Une nécessité de devoir faire des économies
Un premier chiffre, aussi peu surprenant que rassurant, concerne la projection générale que font les directions juridiques. Confirmant les craintes, 83,3 % d’entre elles pensent que leur activité va être « durablement impactée ». 62,5 % des directions juridiques sondées estiment que leur budget va être touché par la crise. Une partie du budget d’une DJ sur trois (36,6 %) va d’ailleurs servir à faire face à la crise et à ces suites.
Plus précisément, pour près de 88 % des répondants, il va s’agir d’une réduction du budget (seuls 2,4 % devraient bénéficier d’une augmentation des sommes allouées). Dans une moindre mesure (7,3 %), il s’agira d’une diminution des prestations externes (2,4 % vont, au contraire, élargir le recours aux prestataires externes).
Une tendance à l’internalisation des dossiers
Selon notre enquête, 59,2 % des directions juridiques envisagent d’internaliser le traitement de leurs dossiers. À cet égard, nous avons également souhaité faire un point sur les recrutements en cours : 2/3 des directions juridiques (64 %) étaient concernées avant le début de la crise ; le projet n’est plus d’actualité que pour 40 % d’entre elles.
Les profils recherchés sont ceux de juristes juniors (22,6 %) ou seniors (19,4 %), largement devant les autres postes (assistant juridique : 6,5 % ; responsable juridique : 3,2 % ; documentaliste : 3,2 % ; stagiaire : 3,2 %). Et en ce qui concerne les compétences juridiques recherchées, les matières dominantes sont le droit public et le droit social.
Et s’il fallait investir dans des outils innovants ?
Nous avons également interrogé les directions juridiques pour savoir s’il était envisagé de réattribuer une partie de leur budget à l’acquisition d’outils innovants, permettant de s’adapter à la situation. Les résultats sont partagés à moitié (54,3 % de non, contre 45,7 % de oui). 50 % d’entre elles vont acquérir des outils de télétravail.
Ensuite, la part belle est faite aux solutions de la legaltech (23,5 %). Dans une moindre mesure, il va être question d’investir dans des outils de signature électronique (11,8 %) et de gestion des contrats (8,8 %). Viennent enfin, à proportion égale (2,9 %) le legal design et d’autres moyens de digitalisation.
NDLR :
Le salon "Transformations du Droit" (anciennement Village de la Legaltech) organisé par le Village de la justice et Open Law (avec le Cercle Montesquieu, partenaire de l’espace Regtech) se déroulera les 19 et 20 novembre 2020 au Palais des Congrès de Paris et sera l’occasion de découvrir les services de digitalisation pour avocats et directions juridiques.
https://transformations-droit.com/