Classicus,
En avant-propos, je ne sers aucune idéolgie, et je ne me permets aucune interprétation de ce texte... C'est une première chose qu'il est important de préciser (mais je vais corriger le 1er post pour le rendre plus neutre encore).
Je constate toutefois, qu'à l'appui de ce texte, certains IEJ refusent la délivrance de conventions de stage.
Je n'évoquerai pas mon cas personnel.
Enfin, je m'étonne que vous posiez une telle question, mais sans doute, par elle-même, cette question rapporte quelques éléments de réponses...
Ceci étant, des professeurs d'université, des étudiants, diverses associations... se sont exprimés sur la question; mais pour l'ores, les professionnels ne sont pas mobilisés. Est-ce dû à une méconnaissance de ce texte, qui, sauf erreur de ma part, devrait affecter les politiques de recrutement/ la gestion des ressources humaines des entreprises?
Il me semble, peut-être à tort, que la mobilisation de professionnels est essentielle afin de faire avancer le débat dans un sens ou dans l'autre. Mais pensent t-ils avoir des raisons de se mobiliser?
Je souhaite connaître les positions de professionnels interagissant sur ce forum, qui, représentatifs d'une diversité de professions du Droit, seraient à même de refléter la position majoritaire sur ce débat.
L'objectif de la mesure ci-haut rapportée sera t-il satisfait par les entreprises? C'est l'objet de ma démarche que d'obtenir quelques pistes... et lancer, à mon grand désespoir, le débat.
En ces circonstances où, même de grands cabinets d'avocats allèguent de contraintes financières pour recruter des stagiaires, quel effet aura cette mesure sur le taux de recrutement des stagiaires au sein de ces cabinets?
Je vous invite à consulter le "rapport fait au nom de la commission spéciale sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée Nationale, relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, par Jean-Claude Carles".
Je cite:
(avant propos, III, C)
"Votre commission spéciale a apporté plusieurs compléments au projet de loi destinés spécifiquement à améliorer les dispositifs existants pour la formation des jeunes :a souhaité, à l'initiative de son rapporteur et de M. Christian Demuynck, rapporteur de la mission commune d'information du Sénat sur les jeunes, interdire les stages dits « hors cursus pédagogique », qui constituent parfois un moyen d'employer des jeunes qui exercent de véritables fonctions opérationnelles dans l'entreprise sans leur proposer un véritable contrat de travail".
Il est précisé plus loin que:
(Examen des articles - Titre IV Bis Emploi des jeunes)
"Votre commission souhaite aller plus loin dans l'encadrement des stages en entreprise pour éviter que de jeunes diplômés se voient proposer des stages plutôt qu'un contrat de travail, alors même qu'ils n'accroîtront pas leur degré de qualification et réaliseront les mêmes tâches qu'un salarié de l'entreprise. C'est pourquoi elle adopté, à l'initiative de son rapporteur et du sénateur Christian Demuynck rapporteur de la mission d'information sur la politique en faveur des jeunes, un amendement visant à :
- interdire les stages hors cursus pédagogique ;confier aux bureaux d'aide à l'insertion professionnelle (BAIP), créés dans les universités par la loi du 10 août 2007 sur les libertés et les responsabilités des universités la mission de veiller à ce que le contenu des stages en entreprise corresponde aux formations que les étudiants suivent à l'université.
L'interdiction des stages hors cursus était une proposition avancée par la mission d'information du Sénat sur la politique des jeunes, dont le rapporteur était notre collègue Christian Demuynck. Le livre vert de la commission sur la politique de la jeunesse, ainsi que plusieurs personnes entendues par la commission l'ont également recommandée. De même, le comité des stages et de la professionnalisation des cursus universitaires (Stapro) s'est unanimement prononcé en sa faveur. Il n'est pas rare que de jeunes diplômés à la fin de leurs études soient contraints d'enchaîner stage après stage alors qu'ils possèdent déjà les qualifications correspondant aux tâches qui leur sont confiées et sont prêts à entrer dans la vie professionnelle. Le développement des stages hors cursus rallonge inutilement le délai d'insertion professionnelle des jeunes. La commission a prévu qu'un décret détermine les modalités d'intégration des stages dans les cursus pédagogiques, afin de tenir compte de l'ensemble des situations et des acteurs concernés."
J'espère avoir répondu à votre question.
S'agissant spécifiquement du sondage, il a vocation à stimuler ceux qui considèrent que taper 3 lignes sur son PC est une perte de temps et d'énergie...
Classicus, peut-être votre intervention en appellera d'autres (si tant est que vous interveniez: je l'espère). Sachez que cette disposition en désespère plus d'un... Nous voilà bloqués dans nos recherches de stage... et contraints à une remise en question profonde à laquelle nous n'étions pas préparés. En effet, comment le gouvernement entend t-il inciter les entreprises à proposer aux étudiants/ jeunes dîplomés, en alternative aux stages, des contrats de travail... sans au préalable avoir préparé le terrain, entâmer un dialogue avec les professionnels, et permis aux étudiants/ jeunes dîplomés de s'organiser et plannifier différemment les mois à venir... ??? C'est un peu comme un licenciement sans préavis...