« L’habit ne fait pas le moine » est-il un adage qui s’applique à la profession d’avocat ? Entre code vestimentaire implicite pour certains, liberté vestimentaire affirmée pour d’autres, de nombreuses divergences se dessinent concernant le dress-code à adopter pour travailler dans un cabinet d’avocat. Quoiqu’il en soit, une tenue correcte exigée semble une opinion partagée et perçue comme le minimum requis par l’ensemble de la profession.
Quelles sont les grandes tendances générales ?
Il ressort des résultats de notre enquête que les cabinets situés à Paris ou en Ile de France ont un code vestimentaire beaucoup plus strict que les cabinets de province. Cette remarque est aussi valable pour les cabinets de plus de 50 personnes par rapport aux plus petits cabinets et donc a fortiori pour ceux qui cumulent le critère démographique et géographique !
Cependant, une exception s’impose généralement pour ces structures, qui accroissent leur tolérance le jour du Friday wear, où le jean peut être permis.
Autre remarque à noter, les personnes de plus de 50 ans ont globalement un code vestimentaire plus strict.
Notons aussi que la tenue des hommes est plus encadrée que celle du sexe opposé, qui disposerait de plus de liberté et d’amplitude pour définir sa garde-robe et venir travailler sans être mal vue, et surtout en été.
La tenue à adopter est aussi différente selon l’activité de l’avocat. Par exemple, lors d’un rendez-vous client, la tenue de l’avocat devra être particulièrement soignée (évidemment est-on tenté de dire), et certains domaines d’activité permettent plus de créativité vestimentaire (notamment les avocats travaillant avec des starts-up).
Enfin, il faut noter que même si certaines tenues sont à proscrire (selon nos 1350 participants) en raison de leur nature trop décontractée, il ne faudra pas oublier d’associer avec goût ses vêtements afin d’éviter les erreurs de style…
Plus en détail...
Ces remarques étant faites, voyons les résultats plus en détails.
Pour les hommes...
Les hommes peuvent venir travailler sans cravate sans pour autant être mal vus, selon 83% des participants au sondage.
La possibilité du port du dépareillé et du pantalon en toile pour venir travailler sans être mal vu est moins tranchée. Respectivement 65% (pour le dépareillé) et 70% (pour le pantalon en toile) des participants estiment qu’il n’est pas mal venu de venir au cabinet avec une telle tenue. Ceux-ci sont majoritairement issus de petits cabinets, sont situés ailleurs qu’à Paris et sont âgés de moins de 30 ans ou plus de 60 ans.
Quant à la chemisette, la question fait débat puisque 51% contre 49% pensent qu’elle fait partie d’une tenue de travail pour l’avocat. Au regard des résultats détaillés, elle est déconseillée à Paris ou Ile de France et dans les structures de plus de 11 personnes. Mieux vaut donc oublier sa cravate que de venir en chemisette…
Pour les femmes...
Pas de doute, les femmes travaillant dans un cabinet d’avocat peuvent porter une jupe au-dessus du genou et ne pas mettre de veste puisque 83% (jupe) et 90% (pas de veste) des participants ont répondu en ce sens. Il n’y a pas de différence significative suivant la zone géographique du cabinet... L’état de l’économie ne semble pas avoir de rapport avec cela, question que nous posions (avec humour) en introduction !
Néanmoins, le pantacourt est davantage à porter avec précaution pour aller travailler au cabinet. A l’instar de la chemisette masculine, les avis divergent fortement. 54% contre 46% affirment qu’il est possible de porter un pantacourt sans être mal vu. A vos risques et périls donc mais sachez que si votre cabinet est grand et qu’il est situé à Paris ou en Ile de France, mieux vaudrait éviter…
Le jean rencontre l’approbation de 66% des participants. Cependant, cette approbation est réduite à seulement 52% de la part des personnes travaillant dans des cabinets de plus de 50 personnes.
Doit-on définir de façon formelle un dress-code pour les avocats ?
Le port vestimentaire peut-il constituer une source de conflit dans les relations de travail ? Si 14% des participants pensent que c’est le cas, près de 50% ne savent pas quoi en penser tandis que 36% excluent cette possibilité... C’est donc incertain chez nos lecteurs.
Devant l’incertitude à désigner le dress-code comme une source de conflit dans les relations de travail, nous avons soulevé la question de sa règlementation possible, à l’instar de la tendance américaine. Les résultats ne font pas de doute, 74% des participants ne souhaitent pas inscrire les tenues vestimentaires interdites et autorisées dans une charte.
Même si l’habit ne fait pas le moine, renvoyer une belle image vestimentaire ne peut être qu’un plus… Mais si vraiment vous voulez vous démarquer ou plutôt ne pas vous priver d’un clin d’œil après le travail, visitez la boutique Teeshirts du droit du Village de la justice...