avocats, et l'absence de vraie revalorisation à sa juste valeur, serpent de mer de la profession. Un bon gros gateau à l'étron, dont tout le monde sans exception devrait se tapper une bonne bouchée, ça irait déjà un peu mieux. Pas grand chose bien sûr, mais ça soulagerai les plus indigents. Je crois.

   

de Jean Marc Cheze   le Lun 22 Mar 2010 8:19

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Bonjour ,
1800 euros c'est mieux que le smic.Quand j'étais étudiant en droit sur Clermont un de mes amis avait sa mère avocate et il devait donner un coup de main pour les déclarations d'impôt de l'ensemble du barreau.
Avec la correction on arrivait à des revenus de 1800 à 2000 euros (en net) en moyenne.
Mais il y en avait beaucoup qui gagnaient moins et un petit nombre qui gagnait nettement plus.
Cordialement
"A bon droit aider on doit" Leroux de Lincy
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de alcavocate   le Lun 22 Mar 2010 17:30

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Je rejoins mes confrères sur ce qui est dit plus haut.
Lorsque le jeune avocat sort de l'Ecole, il s'engage généralement dans une collaboration auprès d'un "patron" qui le formera, lui donnera des instructions sur le travail à accomplir, etc.. C'est une période un peu "bâtarde" où l'avocat est libéral mais fait ses griffes sur la clientèle d'un autre. Il est censé être indépendant mais dépend en réalité de son "patron". Il ne faut jamais perdre de vue, à mon sens, que c'est une période transitoire. L'avocat est avant tout un entrepreneur, lequel doit un jour monter son propre cabinet (ou s'associer).
Alors oui, c'est dur au départ et même frustrant puisque l'on sort de 7 ou 8 ans d'études pour gagner 1800 euros en contrepartie d'un travail conséquent.
Mais le jeu en vaut sûrement la chandelle pour celui qui aime son métier et ne perd pas de vue le côté entreprenarial et indépendant de ce dernier.

   

de Jean Marc Cheze   le Mar 23 Mar 2010 10:16

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Bonjour ,
un autre argument qui plaide en faveur de la profession d'avocat : les revenus augmentent avec le temps et un avocat même de plus de 60 ans est tout à fait crédible .
Et ce n'est pas le cas d'un juriste en entreprise qui n'y travaille souvent plus depuis longtemps.
Bien cordialement
"A bon droit aider on doit" Leroux de Lincy
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de Jeromine   le Mar 23 Mar 2010 20:45

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le juriste d'entreprise à 60 ans il fait quoi s'il ne travaille plus en entreprise depuis longtemps ?

   

de Vlad   le Mar 23 Mar 2010 21:23

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Oui, Jean Marc a raison et je dirais même que la soixantaine est l'age d'or des ténors, qu'ils soient du barreau pénal ou d'affaires...les cheveux blancs donnent au plaideur un prestige certain !

:winkL:

   

de Jean Marc Cheze   le Mer 24 Mar 2010 8:57

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Bonjour ,
60 ans c'est le bon âge pour avoir les grosses affaires pour les avocats :D
Pour répondre à la question que font les juristes en entreprise à 60 ans?
Soit ils sont consultants s'ils ont une vraie expertise soit ils profitent de la passerelle pour faire avocat et partir avec une branche d'activité juridique de leur ancien employeur.
Mais attention il faut repartir avec des revenus peu élevés les fameux 1800 et 2000 euros en net bien souvent.
A mon avis il est difficile de rester juriste dans une entreprise à 60 ans car le reste des salariés est beaucoup plus jeune, plus formé , et à des compétence en nouvelles technologies.
De plus un juriste d'entreprise de 60 ans a généralement une licence en droit privé de 1973 en 4 ans ( à l'époque le Des etait très rare et peu utile) et il n'est pas certain qu'il ait eu le courage de faire un Dess, une formation à l'entreprise stratégie management et qu'il se soit mis à l'anglais .
Et puis les juristes de cette génération sont très littéraires ont souvent fait du latin et n'aiment pas le pragmatisme .(c'est peut être pas plus mal !!!).
Un parcours bien difficile pour rester dans le coup en entreprise alors que les avocats de la même génération sont installés dans du durable et ont leur clientèle constituée depuis bien longtemps.
Avocat ce n'est pas bien payé au début mais avec les années le parcours est bien souvent meilleur.
Bien cordialement
"A bon droit aider on doit" Leroux de Lincy
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