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La digitalisation des cabinets d’avocats, une mesure nécessaire.
Parution : lundi 21 septembre 2020
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Un cabinet d’avocats est une entreprise. A ce titre, l’avocat principal peut aussi être comparé à un véritable entrepreneur. Il doit veiller au bon fonctionnement de son cabinet tout en faisant attention à ses nombreuses charges. Il n’aura alors pas d’autres choix que de développer son activité et son cabinet.

La digitalisation des cabinets d’avocats, une mesure nécessaire

La profession rajeunit, de plus en plus d’avocats prêtent serment chaque année. Il y a 30 ans, l’avocat choisissait son client. Désormais c’est le client qui choisit son avocat…
Comment le client décide de porter son choix sur un avocat en particulier ?

Autrefois, l’avocat n’annonçait aucun tarif forfaitaire, puisque le tarif horaire s’appliquait systématiquement, sans aucune discussion.

Désormais, le tarif horaire d’un cabinet d’avocats, s’il doit obligatoirement être affiché et présent dans les conventions d’honoraires (Loi Macron), ne sert en général qu’en cas de litige lié aux honoraires. Le forfait ou honoraires forfaitaires s’applique dans 90% des cas, et pour cause : celui qui choisit son avocat veut connaître le coût de l’avocat, bien avant sa notoriété, ses compétences, son expérience… Ce qui faisait autrefois la distinction entre les avocats.

Le client ne cherche plus un avocat, il compare les prix des avocats et va jusqu’à les mettre en concurrence. Pire, le conseil de l’avocat est un dû et il n’est pas rare que certains appellent directement un cabinet d’avocats pour obtenir une information au lieu de contacter par exemple une Préfecture.

Internet est le coupable idéal et les réseaux sociaux sont ses alliés.

Quid alors de l’avocat qui finalement fait abstraction de cette nouvelle donne et qui attend ses clients ? Et qui annonce classiquement son tarif horaire lorsqu’il est contacté ?
Cet avocat n’existe plus, soyons clairs. Chaque avocat est désormais équipé d’un téléphone portable, d’un ordinateur et d’une ligne téléphonique dite « VoIP » et ces trois moyens sont forcément connectés à… Internet et ses alliés.

Néanmoins, il ne suffit pas de disposer de ses moyens de communication « modernes » pour développer sa clientèle, car pour être contacté, encore faut-il être présent sur internet.

"Le cabinet d’avocat (...) doit se digitaliser, c’est-à-dire devenir virtuel".

C’est ainsi que le cabinet d’avocat évolue et doit se transformer pour être présent sur internet. Il doit se digitaliser, c’est-à-dire devenir virtuel (cloud, visio, site web, carte de visite virtuelle, vidéo de présentation, logo animé…) en sus de l’établissement physique.

Le cabinet d’avocat se rapprochera alors d’un « webmaster » afin de louer un petit espace sur internet et une adresse virtuelle qui sera son « nom de domaine », se rapprochant le plus possible du nom du cabinet. D’ailleurs, la jurisprudence ordinale est claire et sans équivoque : le nom de domaine doit obligatoirement contenir le nom de l’avocat ou de sa structure dès lors que l’exercice professionnel se réalise sous la forme d’une société (SELURL, SELARL, SASU…). Une fois que le nom de domaine est réservé, le webmaster devra alors réaliser le site internet du cabinet et le mettre en ligne sur l’espace réservé, sur lequel pointe le nom de domaine.

La digitalisation du cabinet est alors mise en place et outre les informations générales qui y seront publiées, le site internet pourra être constitué de fiches techniques informatives, de jurisprudences, de cas concrets et surtout, d’une page de « contact » avec un formulaire pour contacter directement l’avocat.

La digitalisation des cabinets d’avocats, une mesure technique et très rentable

Les cabinets d’avocats les plus rentables, sont les cabinets les plus présents sur internet. C’est une donnée statistique. Celui qui recherche un avocat va consulter internet et grâce à son « moteur de recherche » de type Google, à des mots-clés liés à ses besoins, une liste d’avocats va s’afficher dans les résultats de la recherche. Statistiquement, il faut savoir que celui qui recherche un avocat sur internet n’ira pas au-delà de la deuxième page de résultats de ses recherches.

Alors chaque avocat, chaque cabinet digitalisé va se poser la question de savoir comment apparaître dans ces deux premières pages tant convoitées.

Deux solutions peuvent en l’état être apportées : le référencement naturel et le référencement payant.

Le référencement naturel (ou SEO : Search Engine Optimisation), c’est la manière dont le site web de l’avocat est perçu par les robots des moteurs de recherche. Plus le site internet de l’avocat est ancien, plus le site dispose de contenus originaux, plus le site est pertinent sur un sujet recherché, meilleur sera le référencement de son site, qui sera positionné sur les premières pages du moteur de recherche.

Attention, ce n’est pas une sinécure et ce n’est qu’avec le temps que le site de l’avocat, au fur et à mesure des optimisations et intégration de contenus nouveaux, sera bien référencé. Le webmaster conserve un rôle essentiel puisque c’est lui qui va mettre en ligne les articles, c’est lui qui va optimiser les textes transmis par l’avocat afin que les robots des moteurs de recherche indexent l’article de la meilleure des manières.

Le référencement payant (ou SEA : Search Engine Advertising) consiste à solliciter les moteurs de recherche pour placer une annonce publicitaire sur les deux premières pages du moteur. La publicité étant désormais permise pour la profession d’avocat dès lors que l’avocat transmet une information et ne se risque pas à comparer ses services à ceux d’autres confrères.

Alors effectivement, l’avocat ou du moins son site internet sera présent assez facilement dans les premières pages du moteur de recherche et aura une retombée économique très rapidement, mais encore faut-il maitriser les services de plus en plus compliqués du moteur de recherche et surtout choisir habilement les mots clés que l’on achète. Ici le webmaster laissera sa place à un « expert en SEA » de façon à optimiser la campagne publicitaire du cabinet d’avocat.

A titre d’exemple, si le budget de l’avocat s’élève à 500 euros et qu’il choisit l’expression « avocat divorce », l’avocat n’aura que peu de retombées économiques car mis en concurrence avec tous les avocats spécialisés en divorces et qui ont eux aussi acheté le même mot-clé. Le coût au clic pour ce mot-clé sera exorbitant et le budget sera rapidement épuisé.

Aussi, l’expert en SEA spécialisé pour la profession d’avocat aura pris le soin de réaliser en amont une étude minutieuse du marché des avocats spécialisés en divorce, aura analysé les mots-clés les plus recherchés par les internautes et pourra proposer un plan de campagne efficace pour optimiser le budget du cabinet d’avocat. Pour le même budget, en choisissant les mots-clés les plus pertinents, le cabinet d’avocat aura un taux de conversion en nouveau dossier bien supérieur (jusqu’à 300%).

Encouragé par la crise sanitaire, le télétravail a donné un coup d’accélérateur à la digitalisation des cabinets, qui n’était pour la majorité d’entre eux qu’un mode de communication en jachère. Les avocats ont aujourd’hui pris conscience que le développement de leur activité va dépendre d’une présence active sur les réseaux numériques.

Paul Zeppenfeld, fondateur et Michael Guez, expert webmarketing Fondateur de LEXDEAL https://www.lexdeal.fr/ Agence spécialisée dans la communication des avocats.